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Désobéissance civile, espaces militants et pratiques collaboratives.  Approches croisées Europe/Amériques Télécharger au format iCal
 
Appel à communication
Désobéissance civile, espaces militants et pratiques collaboratives.
 Approches croisées Europe/Amériques
Journée d’étude – 18 novembre 2022, Dijon
Centre TIL – Université de Bourgogne ; CRIMIC –Sorbonne Université
           
Cette journée d’étude se propose d’interroger la spécificité des mouvements politiques et sociaux contemporains à partir d’une réflexion collective autour de la notion de désobéissance civile, définie à la fois comme « un mode d’action illégal et citoyen »[1] et comme une forme d’action politique et de résistance en démocratie.
            Alors que, face à une demande citoyenne de changements institutionnels et sociétaux, ces formes de mobilisation qui visent à transgresser des interdits se multiplient, l’objectif de ce projet est d’analyser, à travers une approche interdisciplinaire, les modalités de ces registres d’action et leurs évolutions ainsi que leur impact sur les discours politiques. Quelles sont les revendications portées par la désobéissance dans la sphère publique contemporaine et quelles sont les stratégies mises en œuvre par les acteurs institutionnels face à cet activisme citoyen ? Comment se manifestent les rapports de force mais aussi les interactions entre ces mouvements protestataires et le pouvoir politique ? Quelles attitudes adoptent ces formes de mobilisation vis-à-vis de la (non-)violence, aussi bien d’un point de vue théorique que comme moyen d’action politique ? Il s’agit de comprendre comment ces mouvements qui nourrissent de nouvelles formes d’organisation collective participent d’un changement social et politique. En effet, l’étude de ces dynamiques et pratiques désobéissantes qui se construisent en réaction à des modèles de société implique également d’aborder la dimension du collectif/de la communauté afin de penser cette transgression en fonction de solidarités (ré)activées et des nouveaux modèles de société proposés, destinés à favoriser une émancipation sociale et culturelle. En ce sens, on pourra s’interroger sur la fonction physique et symbolique des corps dans ces mouvements, qui engagent « la mobilisation des corps en commun dans des pratiques de résistance » et « une assertion performative des corps » comme « condition préalable à toute […] revendication politique »[2].  Il conviendra également d’évoquer le rôle des dispositifs numériques qui tout à la fois permettent une médiatisation de ces luttes et engagements et reflètent un désir d’expérimentation dans l’organisation de ces formes de mobilisation.
            Ces questionnements pourront être explorés au travers des axes thématiques suivants :
  • Les formes d’action, les modalités d’organisation et les revendications des mouvements se réclamant de la désobéissance civile (luttes féministes, mouvements écologistes, altermondialistes, de défense des migrants, associations citoyennes, etc.).
Analyse des discours désobéissants et de la construction sémantique de la non-violence.
Incidence des nouveaux médias sur les moyens d’action de ces mouvements et leur visibilité. Étude de la couverture médiatique des actions désobéissantes et des interactions qui se développent entre les acteurs de ces mobilisations et les médias.
  • Les liens entre activisme citoyen et demandes de démocratie participative. La légitimité d’une culture de l’insoumission dans les démocraties participatives. Les affrontements ou au contraire les interférences/complémentarités entre la sphère institutionnelle et les mouvements désobéissants.
  • La question de la corporéité dans ces luttes politiques et actions protestataires et son incidence dans la construction d’une identité collective stratégique. Comment ces mouvements mettent en jeu/en scène les corps des militants de façon réelle et/ou figurée ?
  • Étude des actes désobéissants au travers des pratiques artistiques (artivisme).
  • La représentation de la figure de l’insoumis dans les discours politiques, médiatiques et juridiques mais aussi dans les productions intellectuelles et artistiques.
  • La construction d’une mémoire sociale de ces mouvements et son incidence dans l’émergence de nouvelles mobilisations.
Ce projet s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire et comparative dans le but d’impliquer des chercheurs travaillant sur différentes aires culturelles et issus de disciplines différentes (civilisation, communication, sciences politiques, sociologie, linguistique et arts visuels).
La date limite d’envoi des propositions comprenant un titre et un résumé (300-500 mots) est fixée au 15 mai 2022.
La journée d’étude donnera lieu à une publication.
Les langues utilisées peuvent être le français, l’espagnol ou l’anglais.
Les propositions de communication seront à adresser conjointement à :
David Bousquet : 
Dorothee Chouitem : 
Alexandra Palau : 
Réponse du Comité Scientifique : 15 juin 2022
  
