Événements

Événements

Colloque International sur les Amériques Télécharger au format iCal
Éditer  

APPEL À COMMUNICATION

 

Colloque international organisé par l’ERIAC (Équipe de Recherche Interdisciplinaire sur les Aires Culturelles), Université de Rouen

 

Les voix par lesquelles se construisent les Amériques :

histoire, fiction, représentations

 

13, 14, 15 novembre 2014

 

Ce colloque se propose d’étudier l’état actuel, des années 1970 à nos jours, des questionnements sur l’américanité, saisie dans un sens à la fois local, national et transcontinental. Le continent américain a été et reste un pôle attractif pour des populations/des individus en quête d’un monde nouveau et meilleur, qu’il a acceptés et refoulés tout au long de son histoire. Comment l’américanité, réelle ou mythique, accueillante ou exclusive, opère-t-elle en tant que critère d’une recherche identitaire dans la réélaboration constante et l’évolution des visions culturelles de l’Amérique du nord et de l’Amérique latine ?

La réflexion s’inscrira dans l’héritage historique d’une Amérique terre de découverte, de conquête et de colonisation. L’intérêt du colloque ira précisément aux voix qui permettent la construction, et par là, nécessairement l’invention, d’un monde dont on interrogera aujourd’hui la nouveauté : le Nouveau Monde aurait-il le privilège de la conserver ? Pour qui s’intéresse aux voix américaines se profile aussitôt la question de l’innovation et de la continuité, dans l’espace comme dans le temps. La perspective est celle de regards croisés sur les aires géographiques et culturelles, ainsi que sur les périodes historiques constituant les jalons d’une construction identitaire.

De quelles « voix » parle-t-on ? On doit spécifier que le terme est à entendre en un sens large, non limité au discours, mais ouvert plutôt aux notions de point de vue, de vision et de style, pouvant donc faire référence à des media divers. Ces voix, historiques et historiographiques, littéraires, artistiques, politiques, sociales, prennent en compte le passé pour dire le présent et tendent vers l’avenir : quel avenir pour l’américanité multiple ? L’idée est de s’intéresser à l’expression plurielle d’une américanité à travers des voix marginales, subalternes, excentrées, qui pourtant font l’étoffe même des Amériques : immigrés, gays, femmes, noirs, Indiens, Chicanos, font entendre des voix bien distinctes les unes des autres, uniques, mais qui par-delà leurs divergences pourraient laisser poindre une américanité, construite et inventée à l’aune d’une interrogation sur les catégories identitaires. Elles créent des stratégies de composition et des structures qui permettent de dire le pluriel et le mixte, et, sous la forme nécessairement figée d’une œuvre, de représenter la diversité, les tensions, le mouvement et le refus d’une immobilisation dans des catégories toujours forcément sclérosantes et inadéquates.

En cherchant à mieux cerner une éventuelle spécificité américaine, c’est à des questions d’échanges et d’interactions entre les cultures que l’on touche aussitôt, que leur évolution soit globale ou plus strictement nationale. La pluralité culturelle, qui pose une problématique identitaire, trouve un écho dans la pluralité des genres d’expression, qui favorise l’avènement de discours novateurs – des genres qui s’inscrivent eux aussi dans le mouvement de l’hybridation, où la fiction, qu’elle soit littéraire, picturale, cinématographique, se conjugue avec l’historiographie et la sociologie pour créer la diversité des Amériques.

 

Ainsi, le colloque se propose de croiser le champ des disciplines, invitant à des études relevant de la littérature, de la linguistique, de l’histoire, de l’art (peinture, cinéma…), de la sociologie et philosophie sociale, des sciences politiques, de la géographie culturelle. Les situations et productions analysées se situeront dans la période allant des années 1970 à nos jours.

Les grands axes thématiques à explorer peuvent être les suivants, dans une perspective interdisciplinaire :

– l’histoire revisitée par la fiction : le roman historique, ou plus précisément, selon les termes de Linda Hutcheon, la « métafiction historiographique », questionne les représentations des héros et des périodes-clé des Amériques, lève les tabous, déconstruit les visions, amène vers le centre les acteurs de l’histoire écartés par le discours officiel.

– quel rôle pour la fiction (littéraire, cinématographique) et pour l’art dans l’évolution des rapports entre l’Amérique du nord et l’Amérique latine ?

– quelles langues pour le continent ? L’hybridation linguistique, présente sur la scène du quotidien ou dans la littérature : la langue métissée, au croisement de l’anglais et de l’espagnol, ouvre le champ d’une nouvelle identité pour les immigrés / La survivance des langues vernaculaires des populations indiennes trouve-t-elle un avenir ?

