La traduction de l’essai d’Alberto del Castillo (Institut Mora, Mexico), Les femmes de X’oyep, aux PUM (Presses Universitaires du Midi) retrace la biographie d’une photographie iconique du mouvement zapatiste, prise par Pedro Valtierra au Chiapas en 1998. Il est devenu au Mexique un classique de l’histoire de la photographie contemporaine. Il a déjà été traduit en portugais, en espagnol et en tzotzil. La version française a été traduite par Marion Gautreau et Audrey Leblanc, qui en ont également écrit la préface, disponible ici sur Hal-SHS.
Toutes les informations complémentaires sont à l’adresse suivante : https://pum.univ-tlse2.fr/produit/les-femmes-de-xoyep/
Résumé de l’ouvrage :
Le matin du 3 janvier 1998, un groupe de femmes indiennes a courageusement affronté des soldats de l’armée mexicaine qui tentaient d’occuper leur territoire de la communauté de X’oyep dans l’État du Chiapas, au sud-est du Mexique, proche de la frontière avec le Guatemala. Le célèbre photographe Pedro Valtierra était sur place et a couvert pour la presse cet événement insolite, inscrit dans le mouvement zapatiste de revendication des droits des cultures indigènes en Amérique latine. L’une de ses images a été publiée dès le 4 janvier 1998 en une de La Jornada, journal de centre gauche.
Dans cet ouvrage, l’auteur reconstruit la généalogie de cette photographie, de sa prise de vue à sa sélection éditoriale et sa diffusion internationale. Il propose, dans un style à la fois agréable et rigoureux, une étude de son contenu politique comme de ses aspects stylistiques et des effets de citation – voire dialogues – qu’elle tisse avec d’autres photographies. Dans cette démarche pédagogique, il mobilise l’histoire sociale, l’analyse iconographique et l’anthropologie en s’appuyant aussi sur l’histoire orale pour montrer les conditions qui ont permis à cette photographie de devenir la plus grande icône du mouvement zapatiste à la fin du siècle dernier.