Convocatoria de propuestas
Desobediencia civil, espacios de militancia y prácticas colaborativas.
Enfoques cruzados Europa/Américas
Jornada de Estudios – 18 de noviembre de 2022, Dijon
Universidad de Bourgogne (TIL) – Sorbonne Universidad (CRIMIC)
 
 
Esta jornada pretende cuestionar la especificidad de los movimientos políticos y sociales contemporáneos a partir de una reflexión colectiva sobre la noción de desobediencia civil, definida a la vez como "un modo de acción ilegal y cívica"[3] y como una forma de acción política y de resistencia en democracia. En un contexto en el que se multiplican estas formas de movilización que pretenden transgredir las prohibiciones y ante una demanda ciudadana de cambio institucional y social, el objetivo de este proyecto es analizar, mediante un enfoque interdisciplinario, las modalidades de estos registros de acción y su evolución, así como su impacto en el discurso político.
  • ¿Cuáles son las reivindicaciones de la desobediencia en la esfera pública contemporánea y cuáles son las estrategias aplicadas por los actores institucionales en respuesta a este activismo ciudadano?
  • ¿Cómo se manifiestan las relaciones de poder, así como las interacciones entre estos movimientos de protesta y el poder político?
  • ¿Qué actitudes adoptan estas formas de movilización con respecto a la (no) violencia, tanto desde un punto de vista teórico como en tanto que medio de acción política?
El objetivo es comprender cómo estos movimientos, que alimentan nuevas formas de organización colectiva, participan del cambio social y político. En efecto, el estudio de estas dinámicas y prácticas desobedientes, que se construyen en reacción a los modelos de sociedad implica también abordar la dimensión de lo colectivo/comunitario para pensar esta transgresión en términos de solidaridades (re)activadas y de los nuevos modelos de sociedad propuestos, que pretenden promover la emancipación social y cultural. En este sentido, podemos cuestionar la función física y simbólica de los cuerpos en estos movimientos, que implican "la movilización de los cuerpos en común en las prácticas de resistencia" y "una afirmación performativa de los cuerpos" como "requisito previo a cualquier [...] reivindicación política"[4]. También será necesario discutir el papel de los dispositivos digitales que permiten tanto la mediatización de estas luchas y compromisos como reflejan una voluntad de experimentación en la organización de estas formas de movilización.
Los principales ejes temáticos que se abordarán son:
  • Formas de acción, métodos organizativos y reivindicaciones de los movimientos que se reclaman de la desobediencia civil (luchas feministas, movimientos ecologistas, altermundistas, movimientos de defensa de los migrantes, asociaciones ciudadanas, etc.).
Análisis de los discursos desobedientes y de la construcción semántica de la no violencia.
Impacto de los nuevos medios de comunicación en los medios de acción de estos movimientos y su visibilidad. Estudio de la cobertura mediática de las acciones de desobediencia y de las interacciones que se desarrollan entre los actores de estas movilizaciones y los medios de comunicación.
  • Las relaciones entre el activismo ciudadano y las demandas de democracia participativa. La legitimidad de la cultura de la insumisión en las democracias participativas. Los enfrentamientos, o por el contrario las interferencias/complementariedades, entre la esfera institucional y los movimientos desobedientes.
  • La cuestión de la corporeidad en estas luchas políticas y acciones de protesta y su impacto en la construcción de una identidad colectiva estratégica. ¿De qué manera estos movimientos ponen en juego/en escena los cuerpos de los activistas de manera real y/o figurada?
Análisis de los actos de desobediencia a través de las prácticas artísticas (artivismo).
  • La representación de la figura del insumiso en los discursos políticos, mediáticos y jurídicos, pero también en las producciones intelectuales y artísticas.
  • La construcción de una memoria social de estos movimientos y su impacto en el surgimiento de nuevas movilizaciones.
Este proyecto se enmarca en un enfoque multidisciplinar y comparativo con el objetivo de implicar a investigadores que trabajan en diferentes áreas culturales y desde diferentes disciplinas (civilización, comunicación, ciencias políticas, sociología, lingüística y artes visuales).
La fecha límite para las propuestas (título y resumen de 300-500 palabras): 15 de mayo de 2022.
Las comunicaciones seleccionadas serán publicadas tras la jornada.
Se reciben propuestas en francés, en español o en inglés.
Las propuestas de ponencias deben enviarse a:
David Bousquet: 
Dorothee Chouiten: 
Alexandra Palau: 
Respuesta del comité científico: 15 de junio de 2022
Call for papers
Civil disobedience, activist spaces and collaborative practices.
Comparative approaches Europe/Americas
 