– l’individu et la société : la marginalité, l’excentricité, la subalternité deviennent-elles les nouvelles voix par lesquelles s’exprime une vision reconstruite des Amériques ? Quelle place pour l’individu dans les systèmes politiques et économiques qui structurent la société ?

– l’individu et l’espace : les mouvements migratoires, le nomadisme, peuvent-ils aboutir à une identité, toujours fluide, des populations/des individus ?

– les images de l’Amérique, qui tendent à constituer la définition d’une américanité : comment sont-elles contestées et/ou revisitées à l’intérieur du continent et à l’extérieur ? Par exemple : La puissance de conquête associée aux États-Unis n’a-t-elle pas accouché, sur la scène mondiale, d’un autre pouvoir à repenser ? La pauvreté, la subordination, le sous-développement liés aux populations amérindiennes sont-ils des marques identitaires qui évoluent ?

 

Le temps consacré à une communication sera de 20 minutes maximum, afin de permettre les débats. Les langues de travail seront le français, l’anglais et l’espagnol (un résumé des communications sera demandé aux auteurs, traduit par les soins du comité organisateur et distribué aux participants afin de faciliter les échanges).

 

Les propositions de communication (200 à 300 mots), ainsi qu’un bref CV de l’auteur, devront être envoyés pour le 15 décembre 2013 à l’adresse suivante : . Ces propositions seront examinées en janvier 2014 par le comité scientifique du colloque.

 

Frais d’inscription pour les communicants (comprenant les déjeuners des 13 et 14 novembre) : 60 €. Gratuit pour les doctorants.

 

Contacts :

 

 

 

International Conference

Organized by ERIAC (Equipe de Recherche Interdisciplinaire sur les Aires Culturelles)

 

 

« History, fiction, representations: the voices that build the Americas »

13-15 November 2014

 

Call for Papers

 

 

This conference aims at examining the present state of the interrogations on Americanness from the 1970s to the present day, the concept being understood in the local, national and transcontinental senses of the term. The American continent was and still is a magnet for populations or individuals in search of a better world, people that it has either accepted or rejected all along its history. How does Americanness, whether real or mythical, welcoming or exclusive, serve as a criterion for an identity quest within the constant redefinition and the evolution of the cultural visions of North America and Latin America?

Our questioned will inscribe itself within the historical inheritance of America as a land of discovery, conquest and colonization. Our interest will focus precisely on the voices that enable the construction, hence, necessarily, the invention of a world whose novelty now requires questioning: does the New World specifically and uniquely preserve this newness? The question of innovation and continuity, both in time and space, immediately comes to mind to whose interested in the Americas, from cross-perspectives on the geographical and cultural areas as well as the historical periods that are so many landmarks for identity construction.

What “voices” are we talking about? The term is to be understood in a broad sense that should no t be restricted to language, speech and discourse but rather open to notions of focalization, point of view, vision and style, thus involving different media. Those voices, whether historical, historiographic, literary, artistic, political or social, take the past into account to tell the present and head towards the future: what future is there for a multiple Americanness? We will take interest in the plural expression of Americanness through voices from the fringe, from the periphery, the subaltern that, however, are the very fabric of the Americas: immigrants, gays, women, Blacks, Native Americans, Chicanos, all speak out their distinct, unique voices, voices that, beyond their differences, may, however, reveal a form of Americanness that would be built and invented in the light of a questioning on identity categories. Those voices give birth to strategies of composition and structures that enable to express the mix and the plurality as well as to represent diversity, tension, motion and the rejection of a fixed categorization that is necessarily inadequate and sclerotic.

Trying to define a potential American specificity, we are dealing with issues of exchanges and interactions between cultures, whether they evolve on a global or a on a more strictly national level. Cultural plurality, which leads to a questioning of identity, finds an echo in the plurality of genres of expression, which encourages the development of innovative, pioneering discourses, genres that themselves are inscribed in a hybridizing trend where fiction – whether it be literary, pictorial or cinematographic – combines itself with historiography and sociology to create the diversity of the Americas.

Thus the conference proposes to cross the perspectives of the different disciplines and invites studies pertaining to literature, linguistics, history, art (painting, film…), sociology and social philosophy, political science, cultural geography for situations and productions going from the 1970s to the present day.

