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Description:
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Est-ce parce que Gustavo Martín Garzo s’inspire généralement d’images ou de scènes pour élaborer ses fictions ou encore parce que le cinéma –en particulier, celui d’Hollywood– a nourri ses rêves d’enfant, toujours est-il que son œuvre se prête admirablement à être appréhendée depuis l’angle de l’image dans le texte. Et c’est encore plus vrai pour celle produite depuis 2000, où l’on peut observer un recours plus affirmé qu’auparavant à l’illustration graphique et –pratique nouvelle– à la photographie, en l’occurrence lorsqu’il s’emploie à rendre hommage à sa ville et à sa région comme dans l’ouvrage autobiographique La calle del paraíso. De même, l’exploration des romans de Martín Garzo révèle qu’il ne cesse de renvoyer à travers eux des images de sa terre, lesquelles se présentent alors comme les produits d’un dialogue entre la mémoire et l’imagination créatrice, avec un recours fréquent au fantastique (preuve en est cet «homme-poisson» qui hante ses textes comme il hante les berges du Canal de Castille, constituant assurément l’une des images les plus impressionnantes nées de sa plume). Quant à l’emprise/empreinte du septième art sur son œuvre, elle se traduit non seulement par un déploiement de références cinématographiques dans chacun de ses récits, mais aussi par l’insertion fréquente de la narration d’un film, vouée à se mêler et se confondre avec la diégèse. Force est de souligner enfin l’importance que revêtent dans son œuvre les «figures de l’amour», dont les plus beaux fleurons sont sans doute toutes ces créatures féminines qui semblent avoir signé un pacte avec les forces libres du monde et par lesquelles l’écrivain de Valladolid exprime sa fascination envers les femmes, les considérant à la fois comme amantes et mères et les donnant toujours à voir comme les «enchanteresses du monde». |
