Colloque international « Autour des formes implicites » - AFI 2014 |
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Colloque international « Autour des formes implicites »
AFI 2014
organisé par le Centre de Recherches Sémiotiques (CeReS) EA 3648
les 13 et 14 novembre 2014
à l’Université de Limoges
Coordination : Sophie Anquetil, Juliette Elie-Deschamps
Les sciences du langage et de la communication ont pu montrer que, dans toute activité discursive, réside un décalage entre le dit et le vouloir dire. Cela revient à représenter la signification de la phrase comme divergeant du sens communiqué. Ce sens, que l’on peut qualifier d’implicite, de non-dit, de non-littéral, d’indirect ou encore de figuré doit en effet, être pris en compte pour accéder au vouloir dire du locuteur. Des disciplines, telles que la pragmatique et la rhétorique, ont permis de définir les différentes formes implicites rencontrées dans la langue naturelle et surtout de décrypter les stratégies mises en œuvre en production et en réception. L’objectif de ce colloque est de rassembler des chercheurs autour de cette thématique qu’est l’implicite, afin de croiser les regards sur les différentes approches tant théoriques qu’appliquées issues de disciplines variées et complémentaires représentées au laboratoire CeReS. Dans cette perspective, trois axes seront proposés :
- Axe 1 : Argumentation et rhétorique - Axe 2 : Acquisition et pathologie - Axe 3 : Linguistique contrastive et traductologie
Axe 1 : Argumentation et rhétorique
Face à la multiplicité des concepts associés – les actes de langage indirects, les présupposés, les syllepses, les métaphores, les euphémismes, l’ironie, etc. –, l’axe 1 s’attachera à redéfinir cet objet rhétorique qu’est l’implicite. Comment représenter les différentes strates de la signification impliquées par l’émergence d’un contenu implicite ? Sous quelles formes peut-il se manifester ? Exige-t-il toujours la présence d’un support linguistique ? Outre ces questions d’ordre épistémologique, l’axe 1 se propose d’analyser les formes implicites et leurs potentialités argumentatives dans leurs contextes d’actualisation. Ces formes sont-elles prédisposées à investir un genre discursif déterminé ou à être produites par un « type » de locuteur ? On pourra également s’interroger sur ce qui motive l’emploi de formes implicites. Est-ce la possibilité de se retrancher derrière le dit ? Ou est-ce la volonté de susciter l’adhésion en construisant des représentations figuratives chez le destinataire, ou en faisant appel au sens commun ?
Axe 2 : Acquisition et pathologie
Dans un second axe, seront abordées les questions d’acquisition de phénomènes linguistiques relevant de l’implicite, comme la production ou la compréhension des métaphores ou des expressions figées par exemple. Les énoncés de ce type se présentent-ils sous la même forme lorsqu’ils sont produits par des enfants ? À partir de quel âge peut-on considérer qu’un enfant est capable d’utiliser un langage implicite pour communiquer ? Observe-t-on un décalage entre la production et la compréhension des formes figurées ? D’un point de vue didactique, on peut s’interroger sur la possibilité et les moyens d’enseigner les formes implicites.
Cette thématique portera également de l’intérêt au domaine des pathologies. On peut en effet se demander si des troubles de langage, tels que la dysphasie ou l’aphasie, des troubles envahissants du développement, comme le syndrome d’Asperger, ou encore des maladies dégénératives, comme la maladie d’Alzheimer, peuvent entraîner des retards ou des perturbations dans le développement ou le maintien des capacités de production ou d’accès au non-dit.
Axe 3 : Linguistique contrastive et traductologie
Le troisième axe propose de s’intéresser à l’implicite tel qu’il se manifeste dans différents types de textes, afin de mettre au jour les problèmes que les différences entre les langues posent aux traducteurs. On pourra traiter l’implicite en traduction à travers des études de textes d’auteurs dont le style est réputé « elliptique » (pensons à Rimbaud, Simenon, Condillac ou Descartes pour ne citer que quelques auteurs francophones), mais aussi à travers des études de cas où l’implicite demeure dans la relation texte-image comme dans le domaine de la traduction audio-visuelle, de la littérature de jeunesse ou de la bande dessinée. La traduction de l’humour, l’ironie, la métaphore, la connotation pourra aussi éclairer les enjeux que les formes implicites constituent pour le traducteur dans son rapport au texte et à l’auteur, mais également pour la théorie de la traduction.
Conférenciers invités
- Axe 1 : Catherine Kerbrat-Orecchioni (Université de Lyon 2), Jacques Moeschler (Université de Genève) - Axe 2 : Karine Duvignau (Université de Toulouse 2), Virginie Laval (Université de Poitiers) - Axe 3 : Mathilde Fontanet (Université de Genève), Lance Hewson (Université de Genève)
Comité Scientifique
Sophie Anquetil (Université de Limoges) Karine Duvignau (Université de Toulouse 2) Carine Duteil-Mougel (Université de Limoges) Juliette Elie-Deschamps (Université de Limoges) Jacques Fontanille (Université de Limoges) Mathilde Fontanet (Université de Genève) Catherine Kerbrat-Orecchioni (Université de Lyon 2) Sophie Kern (Université de Lyon 2) Isabelle Klock-Fontanille (Université de Limoges) Virginie Laval (Université de Poitiers) Cindy Lefebvre-Scodeller (Université de Limoges) Julien Longhi (Université de Cergy-Pontoise) Nicolas Frœliger (Université de Paris 7) Thomas Faye (Université de Limoges) Jacques Moeschler (Université de Genève) Olivier Polge (Université de Limoges) Rovena Troqe (Université de Limoges) Edy Veneziano (Université Paris 5) Stéphanie Volteau (Université de Poitiers)
Comité d’organisation
Sophie Anquetil, Juliette Elie-Deschamps, Cindy Lefebvre-Scodeller, Rovena Troqe
Contact et site web
Les informations relatives au colloque seront prochainement en ligne à l’adresse suivante : http://afi2014.e-monsite.com/
Pour les questions d’organisation :
Langues de communication
Les langues de communication sont le français et l’anglais.
Publication des actes
La publication d’une sélection d’articles est prévue.
Modalités de soumission des propositions de communication
Les propositions de communication (durée : 20 minutes + 10 minutes de questions) sont à envoyer à Une première page comportera les nom, affiliation, courriel, téléphone usuel, adresse postale de chaque auteur. Une deuxième page entièrement anonyme comportera l’axe dans lequel s’inscrit la communication, son titre et un résumé de 500 mots (mise en page standard, format Word, PDF) ainsi qu’une bibliographie indicative. Les propositions feront l’objet d’une double évaluation anonyme.
Calendrier
- Date limite de soumission des propositions de communication : 14 avril 2014 - Notification d’acceptation : début juin 2014 |
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Lieu Université de Limoges | ||||||
Contact | ||||||