Appel à contribution pour un ouvrage collectif
Dispositifs numériques pour l’enseignement des langues,
littératures et civilisations étrangères à l’université
Sous la direction de
Soufiane Rouissi, Lidwine Portes et Ana Stulic
Cet ouvrage collectif sous la direction de trois enseignants chercheurs de l’université Bordeaux Montaigne appartenant à différentes équipes de recherche (MICA pour les sciences de l’information et de la communication, CLARE pour les études germaniques, AMERIBER pour les études hispaniques) est consacré aux dispositifs numériques pour l’enseignement des langues, littératures et civilisations étrangères à l’université.
De nombreuses études et auteurs constatent en effet que l’espace universitaire est touché par les changements liés au numérique. Pour en donner quelques exemples, nous pouvons citer Milad Doueihi qui observe que « la mutation induite par le numérique touche d’abord à la stabilité de cet espace dans toute sa diversité » (Pour un humanisme numérique, Seuil, 2011)). Les philosophes Michel Serres et Bernard Stiegler, lors d’un dialogue filmé , se demandent « pourquoi nous n’apprendrons plus comme avant » et rappellent combien désormais l’état et le sujet du savoir changent (« Pourquoi nous n’apprendrons plus comme avant », Philosophie magazine).
L’ensemble de ces constats nous conduit à nous demander d’abord si tous les domaines de l’enseignement universitaire sont concernés par ces mutations dues au numérique ? Si le contexte numérique n’est pas nouveau pour de nombreuses disciplines enseignées à l’université, il n’en demeure pas moins que les développements actuels des technologies du web et des outils numériques mis à disposition pour des usages individuels et collectifs nous invitent à des observations plus ciblées. À ce titre, nous nous intéressons plus particulièrement au domaine des langues, littératures et civilisations étrangères (LLCE). Notre démarche consiste à établir un état des lieux des réflexions théoriques et des pratiques liées à l’usage du numérique au sein de ce champ disciplinaire.
La mutation induite par le numérique entraîne-t-elle pour autant des évolutions de la manière d’enseigner les LLCE ? Bouscule-t-elle la définition traditionnelle des disciplines académiques ? Comment l’institution universitaire, inscrite dans un temps long, réagit-elle à la rapidité de ces évolutions ? Comment les projets s’articulent-ils au sein de l’institution dans laquelle ils s’inscrivent ? Cela a-t-il des conséquences sur la formation des étudiants aux concours de recrutement des métiers de l’enseignement ?
Nourri par ces questionnements, l’ouvrage s’articule autour de contributions liant réflexions théoriques et mises en œuvre expérimentales. Nous proposons, de manière non limitative, les axes suivants :
Recours à des dispositifs numériques
Pourquoi recourir à des dispositifs numériques ? Comment les outils de type courrier électronique, forum, plate-forme de formation à distance, outils du web 2.0 sont-ils mis en œuvre dans le cadre pédagogique de l’enseignement des langues et littératures à l’université ?
Évolution des compétences
Le contexte numérique implique-t-il une évolution des compétences pour les enseignants et les étudiants dans le domaine des LLCE ? Est-il possible/souhaitable d’identifier certaines de ces compétences comme des exigences universitaires ? En quoi et comment peut-on parler de nouvelles aptitudes et capacités, qu’elles soient numériques, informationnelles ou langagières ?
Délimitation des champs disciplinaires
Les mutations induites par le numérique bousculent-elles la délimitation traditionnelle des champs disciplinaires ? Comment les champs disciplinaires combinant les langues et le numérique parviennent-ils à trouver leur place dans l’institution ? Quelles sont les articulations possibles entre recherche et pédagogie universitaire dans la mise en jeu des dispositifs numériques ? Le croisement des compétences disciplinaires et des compétences numériques entraîne-t-il un enrichissement ou un appauvrissement disciplinaire ?
Modalités de soumission
Vous êtes invités à nous faire parvenir vos propositions sous la forme d’un résumé long de 3000 à 5000 signes environ à l’adresse suivante :
Le résumé sera précédé d’une page indiquant le titre de l’axe dans lequel les travaux s’inscrivent, le nom, la fonction et les coordonnées complètes de l’auteur (ou des auteurs).
Calendrier
Soumission des propositions : au plus tard le 25 mai 2014
Réponse du comité éditorial : 25 juin 2014
Restitution des travaux (30 000 signes tout compris, selon les consignes éditoriales qui seront fournies avec la réponse du comité) : 15 octobre 2014
Parution de l’ouvrage aux Presses Universitaires de Bordeaux : courant 2015
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