Ce deuxième volume des Cahiers du Grhaal est consacré à l’œuvre du dramaturge mexicain Rodolfo Usigli (1905-1979), et en particulier, à la plus emblématique de ses pièces de théâtre, El gesticulador. Pieza para demagogos en tres actos (1937), inscrite au programme du concours du Capes, pour les sessions 2024 et 2025. Œuvre charnière s’il en est, El gesticulador fait entrer indéniablement le théâtre d’Usigli, mais aussi le théâtre mexicain dans la modernité. Rodolfo Usigli y propose ainsi une satire politico-historique qui soulève de nombreux débats concernant l’institutionnalisation de la Révolution et les contours ontologiques d’une supposée mexicanité.Ce deuxième volume des Cahiers du Grhaal est consacré à l’œuvre du dramaturge mexicain Rodolfo Usigli (1905-1979), et en particulier, à la plus emblématique de ses pièces de théâtre, El gesticulador. Pieza para demagogos en tres actos (1937), inscrite au programme du concours du Capes, pour les sessions 2024 et 2025. Œuvre charnière s’il en est, El gesticulador fait entrer indéniablement le théâtre d’Usigli, mais aussi le théâtre mexicain dans la modernité. Rodolfo Usigli y propose ainsi une satire politico-historique qui soulève de nombreux débats concernant l’institutionnalisation de la Révolution et les contours ontologiques d’une supposée mexicanité.Ce dossier entend proposer une analyse renouvelée de l’œuvre phare du théâtre mexicain du XXème siècle, en la replaçant dans son contexte historique, littéraire et social et en en proposant une lecture critique à la lumière de outils théoriques disponibles au XXIème siècle. Il est composé de deux parties qui permettront d’intégrer la pièce dans son contexte de production au sens large et de comprendre l’esprit du titre en espagnol « el gesticulador », en observant les contours de l’ironie, de la feinte et du jeu du double. « El gesticulador », littéralement, c’est d’abord celui qui fait des gestes, César Rubio est donc à la fois l’acteur de sa nouvelle vie et un personnage de théâtre, selon une approche méta-théâtrale. Dans la pièce, le sens se rapproche de celui d’«imposteur » (comme dans le titre en version française), c’est-à-dire celui qui trompe, qui se substitue à un autre, etc. La maîtrise du discours théâtral de Rodolfo Usigli lui permet ainsi de créer une intrigue efficace fondée sur l’usurpation d’identité, et où l’ironie prend racine, nous le verrons, à différents niveaux.La première partie, intitulée « Implications littéraires et idéologiques dans l’œuvre de Rodolfo Usigli » et composée de 4 articles, inviteront le lecteur à resituer la célèbre pièce de théâtre dans son contexte littéraire (dramaturgique et poétique) mais aussi idéologique. Si plusieurs articles de cette partie offrent en effet un panorama littéraire, qu’il soit diachronique ou comparatiste, permettant de replacer la pièce dans l’œuvre plus générale d’Usigli (théâtrale et poétique) en interrogeant le traitement de la réalité politico-sociale, d’autres s’attellent à définir les implications idéologiques et le choix des références historiques présentes au sein de la fiction.La deuxième partie, qui a pour titre « Jeu de masques, des gesticulateurs en puissance », est quant à elle constituée de quatre articles qui analysent en profondeur la pièce de théâtre, en particulier autour du concept d’ironie, du double, et des personnages secondaires.
Sommaire:
El gesticulador y el teatro “impolítico” de Rodolfo Usigli: evolución e incongruencias estéticas (Kevin Perromat)
Ficción y realidad en El gesticulador de Rodolfo Usigli: una tensión irónica (Carlos Conde Romero)
El discurso público y oculto en El gesticulador de Usigli (Alejandro Lámbarry)
La nueva decadencia: Estados Unidos en El gesticulador y en la producción poética de Rodolfo Usigli (Ernesto Iván Briseño Valdez)
Ironías y gesticulación. Notas sobre El gesticulador (Martín Lombardo, Pablo Virguetti)
El doble como tema y las figuras del cínico en El gesticulador, de Rodolfo Usigli (Julio Zárate)
La incertidumbre del yo: una lectura de El gesticulador de Rodolfo Usigli (Camilo Bogoya)
Las gesticuladoras en el teatro de Rodolfo Usigli (Mónica Cárdenas Moreno)