Reina, madre y estadista. Mariana de Austria y el gobierno de España
CEEH
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Colette y Jean-Claude Rabaté, Unamuno contra Miguel Primo de Rivera. Un incesante desafio a la tirania, Barcelona, Galaxia Gutenberg, 312 pp. 21, 50 euros.
Cuando Miguel Primo de Rivera publica su manifiesto el 13 de septiembre de 1923, Miguel de Unamuno es el primero en oponerse al Directorio militar hasta finales de enero de 1930. Emprende entonces una lucha despiadada en contra del general Severiano Martínez Anido, encargado de mantener el orden público, y también en contra del rey Alfonso XIII, cuya actitud ambigua denuncia.
Esta dictadura, pronto calificada de «tiranía» por sus opositores, monopoliza todos los poderes gracias a una censura férrea y una constante propaganda; además, se beneficia del asentimiento más o menos general del pueblo español. Contra Primo de Rivera se alza, al lado de Unamuno, un grupo de hombres determinados –entre ellos Vicente Blasco Ibáñez y la figura demasiado olvidada de Eduardo Ortega y Gasset, cuyo papel es esencial para llevar a cabo la resistencia–. A primera vista, parece increíble que haya durado tantos años este combate, cuyo final victorioso se debe evidentemente a otros factores aparte de la tenaz resistencia de un conjunto reducido de exiliados: despertar progresivo de los españoles, creación de redes y núcleos de posición por todo el país, acción decisiva de los estudiantes a partir de 1929, problemas financieros de la dictadura, motines cívico-militares, etc.
Por lo demás, los hechos y dichos de Unamuno durante los años de exilio nos revelan que, si bien se ha convertido en la figura emblemática de la resistencia a la tiranía, su combate matiza la imagen de un hombre solitario, individualista e incapaz de adherirse a una acción solidaria, ya que durante todos esos años comparte con otros exiliados republicanos los valores de libertad, justicia y fraternidad.
José Ortega y Gasset
L'Espagne invertébrée. Ébauche de quelques considérations historiques
Traduction inédite par François Géal. Préface de Benoît Pellistrandi.
Les Belles Lettres, Bibliothèque classique de la liberté, n°32, 160 pages
Parution : 15/09/2023
CLIL : 3391
EAN13 : 9782251454559
Considéré dès sa parution en 1922 comme un texte majeur, L’Espagne invertébrée s’est imposée comme un classique de la pensée espagnole. Son auteur, José Ortega y Gasset (1883-1955), ne s’est pas contenté d’être un philosophe. Il a voulu, dans le contexte d’une Espagne qu’il voyait souffrir de ses affrontements internes, agir en penseur par une oeuvre mêlant le journalisme, l’essai et les travaux philosophiques. Dans un pays menacé par les particularismes, Ortega y Gasset entend proposer à ses contemporains des clefs de lecture historiques, politiques et sociologiques pour esquisser un avenir. Essai d’histoire, L’Espagne invertébrée est en vérité une contribution à la modernisation du pays autant qu’une exploration des impasses d’une démocratie dévoyée par la manipulation des masses. Un siècle après, face aux drames traversés par l’Espagne, ces pages prennent une signification qu’avait anticipée l’auteur : elles sont des perspectives historiquesque le temps réordonne en permanence.
Grâce à la traduction lumineuse de François Géal, ce texte retrouve une nouvelle actualité où l’inventivité conceptuelle d’Ortega se conjugue avec un style dynamique et savoureux. Relire L’Espagne invertébrée c’est entrer dans l’oeuvre du grand philosophe espagnol et pénétrer les entrailles d’une histoire singulière afin de comprendre la formation de ce pays à la trajectoire étonnante et les héritages contradictoires laissés en partage aux Espagnols.
Cinémas méditerranéens. D'une péninsule à l'autre (dir. Diane Bracco, PULIM)
Disponible depuis cet été aux PULIM (https://www.pulim.unilim.fr/produit/cinemas-mediterraneens-dune-peninsule-a-lautre/), l'ouvrage pourra être commandé en librairie à partir du 12 octobre.
Au-delà de son indéniable hétérogénéité, le monde méditerranéen a généré depuis l’Antiquité une mythologie consolidée par des facteurs historiques, culturels et politiques cohésifs qui semblent conférer une certaine unité à ce vaste espace situé au carrefour des langues et des civilisations. Le septième art n’a eu de cesse d’alimenter et d’actualiser cet imaginaire, comme le révèlent tout particulièrement pour la rive sud-européenne les cinématographies espagnole et italienne, fondamentales dans la constitution d’une méditerranéité audiovisuelle. Quelles résonances, quelles convergences, quels transferts thématiques et textuels lient intrinsèquement ces deux cinémas matriciels ? C’est à cette question que s’efforce de répondre l’étude collective proposée ici, à travers l’examen pluriel d’un large spectre de corpus espagnols et italiens, saisis tantôt isolément, tantôt depuis une perspective comparée et dialogique. Sous les yeux du lecteur défilent les paysages marins ensoleillés ou brumeux, les villages, les campagnes mais aussi les grandes villes et leurs marges, comme autant de haltes au gré d’une odyssée filmique se déployant entre les deux péninsules. José Antonio Nieves Conde, Luchino Visconti, Bigas Luna, Matteo Garrone, Joaquín Jordá, Cesare Zavattini, Sophia Loren ou Penélope Cruz sont quelques-uns des noms qui jalonnent le parcours, donnant corps à ces identités de la rive nord de la Méditerranée, représentées, fantasmées, (ré)inventées au prisme de l’écran.