Au XVIIIe siècle, les noirs "marrons" dits "français" du maniel de Bahoruco, dans le sud-est de la province espagnole de Santo Domingo (île de Saint-Domingue), constituent un fort pourcentage des réfugiés en des lieux qui leur offrent une défense naturelle contre les expéditions françaises et espagnoles. La Révolution dans la partie occidentale puis la guerre entre les deux nations (1793) mettent un terme aux négociations entreprises.
Le curé de Neiiba et les archevêques de Santo Domingo proposent à la Couronne espagnole d'amener les maniélistes à réduction en échange de leur liberté et d'en faire de loyaux sujets.
Le curé Bobadiilla se montre moins sensible à la dimension spirituelle de l'entreprise que son supéirieur Portillo y Torres, soucieux de construire une sorte de "Ciité de Dieu" face aux noirs révolutionnaires de la partie voisine. Il tente même de faire de ses protégés des auxiliaires redoutés pour les affrontements dans la région de Port-au-Prince.
Les derniers "marrons" de Santo Domingo. Le maniel de Bahoruco (1760-1813), Jean-Pierre Tardieu, L'Harmattan, Paris, 2024.