Misogynie : enjeux politiques et culturels
Misogynie : enjeux politiques et culturels
Col. Espaces, Frontières, Métissages, N° 7, Pau : PUPPA, 2017.
Misogynie : enjeux politiques et culturels
Pablo Larraín, avec sa trilogie « pinochétiste » – Tony Manero (2008), Santiago 73 Post-Mortem (2010) et No (2012) – est emblématique d’un nouveau cinéma chilien qui a éclairé à plusieurs reprises le présent du pays à la lumière de son passé récent. En effet, No fait bien plus que de rendre compte d’un moment précis de l’histoire du Chili. En mettant en scène la fin de la dictature de Pinochet, cette œuvre s’inscrit dans la continuité d’un cinéma chilien qui renaît lors de la transition démocratique, et revendique, dans sa forme même, une filiation avec les productions filmiques – essentiellement publicitaires et télévisuelles – de l’époque représentée. Cependant, en mêlant fiction et réalité, en faisant se confronter passé et présent tout en instaurant une distance critique avec les faits historiques, No éclaire également son présent tant politique que cinématographique, et nous parle du Chili des années 2010. Afin d’appréhender la richesse et la complexité d’une œuvre cinématographique ambitieuse et courageuse, les auteurs de cet ouvrage proposent de décliner les principales caractéristiques d’une écriture filmique porteuse de sens.
Dominique Casimiro est maître de conférences en Littérature hispano-américaine contemporaine à l’université d’Artois (Arras). Spécialiste de poésie hispano-américaine contemporaine, il poursuit ses recherches sur les rapports entre poésie et arts au sein de l’équipe « Praxis/Esthétique des Arts » dirigée par Amos Fergombé et de l’équipe CoTraLis dirigée par Carmen Pineira-Tresmontant.
Arnaud Duprat est maître de conférences à l’université Rennes 2 et membre de l’équipe « Arts : Pratiques et Poétiques ». Spécialiste de Luis Buñuel et d’études actorales, ses recherches récentes portent sur la collaboration Carlos Saura- Geraldine Chaplin et sur Vivien Leigh.
Ma vie en France. Cahier d’exil d’une adolescente espagnole (1939-1943), par Aurélia Moyà-Freire. Avant-propos, appareil critique et postface de Rose Duroux, Célia Keren et Danielle Corrado. Presses Universitaires du Midi, coll. Hespérides. pum.univ-tlse2.fr
Aurélia Moyà vient d’avoir 14 ans lorsqu’elle et sa famille traversent la frontière franco-espagnole, le 1er février 1939. Commence pour Aurélia une longue pérégrination, des Vosges jusqu’en Normandie. Pour surmonter ces bouleversements, elle a un allié : son cahier dans lequel elle rédige, ses « mémoires ». Cette source, échappée par hasard à la destruction promise le plus souvent aux écritures ordinaires de soi, donne accès à une expérience personnelle de la rupture brutale qu’a provoquée l’exode de 1939 pour des milliers de personnes. À la suite de ce récit inédit, une postface analytique met en lumière la portée de ce texte et ses apports à notre connaissance de cette séquence fondamentale de l’histoire contemporaine.
Cecilia González y Aránzazu Sarría Buil (éds.), Militancias radicales. Narrar los sesenta y setenta desde el siglo XXI, Postmetropolis Editorial - Prohistoria ediciones, Madrid/ Buenos Aires, 2016, 344 páginas.
A partir de mediados de la década de los noventa y, más vigorosamente aún a partir de los primeros 2000, emerge en el espacio público un conjunto de creaciones literarias, cinematográficas, testimoniales e historiográficas que vuelven con insistencia sobre los sesenta y setenta, una época atravesada por una narración política revolucionaria, contracultural, juvenil y marcada por los movimientos de des-colonización y liberación nacional.
El corpus estudiado en estos artículos no apunta tanto a la reconstitución de hechos pasados como a la exploración de una lógica y unas prácticas políticas, de las subjetividades que las encarnaron y de las múltiples expresiones de la radicalidad. Cuenta, por decirlo de alguna manera, la revolución como pasado a partir de una doble fractura: la derrota de las experiencias la izquierda revolucionaria, por un lado, y el cuestionamiento teórico de las categorías de historia y de sujeto inherentes a este discurso político, por otro.
En este libro se estudian las diversas estrategias de acercamiento, apropiación y producción de pasado que llevan a cabo estas narraciones del siglo XXI. ¿Con qué herramientas metodológicas y teóricas la historiografía reciente aborda aquella época? ¿A partir de qué apuestas estéticas las narraciones cinematográficas, artísticas y literarias la reelaboran? Estas son algunas de las cuestiones que se plantean los autores de esta publicación. El tratamiento de un corpus procedente de España y de diversos países del sur de América Latina se realiza a partir de una perspectiva inter-disciplinaria propia de los estudios culturales, la historia y la crítica literaria o cinematográfica.
Más información en : http://postmetropolis.com/cecilia-gonzalez-y-aranzazu-sarria-buil-eds-militancias-radicales-narrar-los-sesenta-y-setenta-desde-el-siglo-xxi/