Research seminar – 18 November 2022, Dijon
University of Burgundy (TIL) –Sorbonne University (CRIMIC)
            This seminar aims to question the specificity of contemporary political and social movements through a collective reflection on the notion of civil disobedience, defined both as “an illegal and civic mode of action”[5] and as a form of political action and resistance in democratic regimes.
            The aim of this project is to analyse, through an interdisciplinary approach, the modalities of these forms of action and their evolution, as well as their impact on political discourse, in the face of citizen demand for institutional and societal change. What are the claims made through disobedience in the contemporary public sphere and what are the strategies implemented by institutional actors in response to this citizen activism? How are the power relations and interactions between these protest movements and political power manifested? What attitudes do these forms of mobilisation adopt towards (non-)violence, both from a theoretical point of view and as a means of political action? Our aim is to understand how these movements, which nurture new forms of collective organisation, participate in social and political change. Indeed, the study of these disobedient dynamics and practices, which emerge as a reaction to societal models, also implies addressing the dimension of the collective or the community in order to think about this transgression in terms of (re)activated solidarities and the new societal models proposed, which are intended to favour social and cultural emancipation. In that sense, one can question the physical and symbolic function of bodies in these movements, in which “bodies form networks of resistance together” and where “a performative enactment of bodies” is “the precondition of all further political claims”.[6]  It will also be interesting to discuss the role of digital devices that both allow for the mediatisation of these struggles and commitments and reflect a desire for experimentation in the organisation of these forms of mobilisation.
            These questions can be explored through the following thematic axes:
- Forms of action, organisational methods and demands of movements identifying as civil disobedience (feminist struggles, environmentalist movements, alterglobalisation/global justice movement, migrant defence movements, citizens' associations, etc.).
Analysis of disobedient discourses and the semantic construction of non-violence.
Impact of the new media on the means of action of these movements and their visibility. Study of the media coverage of disobedient actions and the interactions that develop between the actors of these mobilisations and the media.
- The links between citizen activism and demands for participatory democracy. The legitimacy of a culture of insubordination in participatory democracies. The confrontations or, conversely, the interferences and/or complementarities between institutional spheres and disobedient movements.
- The question of corporeality in these political struggles and protest actions and its incidence on the construction of a strategic collective identity. How do these movements put into play and/or stage the bodies of activists in real or figurative ways?
Study of disobedient acts through artistic practices (artivism).
- The representation of the figure of the insubordinate in political, media and legal discourses but also in intellectual and artistic productions.
- The construction of a social memory of these movements and its impact on the emergence of new mobilisations.
This project promotes a multidisciplinary and comparative approach and aims to involve researchers working on different cultural areas and in different disciplines (area studies, communication science, political science, sociology, linguistics and visual arts).
The deadline for submitting proposals including a title and an abstract (300-500 words) is 15 May 2022.
The seminar will be followed by a publication.
Papers may be presented in French, Spanish or English.
Proposals for papers should be sent jointly to:
David Bousquet: 
Dorothee Chouitem: 
Alexandra Palau: 
Feedback from Scientific Committee: 15 June 2022
 
[1] Graeme Hayes, Sylvie Ollitrault, La désobéissance civile, Paris, Presses de Sciences Po, 2013, p. 96.
[2] Judith Butler, « “Nous, le peuple” : Réflexions sur la liberté de réunion », in Qu’est-ce qu’un peuple ?, Paris, La Fabrique éditions, 2016, pp. 43, 36 et 40.
[3] Graeme Hayes, Sylvie Ollitrault, La désobéissance civile, Paris, Presses de Sciences Po, 2013, p. 96.
[4] Judith Butler, « “Nous, le peuple” : Réflexions sur la liberté de réunion », in Qu’est-ce qu’un peuple ?, Paris, La Fabrique éditions, 2016, pp. 43, 36 et 40.
[5] Translated from Graeme Hayes, Sylvie Ollitrault, La désobéissance civile, Paris, Presses de Sciences Po, 2013, p. 96.
[6] Judith Butler, “‘We the People’ – Thoughts on Freedom of Assembly” in Notes Towards a Performative Theory of Assembly, Cambridge (MA) & London, Harvard University Press, 2015, pp. 184, 177 & 182.
Lieu Dijon
Contact Dorothee Chouitem:  Alexandra Palau: 

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