La rabia de Albertina Carri
La rabia, de Albertina Carri. Estudio crítico de Michèle Soriano, Ediciones Contrabando, Colección Cine, Valencia, 2024.
Este libro, escrito con la ayuda de una beca del Ayuntamiento de Valencia, explora una faceta poco estudiada del escritor español Vicente Blasco Ibáñez (1867-1928): su labor como editor, a la que dedicó una energía considerable. Al frente de Prometeo y de otras empresas anteriores, Blasco forjó fructíferas relaciones con escritores, editores, ilustradores y traductores, lo que le permitió formar parte de una serie de redes nacionales e internacionales. El libro examina la modernidad de un promotor cultural que fue a la vez un empresario y un intelectual de renombre internacional. El libro concluye con un catálogo de las principales colecciones ilustradas de Prometeo.
Cet ouvrage, rédigé grâce à une bourse de la Municipalité de Valencia, explore une facette peu étudiée de l’écrivain espagnol Vicente Blasco Ibáñez (1867-1928) : son labeur d’éditeur, auquel il consacra une énergie considérable. À la tête de la maison Prometeo et des entreprises qui l’ont précédée, Blasco sut tisser de fructueuses relations avec des écrivain.es, des éditeurs, des illustrateurs et des traducteur.rices, qui lui permirent de s’insérer dans une série de réseaux nationaux et internationaux. Le livre interroge la modernité d’un promoteur culturel qui fut tout à la fois un homme d’affaires et un intellectuel de rayonnement international. Un catalogue des principales collections illustrées de Prometeo conclut l’ouvrage.
BALUTET, Nicolas, Transclasses hispaniques. Écrire la mobilité sociale ascendante, Paris, L’Harmattan, Collection « Logiques sociales », 2024, 182 pp.
Si l’étude de la mobilité sociale n’est pas nouvelle, elle suscite depuis plusieurs années un regain d’intérêt. Afin de cartographier cette situation, Chantal Jaquet a proposé, dès 2014, une approche novatrice en définissant une théorie de la non-reproduction à partir d’ego-documents et d’œuvres littéraires.
Critiquant le libre-arbitre, la philosophe française se focalise sur le déterminisme psychique des personnes en mobilité, qu’elle appelle « complexion », laquelle résulte de nombreux facteurs combinés (milieu d'origine, politiques publiques, religion, genre, sexualité, ethnicité, attentes parentales, statut d’enfant unique ou place dans la fratrie, rencontres diverses, etc.). L’ensemble de ces éléments, en grande partie des affects pan-humains, rend cette théorie applicable à diverses sociétés.
S’appuyant sur des œuvres hispaniques, l’ouvrage explore la fabrique des transclasses (ou transfuges de classe), c’est-à-dire les raisons permettant de rompre avec la reproduction sociale, ainsi que la psychologie des personnes en ascension sociale en Espagne et en Amérique.
Les vingt premières pages sont disponibles ici : https://liseuse.harmattan.fr/9782336482958
L'obra i el llegat d'Antoni M. Badia i Margarit (1920-2014) continuen sent d'actualitat. Així ho demostra un dels treballs fins ara inèdit i que aquí presentem, on queda clar que el pronòstic que feia aquest eminent lingüista l'any 1993 sobre el futur de la llengua catalana és encara avui plenament vigent. Aquest llibre recull sis altres treballs que presenten un Dr. Badia polièdric, que va obrir nombroses vies per a l'estudi de la llengua catalana i la lingüística en general mes enllà del domini català.
L'oeuvre et l'héritage d'Antoni M. Badia i Margarit (1920-2014) sont toujours d'actualité. En témoigne l'un des travaux inédit que nous présentons ici, dans lequel il apparaît clairement que le pronostic fait par cet éminent linguiste en 1993 sur l'avenir de la langue catalane reste pleinement d'actualité. Le présent livre réunit six autres travaux qui explorent le polyédrique professeur Badia, qui ouvrit de nombreuses voies pour l'étude de la langue catalane et de la linguistique en général au-delà du domaine catalan.
La traduction de l’essai d’Alberto del Castillo (Institut Mora, Mexico), Les femmes de X’oyep, aux PUM (Presses Universitaires du Midi) retrace la biographie d’une photographie iconique du mouvement zapatiste, prise par Pedro Valtierra au Chiapas en 1998. Il est devenu au Mexique un classique de l’histoire de la photographie contemporaine. Il a déjà été traduit en portugais, en espagnol et en tzotzil. La version française a été traduite par Marion Gautreau et Audrey Leblanc, qui en ont également écrit la préface, disponible ici sur Hal-SHS.
Toutes les informations complémentaires sont à l’adresse suivante : https://pum.univ-tlse2.fr/produit/les-femmes-de-xoyep/
Résumé de l’ouvrage :
Le matin du 3 janvier 1998, un groupe de femmes indiennes a courageusement affronté des soldats de l’armée mexicaine qui tentaient d’occuper leur territoire de la communauté de X’oyep dans l’État du Chiapas, au sud-est du Mexique, proche de la frontière avec le Guatemala. Le célèbre photographe Pedro Valtierra était sur place et a couvert pour la presse cet événement insolite, inscrit dans le mouvement zapatiste de revendication des droits des cultures indigènes en Amérique latine. L’une de ses images a été publiée dès le 4 janvier 1998 en une de La Jornada, journal de centre gauche.
Dans cet ouvrage, l’auteur reconstruit la généalogie de cette photographie, de sa prise de vue à sa sélection éditoriale et sa diffusion internationale. Il propose, dans un style à la fois agréable et rigoureux, une étude de son contenu politique comme de ses aspects stylistiques et des effets de citation – voire dialogues – qu’elle tisse avec d’autres photographies. Dans cette démarche pédagogique, il mobilise l’histoire sociale, l’analyse iconographique et l’anthropologie en s’appuyant aussi sur l’histoire orale pour montrer les conditions qui ont permis à cette photographie de devenir la plus grande icône du mouvement zapatiste à la fin du siècle dernier.