Dans le cadre de ses démarches auprès du ministère ces dernières semaines, la CP-CNU a obtenu l’assurance du maintien du contingent national d’avancement des enseignant·es-chercheur·es au-delà de 2023. La section 14 du CNU prend acte de ce résultat, fruit d’une mobilisation animée en premier chef par la CP-CNU et d’une opposition majoritaire de la communauté universitaire, relayée dans les instances locales et nationales par l’ensemble des organisations syndicales représentatives des enseignant·es-chercheur·es.
Cette mobilisation s’est traduite au plan national par une pétition signée à ce jour par 12 200 signataires, des motions votées dans les sections du CNU et des motions de soutien votées dans de très nombreux établissements. Les élu·es du CTMESR et du CTU ont adopté des vœux soulignant que :
- la double voie de promotion permet de prendre en compte de façon complémentaire les carrières et des situations différentes et de garantir une certaine indépendance des enseignant·es-chercheur·es vis à vis des chef·fes d’établissement ;
- la voie nationale de promotion par les sections du CNU permet de sortir des situations locales de blocage et de garantir l'égalité de traitement des collègues, quels que soient leurs établissements, leurs disciplines et leurs lieux d’exercice.
Dans l’attente d’une confirmation écrite de cette décision, la section 14 reste mobilisée, sans écarter la possibilité d’une démission massive en cas de non confirmation, et rappelle son attachement au maintien des conditions d’équité et d’impartialité dans le traitement des dossiers d’avancement des enseignant·es-chercheur·es.
Et même s’il est confirmé, ce recul du ministère sur la question des promotions nationales ne doit pas faire illusion : le CNU, dont la LPR a réduit plusieurs des prérogatives, reste clairement menacé.
L’université est en effet soumise à des réformes successives qui, malgré quelques reculs ponctuels du gouvernement, vont dans le sens d’une suppression des instances nationales et d’une primauté, voire d’une exclusivité, donnée aux instances locales, avec ce que cela peut permettre comme dérives, le tout dans un contexte de pénurie très inquiétant.
La section 14 appelle la communauté universitaire et toutes les organisations syndicales, à rester mobilisées dans l'unité non seulement pour la défense du CNU, mais plus largement pour la promotion du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Les membres de la section 14 du CNU (domaines espagnol, italien, portugais, roumain…), réunis le 10 février 2022