Description:
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Vicente risco (1884-1963), écrivain, ethnographe, théoricien du nationalisme galicien et chef de file du parti galicianiste jusqu'en 1933 rend compte, dans mitteleuropa, de son séjour en europe centrale en 1930. sept chapitres composent une sorte de journal de voyage, rédigé par un déraciné repenti qui, profondément troublé par la disparition de ses repères affectifs et mentaux habituels, tente de compenser ce manque par la pratique de la prière et du culte catholiques. a cette majeure partie de l'oeuvre,s'oppose le chapitre vi,intitulé idées de berlin, structuré en court essai critique, où cet ultra-conservateur confère au catholicisme le rôle suprême de première force capable de s'opposer à la décadence d'une société moderne, décadente, matérialiste, mise à mal par le marxisme, par le freudisme, par le nudisme, par le capitalisme. de même considère-t-il que les nazis représentent le meilleur rempart contre le socialisme slavisé des bolchéviques.enfin,par le biais d'artifices scripturaires qui prennent l'apparence du raisonnement logique et du discours objectif, risco expose le thème essentiel à ses yeux de la responsabilité historique du peuple juif dans le processus de destruction des valeurs traditionnelles. dès 1930, à l'époque de la création enthousiaste du parti galicianiste, risco est déjà tel qu'il se montrera au début de la guerre civile. c'est lors de son séjour à berlin (et non pas ultérieurement sous la pression des événements tragiques qui s'abattent sur la galice en 1936)que les bases théoriques de sa future appartenance officielle à l'extrême droite franquiste sont posées. elles se fondent sur un cléricalisme intégriste, radical et intolérant. |