Among the possible main themes to be approached from an interdisciplinary perspective:

  • History revisited by fiction. The historical novel or more precisely, to use Linda Hutcheon’s terminology, “historiographic metafiction” interrogates the representations of the heroes and key-periods of the Americas, breaks taboos, deconstructs visions and brings back towards the center the actors of history that had been forced aside by official discourse.
  • What role can fiction (literary, film) and art play in the evolution of the relationships between North America and Latin America?
  • What languages for the continent? Linguistic hybridity, present both in literature and in everyday life; a mixed languages halfway between Spanish and English opens out the path for a new identity for immigrants/Is there any future for the survival of the vernacular languages of the Indian populations? The individual and society: are marginal, peripheral, subaltern voices the new voices through which a new, reconstructed vision of the Americas expresses itself? Which place can be given to the individual in the political and economic systems that structure society?
  • The individual and space: can migratory movements and nomadism bring about an ever shifting identity of populations, of individuals?
  • How are the images of America that tend to build up the definition of Americanness contested and/or revisited from both within and without the continent? For instance, hasn’t the conquering power associated to the United States given birth, in the global world, to another power that needs to be reconsidered? Are the poverty, the subordination, the underdevelopment linked to Andean populations evolving identity markers?

 

 

Presentations should last 20 minutes at most in order to allow time for discussion. The working languages will be English, French and Spanish. Authors will be requested to send an abstract that will be translated by the organizers and handed in to participants in order to facilitate discussion.

Proposals (200 to 300 words), together with a brief bio of the author, should be sent to and before December 15, 2013. Decisions will be made by the scientific committee in January 2014 and notification of acceptance will be sent to authors in early February 2014.

The cost of registration for presenters is 60 euros. It includes the lunches on November 13 and 14 as well the conference material. Registration is free for students.

 

 

CONVOCATORIA

 

Coloquio internacional organizado por el laboratorio ERIAC (Equipo de investigación interdisciplinaria sobre las áreas culturales) de la Universidad de Rouen (Francia)

 

Las voces por las que se construyen las Américas:

historia, ficción, representaciones

 

13, 14, 15 de noviembre de 2014

 

El presente coloquio pretende estudiar el estado actual, desde los años 1970 hasta ahora, de los cuestionamientos sobre la noción de americanidad, en su acepción local, nacional y continental. El continente americano ha sido y sigue siendo un polo de atracción para unas poblaciones o unos individuos en busca de un mundo nuevo y mejor, a quienes este continente ha aceptado y rechazado a lo largo de su historia. ¿En qué forma opera la americanidad, real o mítica, acogedora o exclusiva, como criterio de búsqueda identitaria en el constante proceso de reelaboración y evolución de las visiones culturales de América del Norte y de América Latina?

Esta reflexión se enmarcará en la herencia histórica de una América enfocada como tierra de descubrimiento y de colonización. El coloquio concederá un especial interés a las voces que hacen posible la construcción y, por ende, necesariamente, la invención de un mundo del cual cuestionaremos el carácter novedoso: ¿Es un privilegio del Nuevo Mundo la conservación de este carácter? Pregunta que plantea enseguida, para los estudiosos de las voces americanas, la cuestión de la innovación y de la continuidad, a nivel espacial y temporal. La perspectiva privilegiada por el coloquio es la del cruce de miradas sobre las áreas geográficas y culturales y sobre los períodos históricos que constituyen los hitos de una construcción identitaria.

¿A qué "voces" nos estamos refiriendo? Este término se ha de entender en un sentido amplio, no limitado al discurso, y más bien abierto a las nociones de punto de vista, de visión y de estilo, que puede entonces abarcar medios variados. Estas voces, históricas e historiográficas, literarias, artísticas, políticas, sociales, toman en cuenta el pasado para decir el presente y apuntan al futuro: ¿qué porvenir tiene la americanidad múltiple? El propósito es interesarse por la expresión plural de una americanidad operada por unas voces marginales, subalternas, excéntricas, que sin embargo definen a las Américas en su diversidad: inmigrantes, gays, negros, indios, chicanos expresan unas voces muy distintas unas de otras, unas voces únicas pero que, más allá de sus discrepancias, a lo mejor dejan traslucirse una americanidad construida e inventada en base a una interrogación sobre las categorías identitarias. Estas voces idean unas estrategias de composición y unas estructuras que permiten decir lo plural y lo mixto y, a través de la forma necesariamente fija de una obra, permiten representar la diversidad, las tensiones, el movimiento y el rechazo de un encasillamiento en unas categorías forzosamente inadecuadas y generadoras de esclerosis.

