Journée d'étude "Le totalitarisme dans les pays latins. Débats historiographiques et utilisations politiques (II)"
Matinée. Maison d’Italie. Présidence : Marie-Anne Matard-Bonucci (U. Paris 8). 9h Ouverture : Françoise Martinez (U. Paris 8) et Xavier Tabet (U. Paris 8).
9 h 15 Manuelle Peloille (U. Angers), Conceptualisations précoces du totalitarisme dans la presse espagnole.
9 h 45 Alessandra Tarquini (U. Roma La Sapienza), Les débats historiographiques actuels autour de la notion de totalitarisme en Italie.
10 h 15 José Neves (U. Nova de Lisboa), Le totalitarisme comme fondement négatif d’une condition libérale. Histoire et mémoire au Portugal.
10 h 45 Pause
11 h Maud Chirio (U. Paris Est Marne-la-Vallée), Usages de la notion de totalitarisme au Brésil. 11 h 30 Lucía Belloro (U. Paris 3), De totalitarisme et de liberté. Les usages parmi les philosophes pendant la dictature militaire en Argentine.
12 h Discussion
13 h Déjeuner
Après-midi. Colegio de España. Présidence : Mercedes Yusta (U. Paris 8)
14 h 30 Eduardo Acerete De La Corte, Historiografía y fascismo: la evolución historiográfica de Santiago Montero Díaz.
15 h 15 Miquel Angel Marín Gelabert, Política e historiografía: José María Jover Zamora, 1936- 1969.
16 h Ignacio Peiró Martin, El sepulcro del dictador: Primaveras franquistas / revisionismos históricos.
16 h 45 Discussion.
17 h 45 Fin de la journée
Le concept de totalitarisme a revêtu deux fonctions. Premièrement, définir des régimes politiques donnés, par leurs tenants, observateurs ou opposants, dès le moment même de leur formation, dans le débat public, la philosophie politique, l'historiographie. Ses théorisations se présentent de manière systématique, mais aussi éparse, dans la presse d'opinion européenne de l'entre-deux-guerres. La théorie politique et l'historiographie de l'après-guerre systématisent la conceptualisation. Deuxièmement, servir d'arme politique, d'abord contre le fascisme, puis contre le communisme, au gré des conjonctures internationales. Si le terme a connu un regain pendant la Guerre froide et après la chute du communisme, le concept a depuis acquis une telle extension qu'il s'applique à des objets aussi divers que le libéralisme ou l'islamisme.
À la suite d’une première demi-journée qui a lieu à l’Université d’Angers en mars 2018, l'idée est d'examiner la formation et les usages du concept dans l'aire latine (hispanique, italienne, portugaise). Pour l'Europe, le terrain est en partie exploré. Mais pour l'Amérique hispanique et lusophone, il s'agit de voir si les dictatures de l'entre-deux-guerres ou de l'époque de la Guerre froide, soit théorisent le totalitarisme ou une idée d'État total d'une part, soit sont vues comme "totalitaires" par leurs opposants d'autre part.
Contacts : mercedes.yusta@univ- paris8.fr
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