Depuis trois décennies environ, les pratiques artistiques collaboratives se multiplient. Parce qu’elles reposent sur la mise en commun des ressources et des savoir-faire, qu’elles privilégient le partage des expériences et la coopération, elles remettent profondément en question les notions d’auteur, d’œuvre et de public auxquelles se substituent celles de co-production, de projet et de participation. En proposant de nouvelles formes de convivialité et d’organisation collective, elles contribuent à redéfinir les contours du politique. Ce volume, qui fait alterner réflexions générales et études de cas, s’attache à cerner l’aspiration au « partage citoyen » dont témoignent de telles évolutions, indissociablement artistiques, sociales et politique.
Avec les contributions de : Eugènia Agustí, Elizabeth Auclair, Antoine Chaudet, Klaus Fruchtnis, Joëlle Gonthier, Mercedes González Bracco, Anne Hertzog, Marion Hohlfeldt, Gudrun Ledegen, Jo Milne, Ramon Parramon, Eloi Puig, Éric Van Essche, Estelle Vanwambeke, Aline Wiame, Joëlle Zask.
Lien vers la maison d’édition : https://editionsorbistertius.com/universitas/260-lart-en-partage-citoyen.html
Développée de 1929 à 1960, la théorie du langage de Gustave Guillaume a trouvé sa place dans la linguistique contemporaine sans être toujours ni partout appliquée telle que son auteur l’a pensée, donnant naissance à des variantes originales.
Avec pour fil conducteur la quête du sens de la parole, l’ouvrage propose un bilan des plus remarquables de ces variantes afin d’en montrer les convergences et les divergences, tant entre elles qu’au regard des propositions de Guillaume.
Ces approches ont émergé dans des contextes scientifiques nouveaux qui parfois les ont inspirées, souvent les ont influencées. On se trouve ainsi face à plusieurs déclinaisons du guillaumisme que le présent exposé panoramique confronte à la fragmentation actuelle de la recherche linguistique française.
La Nouvelle-Aquitaine à l'écran - tome 1 : territoires et imaginaires fictionnels (dir. Pierre Beylot et Diane Bracco, PUB, coll. "Cinéma(s)")
Le tome 1 de La Nouvelle-Aquitaine à l'écran - Territoires et imaginaires fictionnels, codirigé par Pierre Beylot (Université Bordeaux Montaigne) et Diane Bracco (Université de Limoges) vient de paraître aux PUB dans la collection "Cinéma(s)". Il s'agit du premier ouvrage consacré à l’image que le cinéma, les téléfilms et les séries donnent de la Nouvelle-Aquitaine des années 1960 à nos jours. Il rassemble les contributions de spécialistes de cinéma, de langues, de littérature et de géographie, ainsi que des témoignages de réalisateurs.
Quels liens se tissent entre un territoire et les films qui le représentent ? Des sentiers de l’île de Ré aux rivages de la côte basque ou aux territoires plus secrets de la forêt landaise ou de la Montagne limousine, la région Nouvelle-Aquitaine est de longue date une terre d’élection pour les tournages de cinéma et de télévision. Cet ouvrage explore la très grande cinégénie des paysages néo-aquitains et s’interroge sur les territoires qu’elle privilégie ou qu’elle laisse dans l’ombre. Elle envisage tour à tour le territoire comme terre d’accueil ou lieu refuge, aussi bien pour les victimes des vicissitudes de l’histoire contemporaine que pour les citadins en quête d’un havre de sérénité et de verdure, l’inscription dans ces territoires de genres tels que le polar ou le thriller, ou encore la réinvention d’un territoire par le truchement de la fiction et le statut des lieux – "ordinaires" ou "remarquables" – qu’elle représente. Des Combattants à Madre, des Petits Mouchoirs à La Promesse ou à Meurtres à, l’ouvrage analyse films d’auteur et grand public, téléfilms et séries tournés en Nouvelle-Aquitaine. Rassemblant les contributions d’une douzaine d’universitaires, il recueille également la parole de réalisateurs (Abel Moreno pour Fugir de l'oblit, Peter Dourountzis pour Vaurien) qui ont tourné dans la région et évoque la mission patrimoniale de la Cinémathèque de Nouvelle-Aquitaine.
Pour les hispanistes : l'Espagne occupe une place particulière à travers les regards cinématographiques portés sur le Pays basque (Au Pays des Basques, Au secours des enfants d’Euzkadi), les Landes (Madre), ainsi que l'approche mémorielle développée par le documentariste Abel Moreno Pradas dans son film Fugir de l'oblit, tourné entre Gérone, Argelès-sur-Mer, le Limousin et Bordeaux.
Marie-Christine Michaud, Emmanuelle Sinardet & Bertrand Van Ruymbeke (dir.)
Ici, là-bas, ailleurs (vol. 2)
Le transnationalisme par ses acteurs : subjectivités et stratégies d’adaptation dans les Amériques (XVIe-XXIe siècles)
Ce volume, le second issu du projet ILA (Ici, Là-bas, Ailleurs), analyse l’impact du transnationalisme dans les Amériques en s’attachant à l’étude des subjectivités des individus en situation de mobilité transnationale. Ce sont en effet les stratégies d’adaptation de ces individus, leurs expériences personnelles, qui constituent le coeur des travaux présentés ici. Comment, d’une génération à une autre et dans des contextes socio-politiques et historiques divers, le regard porté par les individus sur leurs propres déplacements a-t-il évolué ? Les stratégies adoptées pour mettre en oeuvre leur(s) voyage(s) / migration(s), généralement grâce à des réseaux, est un des axes de réflexion de ce volume, même si leurs intentions de ne pas oublier leur héritage ethno-culturel restent prégnantes. Il importe de montrer la vision personnelle et rétrospective, subjective de ces « expériences de vie », les transformations et pratiques qui sont associées à ces stratégies, et de mettre en exergue les émotions, les espoirs et les déceptions des individus. Il s’agit également de confirmer que le contexte américain donne au transnationalisme des caractéristiques spécifiques, partant de l’hypothèse que, dans les Amériques, se jouent des transformations identitaires qui façonnent à leur tour des dynamiques de déterritorialisation/reterritorialisation.
Marie-Christine Michaud est Professeure des Universités en études nord-américaines à l’Université Bretagne Sud, à Lorient. Sa recherche porte sur les Italo-Américains et les questions d’immigration et d’ethnicité aux États-Unis.
Emmanuelle Sinardet est Professeure des Universités en études latino-américaines à l’Université Paris-Nanterre et directrice du Centre d’Études Équatoriennes au sein du CRIIA – Centre de Recherches Ibériques et Ibéro-américaines, Études romanes (EA 369).
Bertrand Van Ruymbeke est professeur de civilisation américaine à l’Université Paris 8.
ISBN : 978-2-37125-075-8. Diffusion : Géodif. Distribution : Sodis.
Novembre 2023