Événements

Cette journée d'études explore les représentations visuelles qui structurent les mobilisations dans le monde hispanophone des XXe et XXIe siècles. Elle interroge la manière dont les images – photographiques, filmiques, artistiques – dialoguent avec les discours contestataires et construisent des récits face aux injustices politiques, sociales et mémorielles.Un premier axe de réflexion porte sur le rôle de l'art dans la construction de la mémoire des violences. Des pratiques artistiques contemporaines en Colombie aux projets de récupération de la mémoire des femmes tondues sous le franquisme, les créations visuelles donnent voix et visibilité aux expériences occultées, questionnant l'agentivité des victimes et des artistes dans ces processus de réappropriation mémorielle.L'espace public constitue un autre terrain d'analyse. La resignification des monuments au Chili et l'émergence du street art féministe révèlent comment les mobilisations transforment l'espace urbain et proposent une approche inclusive du patrimoine. Ces formes de contestation manifestent l'expressivité des discours de la rue et créent des réseaux de solidarité visibles.Enfin, la journée interroge la capacité des images à susciter l'émotion et la mobilisation collective, du cinéma espagnol contemporain à la photographie documentaire déployée après le séisme de Mexico en 2017. La journée inclut une rencontre avec des artistes espagnoles (Art al Quadrat) et une exposition photographique assortie d'une discussion avec l'artiste chilienne Isonauta.

 

Programme:

9h15 Accueil des participants

9h30 Ouverture

9h45 – 10h05 Virginia de la Cruz (Université de Lorraine), L'agentivité de l'artiste et des victimes dans le contexte colombien

10h05 – 10h25 Mathieu Corp (Aix-Marseille Université), Mettre en scène les monuments publics au Chili. Pour une approche évolutive et inclusive du patrimoine

10h25 – 10h40 Débat

10h40 – 11h00 Pause-café

11h00 – 11h20 Jean-Paul Campillo (Avignon Université), El buen patrón (Fernando León de Aranoa, 2021), un bilan désabusé de la contestation sociale en 2021 ?

11h20 – 11h40 Marion Gautreau (Université de Toulouse - Jean Jaurès), Photographie et mobilisation citoyenne à Mexico suite au séisme du 19 septembre 2017

11h40 – 11h55 Débat

12h00 – 13h30 Pause déjeuner

13h45– 14h15 Art al Quadrat, Sacando a la luz la memoria de las mujeres rapadas en el Franquismo

14h15 – 14h45 Visite de l’exposition photographique street art de l’artiste Isonauta

14h45 – 15h00 Pause-café

15h00 – 15h30 Redes feministas: la expresividad de los discursos de la calle. El caso del Street Art en Chile desde el 2019 - Conversation entre l’artiste chilienne Isonauta et la chercheuse Anaïs Hollard (Université d’Orléans)

15h30 – 16h00 Débat et clôture