Description:
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La traduction est nécessaire à tout voyageur, pour peu qu’il s’aventure en dehors des frontières de sa connaissance linguistique. elle est en quelque sorte le résultat de cette impulsion millénaire de « l’aller voir ailleurs ». mais l’activité spécifique de traduction, où qu’elle s’exerce, est aussi une manière de voyager, dans les idiomes, les parlers, les esprits, les littératures… pourtant, certains traducteurs ou traductologues ne portent qu’un très faible intérêt à la question de l’autre dans leur travail. gommer l’autre dans sa langue, vouloir son texte transparent, c’est nier le voyage qui est dans chaque traduction. a cette idéologie de l’annexion, avec antoine berman, l'article oppose une traductologie de l’étrangeté qui présente le texte de traduction comme une sorte de manuel d’éducation à l’autre. |