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Imaginaires apocalyptiques dans le monde hispanique contemporain Télécharger au format iCal
 
Appel à contributions pour le numéro 49 de la revue ILCEA
« Imaginaires apocalyptiques dans le monde hispanique contemporain »
Coordonné par Margarita Remón-Raillard  et Cristina Mondragón
 
La fin du monde est une thématique constante tout au long de l’histoire de l’humanité. Elle paraît particulièrement attachée à la pensée mythico-religieuse et éloignée des préoccupations du XXIe siècle. Cependant, comme l’écrit Michaël Fœssel dans son ouvrage Après la fin du monde : critique de la raison apocalyptique, « la fin du monde est une question politique du seul fait qu’elle fixe un agenda pour ceux qui veulent s’en préserver »  [1]. La permanence, en Occident, d'un imaginaire de la fin des temps est une évidence. De nos jours, on pourrait parler d'une véritable résurgence, vu le nombre de fictions mettant en scène une grande catastrophe cosmique ou des sociétés post-cataclysmiques, qui prolifèrent dans des productions culturelles comme romans, nouvelles, romans graphiques, jeux-vidéo, mais aussi (ou surtout) au cinéma et à la télévision, particulièrement dans les « séries ». 
Cette résurgence des images de la fin traduit la conscience critique que l’Occident a de lui-même ; la conscience des effets du système qu’il a mis en place et qui s’avère inopérant face à des crises souvent autogénérées : réchauffement climatique, pandémies, crises financières globales, crises migratoires… La crise sanitaire actuelle a mis en évidence des enjeux sociétaux de taille et laisse espérer l’émergence d’un imaginaire renouvelé qui s’en alimenterait. 

Conjuguée à l’imaginaire hérité de « l’apocalyptisme » religieux, est apparue une forme d’eschatologie qui désacralise le récit des origines et ouvre la voie à un « apocalyptisme » sécularisé comme, par exemple, dans les « écofictions » apocalyptiques proposées par Christian Chelebourg ou le « syndrome de Babylone » d’Alain Musset. D’autre part, la dimension politique de la pensée apocalyptique s’imbrique avec le domaine des croyances, produisant un imaginaire complexe qui se traduit par des prospections dystopiques, adscrites ou pas à la Science-Fiction, qui font écho aux impératifs politiques du jour. 
Dans l’aire hispanique, la littérature eschatologique et apocalyptique obéit à une tradition importante et se décline selon des modalités formelles et discursives variées. Depuis le poème Apocalipsis d’Ernesto Cardenal (Nicaragua) ou le roman El último Adán de Homero Aridjis (Mexique), qui ont pour base la catastrophe nucléaire, jusqu’aux récits de dénonciation politique (pensons au célèbre Apocalipsis en Solentiname de l’Argentin Julio Cortázar), sans oublier les romans apocalyptiques d’un autre Argentin, César Aira, qui déploient toute une poétique de l’absurde. Pensons également aux romans dystopiques comme Cielos de la tierra de Carmen Boullosa (Mexique), ou métafictionnels comme Si volviesen sus majestades d’Ignacio Padilla (Mexique) ou de facture science-fictionnelle comme Los huérfanos de Jorge Carrión (Espagne). Dans le cas de l’Amérique Latine, aux problématiques régionales diverses, avec leur lot de pauvreté, de politiques économiques désastreuses et  de dérives totalitaires, s’ajoute le phénomène d’un syncrétisme religieux, produit du brassage culturel inhérent à son histoire, ainsi qu’une forte religiosité de la population (souvent fanatiques et sectaires), l’ensemble ayant pour résultat un imaginaire eschatologique et apocalyptique particulièrement riche.
Ce numéro sera consacré aux produits culturels de l’aire hispanique issues de cet imaginaire (Espagne et Amérique Latine, y compris la diaspora latino-américaine principalement, mais non exclusivement, aux États-Unis) et visera à mettre en lumière ses modalités les plus récentes à travers différentes formes de représentation (littérature, peinture, théâtre, cinéma, bande dessinée…). Au-delà des approches théoriques, ce numéro pourra aussi être le lieu, dans le sillage de la crise sanitaire actuelle, de réflexions dans le domaine de la philosophique politique.
Nous vous invitons à soumettre vos propositions pour ce numéro. Les articles devront respecter les normes suivantes :
- Chaque article devra comporter un maximum de 50 000 signes, y compris les notes en bas de page, la bibliographie et les résumés.
- Ils devront inclure un résumé et des  mots-clés en espagnol, français et anglais. Le titre devra apparaître également dans les trois langues.
- Les articles pourront être rédigés en espagnol ou en français.
- Les articles devront respecter les normes éditoriales de la revue ILCEA, que nous enverrons une fois la proposition acceptée.
Tous les articles seront soumis à une double lecture en aveugle.
Les propositions de contribution (400 mots environ) sont à envoyer avant le 15 novembre 2020 à l’adresse électronique : 
Les coordinatrices communiqueront leur réponse le 25 novembre 2020. Les articles sont à envoyer à la même adresse électronique avant le 31 mars 2021, délai de rigueur.
 