El afán del investigador por determinar mejor una eventual especificidad americana lo enfrenta enseguida a cuestiones de intercambios y de interacciones entre las culturas, sea global o más estrictamente nacional su evolución. La pluralidad cultural, que plantea un problema identitario, tiene eco en la pluralidad de los géneros de expresión, pluralidad que favorece la aparición de discursos innovadores –unos géneros que también se enmarcan en el movimiento de la hibridación, en el cual la ficción, sea literaria, pictórica o cinematográfica, se conjuga con la historiografía y con la sociología para crear la diversidad de las Américas.

 

El coloquio pretende así cruzar los campos de las disciplinas y reunir estudios pertenecientes a la literatura, la lingüística, la historia, el arte (pintura, cine…), la sociología, la filosofía social, las ciencias políticas o la geografía cultural. Las situaciones y producciones analizadas cubrirán el período comprendido entre los años 1970 y la actualidad.

 

Los grandes ejes temáticos explorados, abordados desde una perspectiva interdisciplinaria, pueden ser los siguientes:

  • La historia revisitada por la ficción: la novela histórica o, más precisamente, para retomar la expresión acuñada por Linda Hutcheon, la "metaficción historiográfica", cuestiona las representaciones de los héroes y los períodos-clave de las Américas, acaba con tabúes, deconstruye ciertas visiones y pone bajo los focos a los actores de la historia que fueron ninguneados por el discurso oficial.
  • ¿Qué papel asumen la ficción (literaria, cinematográfica) y el arte en la evolución de las relaciones entre América del Norte y América Latina?
  • ¿Qué lenguas para el continente? La hibridación lingüística, presente en la escena cotidiana o en la literatura: la lengua mestizada, en el cruce del inglés y del español, abre camino a una nueva identidad para los inmigrantes / ¿Consigue encontrar un futuro la supervivencia de las lenguas vernáculas de las poblaciones amerindias?
  • El individuo y la sociedad: ¿van afirmándose la marginalidad, la excentricidad y la subalternidad como las nuevas voces por las cuales se expresa una visión reconstruida de las Américas? ¿Qué papel se le concede al individuo en los sistemas políticos y económicos que estructuran la sociedad?
  • El individuo y el espacio: ¿pueden los movimientos migratorios y el nomadismo conformar una identidad, siempre considerada en su fluidez, de las poblaciones/de los individuos?
  • Las imágenes de América, que tienden a constituir la definición de una americanidad: ¿cómo se ponen en tela de juicio/se revisitan en el continente y fuera del continente? Por ejemplo: ¿en el escenario mundial, de la capacidad de conquista asociada a los Estados Unidos no ha nacido otra forma de poder que hay que cuestionar? ¿Son la pobreza, la subordinación y el subdesarrollo asociados a las poblaciones amerindias unas señas identitarias que van evolucionando?

 

La duración de cada ponencia será de un máximo de 20 minutos para permitir intercambios y debates. Los idiomas de trabajo serán el francés, el inglés y el español (se le pedirá a cada ponente un resumen de su intervención, que el comité organizador se encargará de traducir y distribuir a los participantes para facilitar los intercambios).

 

Las propuestas de comunicación (de 200 a 300 palabras), acompañadas de un breve currículo del autor, tendrán que enviarse antes del 15 de diciembre de 2013 a la siguiente dirección: . El comité científico del coloquio las examinará en enero de 2014.

 

Cuota de inscripción para los comunicantes (incluye los almuerzos del 13 y del 14 de noviembre): 60 euros. Inscripción gratuita para los doctorandos.

 

Contacto :

/

 

 

 

Lieu Université de Rouen
Contact  /

En ligne

Nous avons aucun invité et aucun membre en ligne

Agenda

Novembre 2024
L Ma Me J V S D
28 29 30 31 1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30 1

Bureau de la SoFHIA

Caroline Lepage

Présidente de la SoFHIA

Thomas FAYE

Vice-président aire hispanique

Graça DOS SANTOS

Vice-Présidente aire lusophone

Marion GAUTEAU

Vice-Présidente aire latino-américaine

Immaculada FÀBREGAS

Vice-Présidente aire catalanophone

Carole FILLIÈRE

Vice-Présidente Bourses SoFHIA

Xavier ESCUDERO

Trésorier

Davy DESMAS-LOUBARESSE

Secrétaire général

Diane BRACCO

Secrétaire générale

Eva TOUBOUL

Vice-Présidente en charge des relations avec l’enseignement secondaire

Anne PUECH

Responsable du site

Marta LÓPEZ IZQUIERDO

Co-rédactrice en chef HispanismeS

Fabrice CORRONS

Responsable Correspondant·e·s et réseaux

hispanismes-btn

galet-groupement-des-associations-de-langues-etrangeres

REAH (Réseau Européen d'Associations d'Hispanistes)