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	Présentation
	En tant qu’instance collégiale de représentation du peuple, le Parlement constitue le « destin de la démocratie » (KELSEN). Initialement constitué comme un rempart à l’absolutisme du pouvoir (royal) au Moyen-Âge, l’institution parlementaire, au gré des régimes (présidentiel, parlementaire, d’assemblée, etc.) et en fonction des contextes spatio-temporels est apparue tantôt muselée dans l’exercice de son pouvoir d’expression de la voix du peuple, tantôt au contraire maîtresse du jeu politique. 
	Au delà de la typologie classique qui tend à distinguer les régimes selon la place qu’ils réservent au Parlement, vecteur privilégié de la voix du peuple - ou voie d’expression privilégiée du peuple -, force est de constater que de nombreux régimes démocratiques ont convergé au cours de la décennie écoulée vers des schémas institutionnels au sein desquels les Parlement ont retrouvé une place privilégiée. Sans pouvoir affirmer que les Parlements sont (re)devenus maîtres du jeu politique et institutionnel, leur renforcement relève de l’évidence. 
	Pour autant, ce n’est pas dans leur prérogative de conception de la loi que les Parlements ont brillé mais plutôt au regard de leur « faculté d’empêcher » (MONTESQUIEU) qui s’est déployée dans une finalité de contrôle, de censure ou simplement d’opposition aux gouvernements en place comme en attestent les refus d’investiture, les motions de censure et renversements, etc., questions au gouvernement et commissions d’enquêtes, etc., aux chefs d’État - y compris dans des régimes présidentiels ou présidentialistes (vétos, destitutions comme au Brésil, au Venezuela, au Nicaragua, au Paraguay, etc.) ou encore aux Institutions financières telles que les banques centrales (contrôle des BC indépendantes jusqu’à la crise, contrôle de la BCE par le Parlement européen). 
	Le lien de causalité qui unit la crise de 2008 et cette montée en puissance des parlements doit être souligné : les Parlements étant porteurs de la volonté du peuple, n’ont-ils pas spontanément assumé et déployé leur rôle de contrôle des gouvernants au nom des citoyens, premières victimes de la crise ? Au cours de cette dernière décennie, force est en effet de constater une montée en puissance des populismes prônant la défense du peuple contre les élites et ayant contribué à un renouveau parlementaire. Peut-on observer une telle évolution dans le discours parlementaire ? Quelles sont les stratégies discursives au sein de cette institution ? Comment se constitue l’image discursive des locuteurs politiques au sein du parlement ? Quel sens donner à l’apparition de nouveaux partis ou groupes politiques d’inspiration « populiste » notamment à l’extrême droite et à l’extrême gauche des partis traditionnels dans l’enceinte des Parlements ? Quel est l’impact de ces derniers sur le renouveau/renouvellement du travail parlementaire contemporain ? 
	Axes thématiques
	Sans prétendre à l’exhaustivité, l’analyse du dynamisme parlementaire observé au cours de la période 2008-2018 comme résultante de la crise économique, en Europe comme en Amérique Latine, pourra être structurée autour de trois grands axes : 
	
		Axe 1 - Schémas institutionnels et politiques
		
			
				 Sous-axe 1 : Europe
				 Sous-axe 2 : Amérique latine
		Axe 2 - Schémas discursifs
		Axe 3 - Figures parlementaires contemporaines 
	Ce colloque se voulant pluridisciplinaire, il accueillera des chercheurs de domaines variés qui pourront interroger tant l’analyse du discours politique et médiatique, que les sciences politiques ou juridiques, le Droit, l’Économie ou encore la sociologie. 
	Langues de présentation : français ou espagnol 
	Quelques pistes et éléments de réflexion : 
	
		Investiture et motion de censure
		Impeachment et destitution
		contrôle parlementaire des chefs d’État/ des gouvernements
		opposition parlementaire
		populisme et parlementaires
		nouveaux partis politiques
		discours parlementaire contemporain
		e-parlementarisme
		ethos, éthique et immunité parlementaire
		élections parlementaires
		eurodéputés
		femmes parlementaires/place de la femme dans le Parlement
		Europe/Amérique-Latine
		Parlement et libertés (…) 
	Calendrier
	
		Envoi des proposition (résumé de 20 à 40 lignes et titre de communication provisoire) avant le 31 janvier 2018 aux deux adresses mails suivantes :
		
	 
	Merci de préciser nom, prénom, mail, statut, profession, université et laboratoire de rattachement le cas échéant ainsi que l’axe dans lequel s’inscrit la propositions 
	Comité de sélection
	
		Eric Dehay, Université d'Artois
		Jan Goes, Université d'Artois
		Henry Hernandez Bayter, Université de Lille SHS
		Carmen Pineira-Tresmontant, Université d'Artois
		Mélanie Trédez-Lopez, Université d'Artois |