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Description:
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La double thématique autour de laquelle s’articule le colloque invite d’emblée à se tourner vers le romancier espagnol Gustavo Martín Garzo (Valladolid, 1948), dont le mode de pensée est foncièrement transgressif en ce sens qu’il aime à placer ses personnages dans des situations limites pour questionner à travers eux l’herméticité des frontières et tenter de retisser par ce biais des formes de continuités originelles. Plus précisément, les perspectives du colloque invitent à centrer l'étude sur El valle de las gigantas (2000) et Los amores imprudentes (2004), les deux romans auxquels, jusqu’à ce jour (2009), Gustavo Martín Garzo ait conféré une portée historique, faisant de chacun d’eux le lieu d’une évocation des affres de la Guerre civile et des premières années du franquisme qui furent aussi celles de la Seconde Guerre mondiale. Le travail consiste tout d’abord à mettre en évidence l’attachement de l’auteur à signifier, par des procédés qui sont exposés et dont la valeur transgressive est soupesée, la nécessaire connaissance par la génération actuelle du vécu de leurs parents (ou grands-parents) dont le devenir fut « happé » par le fait historique. C’est au traitement de la « période noire » par la plume de Gustavo Martín Garzo que l’on s’intéresse en second lieu , et ce pour montrer que cultiver l’horrifique et recourir à des mythes choisis - l’un d’eux (la vampire/anthropophage) transgressant encore aujourd’hui les critères du goût et de la décence - permet à l’auteur de ces ouvrages de fixer l’image d’un temps de barbarie où les amours véritables ne pouvaient que prendre un caractère transgressif au regard de la norme établie, ne pouvant aussi par là même que se résoudre en termes de frustration, de sacrifice et de mort. En dernier point, il s’agit de déceler, dans l’évocation du présent diégétique de chacun de ces récits, les marques ou séquelles d’un passé historique traumatisant : celles-ci se lisent dans les déviances comportementales, ou encore dans l’étrangeté de l’atmosphère. Ainsi est-on à même d’entrevoir la dimension transgressive de ce « réalisme » que revendique l’auteur. En même temps, on a discerné les voies essentielles par lesquelles celui-ci poursuit sa recherche de la nature profonde de l’homme, sa quête de la « vérité ». |
