En 1792, pour les Espagnols de Santo Domingo, face aux troupes révolutionnaires de la partie française de l'île, il ne restait plus qu'à mettre à profit leurs dissidences. Par l'intermédiaire d'hommes de confiance persuasifs, il ne fut pas très difficile de contrôler, parmi les chefs, Jean-François et Biassou. Mais la liberté générale concédée par la Convention remit Toussaint Louverture dans le camp des Français, faisant de lui un ennemi redoutable pour les Espagnols dont il connaissait les faiblesses. Ce revirement mit en danger la province espagnole qui ne pouvait plus se fier qu'aux troupes auxiliaires, les "Noirs français".
Une fois la paix signée en 1795, qui entraînait la cession de la province à la colonie voisine, les deux "généraux" et une partie de leurs gens furent relégués en des provinces éloignées. Biassou se retrouva ainsi en Floride,mais Jean-François, qui ne se montra pas aussi docile, mourut cependant de sa belle mort...à Cadix.
Cet ouvrage sur la vision espagnole des événements qui secouèrent Saint-Domingue rectifie des erreurs et comble des lacunes en s'appuyant sur des archives espagnoles trop peu exploitées.