Les paradigmes Masculin/Féminin sont-ils encore utiles ?
Bouleversements, mutations, avancées dans les sociétés
et dans les productions théoriques, littéraires et artistiques (Séminaire 2)
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La question des paradigmes du Féminin/Masculin et de leur utilité continue de fédérer nos rencontres et nos échanges. Les créations mais aussi les créateurs et les créatrices sont porteurs de ces paradigmes tout en les recréant, en les annulant, parfois. Que traduisent ces refontes, ces annulations, ces bouleversements et ces mutations ? Que signifient, également, les transgressions des modèles normatifs de la création qui, souvent, leur sont consubstantiels ? Il est apparu, notamment lors du dernier séminaire (19 janvier 2013, http://gradiva.univ-pau.fr/live/manifestations), que la question de l’utilité de ces paradigmes faisait émerger une dimension politique qu’il nous semble nécessaire de prendre plus clairement en compte.
Certes, de même qu’il ne s’agit pas de convertir ces créations en porte-voix de questionnements théoriques, il ne convient pas non plus de revenir au principe de l’œuvre-miroir. Ce serait plutôt en termes de croisements, d’intersections ou d’interactions que l’on pourrait envisager cette « utilité » des paradigmes du Féminin/Masculin à l’œuvre dans les œuvres : comment ces textes, films, peintures, sculptures, etc., particulièrement investis – même, et peut-être surtout, implicitement – par ces problématiques, sont-ils aussi porteurs d’un engagement souvent dissident ? Comment et pourquoi ces créations, en portant, détournant, révolutionnant, déniant les paradigmes du Féminin/Masculin nous renvoient-ils aux réalités politiques, sociétales de nos quotidianes ? Comment, finalement, ces paradigmes sont-ils réinvestis par les oeuvres pour parler de/aux sociétés, voire pour se constituer en espaces de contestations ?
Cette inflexion de la thématique invite donc à continuer de travailler sur toutes les innovations théoriques qui accompagnent les évolutions dans les littératures et dans toutes les autres productions artistiques (cinéma, arts plastiques, etc.). Elle nous invite également à les articuler aux « affaires de la cité » qui traversent et révolutionnent nos sociétés de façon différentielle mais inéluctable.
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