| Argentine 1976, cinquante ans après : Insubordination ouvrière et sociale dans les années 1970 | 
	
		 
	
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Argentine 1976, cinquante ans après : Colloque international 9-10 février 2026 Paris, Campus Condorcet, Auditorium 150 
 « Argentine 1976, cinquante ans après : Insubordination ouvrière et sociale dans les années 1970 » est un colloque international qui se tiendra à Paris (Campus Condorcet-Aubervilliers) les 9 et 10 février 2026 et qui s’inscrit dans le sillage du cycle de séminaires SETEnTAS. Ce colloque a pour objectif de contribuer à l'élaboration d'une (nouvelle) chronologie et cartographie des conflits ouvriers des années 1970 en Argentine, cinquante ans après le coup d'État de 1976. Les contributions à ce colloque auront à cœur d’interroger le processus de 1973-1976 qui entraîne à une rupture croissante de la classe ouvrière par rapport au Pacte social sous la présidence d'Héctor Cámpora, transformée en pierre de touche de la politique nationale sous Perón et qui conduit, sous le gouvernement d'Isabel Martínez, au Rodrigazo (grèves de juin-juillet 1975) et au Mondellazo, quelques semaines avant le coup d'État. Ce colloque a pour objectif de comprendre l'ensemble de la période qui s'achève avec le coup d'État du 24 mars 1976 - qui clôt à son tour un cycle plus global d’insubordination ouvrière et sociale dans la région (notamment en Bolivie, en Uruguay et au Chili) - à la lumière d'une lecture politique de la « guerre sociale de faible intensité » qui se développe à partir de 1969 et s'amplifie qualitativement à partir de 1973-1974, en se heurtant de plus en plus brutalement à un péronisme qui a été largement porté au pouvoir lors des élections de 1973. Nous invitons les contributeurs et contributrices à revenir sur le débat de la place que la contestation ouvrière, le conflit d'usine et l’insubordination du monde du travail occupent comme les principales coordonnées de la période et décident de son issue - tant en Argentine que dans la région au cours des années précédentes - même si ce cycle de contestation s'inscrit plus globalement dans un contexte continental particulier, cette Guerre froide latino-américaine à laquelle participent activement, de l'extérieur, tant les Etats-Unis que les pays d'Europe occidentale, en défense de leurs intérêts économiques, commerciaux et diplomatiques. Le colloque se donnera pour tâche de revisiter la période 1973-1976, moment clé pour l'Argentine contemporaine, à partir du "territoire productif" et des espaces sociaux de production (secteur agraire, secteur industriel, privé et public, services, administration et fonction publique) du point de vue de l'insubordination de la classe ouvrière, tant par rapport à la chaîne de commandement patronale ou étatique que par rapport à ses tuteurs traditionnels, le syndicalisme et le justicialisme péronistes officialistes. Nous entendons accorder une attention particulière aux processus les moins étudiés et les plus occultées de ces « années 1970 vues du point de vue du monde du travail ». Dans cette optique, nous souhaitons déplacer notre regard vers l'intérieur du pays, sans ignorer la capitale fédérale et l'agglomération de Buenos Aires, La Plata et ses environs ou Córdoba, qui ont fait l'objet d'une plus grande attention historiographique au cours de la dernière décennie et demie. Parallèlement, sans négliger non plus les principaux foyers de conflit du processus des années 1970 (industrie automobile, sidérurgie, etc.), nous souhaitons accorder une attention particulière aux autres secteurs salariés qui, tant sur le plan syndical que social, ont également été les protagonistes de la période. Enfin, face à l'importante production des vingt dernières années centrée sur le principal courant péroniste de gauche et, plus généralement, sur les groupes armés, nous voulons consacrer un espace privilégié à l'étude des courants qui ont défendu une stratégie différente dans les années 1970, plus axée sur la grève générale insurrectionnelle et qui ont mené un travail d'insertion et d'intervention au sein et à partir de la classe ouvrière : d'autres courants du péronisme de gauche (Peronismo de Base ou CGT de Salta, par exemple) ; dans le cas des Montoneros et du PRT, dont la trajectoire est plus documentée, leurs fronts syndicaux (Juventud Trabajadora Peronista et Movimiento Sindical de Base) ; et aussi les courants issus de la « nouvelle (ou ancienne) gauche » (maoïsme, trotskysme, etc.). Dans le cadre des débats actuels très clivés sur « l’héritage des années 1970 », les contributions viseront à contribuer aux discussions qui animent tant le monde académique que l’espace public en amont des événements qui seront organisés dans le cadre des cinquante ans du coup d’État de 1976. 
 Calendrier et principales dates du Colloque international Jusqu’au 21 novembre 2025, réception des propositions de communications aux adresses suivantes antonio.ramos-ramirez[at]univ-paris8.fr // jean-baptiste.thomas[at]polytechnique.edu Les propositions de communications (2500 signes, en espagnol, français ou anglais, langues du colloque) seront accompagnées d’une présentation (500 signes) de ou des auteur.es. NB. Le comité d’organisation du colloque ne dispose pas de fonds suffisants pour financer les déplacements des participant.es. De façon à équilibrer le nombre d’interventions entre communications en présentiel (privilégiées) et communication en distanciel (possibles), nous demandons aux contributeurs et contributrices de spécifier dans leur proposition la modalité de communication envisagée si elle venait à être acceptée. 1er décembre 2025, communication de l’acceptation ou du rejet des propositions Décembre 2025, publication du programme définitif 9 et 10 février 2026, Paris, Campus Condorcet, Auditorium 150, tenue du Colloque « Argentine 1976, cinquante ans après : Insubordination ouvrière et sociale dans les années 1970 » Comité d’organisation : Antonio RAMOS RAMÍREZ (Université Paris 8) Jean-Baptiste THOMAS (École polytechnique-Université de Poitiers) Comité scientifique : Andrea ANDÚJAR (CONICET/IIEGE – Universidad de Buenos Aires) Victoria BASUALDO (CONICET) Enrique FERNÁNDEZ DOMINGO (Université Paris 8) Frank GAUDICHAUD (Université Toulouse Jean Jaurès) Christophe GIUDICELLI (Sorbonne Université) Fatiha IDMHAND (Université de Poitiers) Martín MANGIANTINI (CEHTI – Universidad de Buenos Aires) Alicia SERVETTO (CEA - Universidad Nacional de Córdoba)  | 
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| Lieu Paris-Aubervilliers, Campus Condorcet | ||||||
| Contact | ||||||
| Aucun évènement |