Revista ILCEA (N°49)
« Imaginarios apocalípticos en el mundo hispánico contemporáneo »
https://journals.openedition.org/ilcea/
Call for Papers
Margarita Remón-Raillard y Cristina Mondragón
Coordinadoras
El fin del mundo es un tema constante a lo largo de la historia humana y, si bien pareciera exclusivo del pensamiento mítico y por lo tanto ajeno a las preocupaciones del siglo XXI, como afirma Michaël Foessel en Après la fin du monde: critique de la raison apocalyptique: «La fin du monde est une question politique du seul fait qu’elle fixe un agenda pour ceux qui veulent s’en préserver». La permanencia del Fin del mundo en el imaginario occidental es evidente; incluso se puede observar un resurgimiento importante del pensamiento escatológico en las primeras dos décadas del siglo, considerando las numerosas ficciones que ponen en escena ya sea la gran catástrofe cósmica o las sociedades post-apocalípticas o post-catastróficas, y que proliferan en productos culturales como novelas, cuentos, novelas gráficas, videojuegos, películas o series televisivas. 
Este auge del imaginario escatológico bien puede considerarse una toma de conciencia de sociedades occidentales sobre un modus vivendi que se muestra inoperante cuando se quiere hacer frente a crisis frecuentemente autogeneradas: calentamiento climático, pandemias, crisis financieras globales, crisis migratorias, etc. Como resultado, aunada a la imaginería heredada del apocalipsismo religioso, ha surgido una forma de escatología que desacraliza el relato original y da paso a un apocalipsismo secularizado como, por ejemplo, las ecoficciones apocalípticas que propone Christian Chelebourg o el "síndrome de Babilonia" de Alain Musset. Por otro lado, la dimensión política del pensamiento apocalíptico se une a la dimensión religiosa y crea un imaginario complejo que puebla prospecciones distópicas, dentro o fuera de la Ciencia Ficción, que hacen eco de los imperativos políticos contemporáneos. Así, en el mundo hispánico se encuentran obras donde los estados distópicos y proyecciones postapocalípticas, las grandes catástrofes y las crisis escatológicas toman un lugar protagónico: autores como Homero Aridjis, Carmen Boullosa, César Aira, Roberto Bolaño o Jorge Carrión son sólo algunos ejemplos de la presencia de este imaginario en la literatura contemporánea.
En este número dedicado a los productos culturales hispánicos (España, América Latina y la diáspora latinoamericana, principal pero no exclusivamente en los Estados Unidos) queremos mostrar las modalidades más recientes de este imaginario (catastrófico, apocalíptico o postapocalíptico) en sus diversas formas de representación (literatura, pintura, teatro, cine, cómic o novela gráfica, etc.). Además de las aproximaciones teóricas a estas formas de representación, se aceptarán también —en concordancia con la crisis sanitaria actual— reflexiones desde una perspectiva filosófico-política del mundo hispánico. 
En este tenor, les invitamos a participar con artículos teóricos o ensayísticos bajo los siguientes lineamientos:
  • Cada artículo deberá constar de un máximo de 50 000 caracteres, incluyendo las notas a pie de página, la bibliografía y el resumen.

  • Los artículos podrán ser redactados en español o en francés.

  • Deberá contener un resumen y palabras clave en español, francés e inglés. Igualmente, el título deberá aparecer en estas tres lenguas.

  • Todos los artículos deberán seguir las normas editoriales de ILCEA, que les haremos llegar con la aceptación de la propuesta.

Las propuestas de participación (400 palabras aproximadamente) se recibirán hasta el 15 de noviembre de 2020 al correo electrónico:
La aceptación será dada a conocer hasta el 25 de noviembre, y el texto completo deberá enviarse a la misma dirección electrónica no más tarde del 31 de marzo de 2021.
Todos los artículos pasarán por una revisión de doble par ciego, en caso de obtener un resultado divergente se consultará un tercer par. 
 

 


  [1] Michaël Fœssel, Après la fin du monde : critique de la raison apocalyptique, Paris, Éditions du Seuil, 2012, p. 32.

Lieu IlCEA. Revue de l'ILCEA4, Université Grenoble Alpes
Contact ,
Appel à contributions. Articles en espagnol ou en français.

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