Maux et corps biblique |
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Maux et Corps biblique
Colloque international : 23-25 novembre 2022 – Université Bordeaux Montaigne
GRIAL-AMERIBER
Ce colloque s’inscrit dans la continuité des travaux entamés lors du séminaire « Mots et corps biblique » puis de la journée d’étude qui se sont tenus à l’université Bordeaux Montaigne au cours des années 2019-2021. Ces rencontres ont donné lieu à une première publication[1] regroupant les recherches d’hispanistes d’horizons divers (linguistes, littéraires, spécialistes de l’Espagne comme de l’Amérique, de roman ou de poésie, siglodoristes ou contemporanéistes…) mais avec un même objectif : retrouver les mots de la Bible dans les fibres même des textes littéraires et montrer qu’elle joue en quelque sorte le rôle de « superstructure » pour tout un pan de la littérature hispanophone.
Pour ce colloque le comité organisateur souhaiterait explorer plus spécifiquement les mots qui guérissent les maux, la représentation du miracle de guérison dans la littérature. La thaumaturgie qui en grec ancien signifie « produire des choses merveilleuses[2] » a trouvé un écho tout particulier à l’époque chrétienne qui lui donne le sens plus spécifique de « faire des miracles de guérison » et par extension, le thaumaturge est celui qui accomplit ces miracles. La thaumaturgie est ainsi l’une des principales caractéristiques de Jésus, guérisseur miraculeux des lépreux et des paralytiques mais aussi des apôtres Pierre (guérissant un boiteux et soignant les malades) et Paul (venant à l’aide d’un impotent ou exorcisant une femme).
Les rois de France et d’Angleterre avaient également la réputation d’être des thaumaturges. Marc Bloch a ainsi démontré, en 1924, dans son ouvrage intitulé Les rois thaumaturges[3] que probablement depuis le XIIe siècle jusqu’au XVIIIe pour la royauté britannique et jusqu’au sacre de Charles X pour la monarchie française, les souverains étaient censés avoir le pouvoir, par simple toucher ou apposition des mains, de guérir écrouelles ou scrofules. Les monarques espagnols n’étaient pas en reste puisque par « toque real » ils pouvaient exorciser les possédés. Ces guérisons sont bien sûr attribuées à Dieu dont le souverain n’est que le messager.
Ce colloque souhaite s’intéresser aux représentations littéraires tant de la guérison que de ce qui la précède, la maladie, l’épidémie, la plaie. Comment les mots mettent-ils en lumière les maux et leur guérison ou leur simple rémission ? Comment la littérature réinvestit-elle la figure du thaumaturge ? Quand la médecine des corps devient-elle médecine des âmes ? Ces quelques questions ne sont évidemment pas limitatives et n’ont d’autre ambition que celle de lancer la réflexion.
Si la priorité sera donnée aux créations littéraires d’Espagne et d’Amérique, le comité d’organisation aspire également à s’ouvrir à d’autres aires culturelles que celle des littératures en langue espagnole. Les langues de communication du colloque seront le français et l’espagnol et la publication qui le suivra se fera le français.
Les propositions de communication (un résumé d’une dizaine de lignes) sont attendues pour le 21 mai 2022
[1] Isabelle Bouchiba-Fochesato et Maylis Santa-Cruz, Mots et corps bibliques, Paris, Orbis Tertius, collection Universitas, 2021
[2] θαῦμα : « objet d’étonnement, d’admiration, chose merveilleuse » / ἔργον : action, œuvre, ouvrage »
[3] Marc Bloch, Les rois thaumaturges. Étude sur le caractère surnaturel attribué à la puissance royale, particulièrement en France et en Angleterre, Paris, Gallimard, Collection Bibliothèque des Histoires, 1983 (nouvelle édition).
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Lieu Bordeaux | ||||||
Contact | ||||||
Frais d’inscriptions : Enseignants, Enseignants-chercheurs, chercheurs : 30 euros Doctorants : sans |
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