Líneas n° 5 – Gastón Baquero et l’écriture de l’exil (1959-1997) |
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Líneas n° 5 – Gastón Baquero et l’écriture de l’exil (1959-1997)Numéro coordonné par Michèle Guicharnaud-Tollis (Université de Pau et des Pays de l’Adour) et Clément Animan Akassi (Howard University) Encore mal connu en France et tardivement reconnu à Cuba et en Espagne, Gastón Baquero – 1914 (Banes) - 1997 (Madrid) –, est sans aucun doute l’une des figures les importantes de la littérature cubaine du XXe siècle. Il a participé intensément à la vie culturelle de l’île depuis les années 1940 avant de s’exiler à Madrid (1959) où il demeura jusqu’à sa mort. Poète et essayiste, journaliste et critique, Gastón Baquero a d’abord fréquenté les plus éminents écrivains et critiques cubains : C. Vitier, E. Diego, V. Piñera, F. García Marruz et surtout J. Lezama Lima, au moment où de nombreux intellectuels s’engagèrent dans la nouvelle revue Orígenes (1944-1956). Chef de rédaction, il collabora lui-même dans la revue Diario de la Marina, et délaissa la poésie pour se consacrer entièrement au journalisme. Mais à partir de 1959, il s’écarta de la Révolution cubaine et quitta définitivement l’île. La période madrilène fut pour lui celle de la fracture, de la solitude, mais aussi du renouveau, de la résurrection poétiques et de la (re)découverte de soi. À l’isolement et à la marginalité auxquels le condamnaient en outre son homosexualité et sa couleur, Gastón Baquero opposa la puissance créatrice de sa poésie, la profondeur de ses essais et la lucidité de son regard. Que ce soit dans Magias e Invenciones (1984), Poemas invisibles (1991) ou encore dans Indios, blancos y negros en el caldero de América (1991) pour ne citer que ces ouvrages, on saisira l’ampleur de son humanisme et l’ouverture de sa vision pour un monde sans frontières. Le présent numéro réunira des travaux inédits de spécialistes centrés sur la production de l’écrivain durant l’exil madrilène. Les contributions s’attacheront à montrer les rapports de son exil à l’écriture lors de ce long parcours sur plusieurs décennies : ses activités de poète, l’empreinte laissée par ce séjour sur sa poésie et de façon plus générale sur son écriture, son combat entre cubanía et universalisme, hispanidad et race (noire), la teneur de sa critique, sa conception de la littérature et de la liberté poétique, ses engagements politiques, littéraires, éthiques, etc., tels que les révèlent ses écrits (poèmes, essais, discours, chroniques journalistiques). Enrichissant son approche critique et jetant de nouvelles lumières sur le poète et l’essayiste, elles contribueront à réhabiliter l’écrivain, trop longtemps condamné à vivre la solitude. Procédure de soumission
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