Dire non au Chili de Pinochet.
Opposition, résistance et campagne de communication.
Journée d’étude du 6 mars 2017 organisée par l’Équipe d’Accueil LLACS « Langues, Littératures, Arts et Cultures des Suds » (Université Paul Valéry – Montpellier 3)
Soutenu par un important secteur de l’establishment, Augusto Pinochet a gouverné d’une main de fer le Chili entre 1973 et 1990. Dictature et répression ont contraint les Chiliens à s’exiler pour certains ou à subir pour d’autres un régime de terreur qui s’est soldé officiellement par 3000 disparitions et 28 000 victimes de la torture. Les violations des droits de l’homme étaient alors systématiques.
Après un sanglant coup d’État qui coûta la vie au président Salvador Allende, la Junte militaire est très vite intervenue pour museler les expressions contestataires. Le système éducatif, les universités et le secteur de l’édition et du livre ont alors fait l’objet de contrôles administratifs très stricts et la politique culturelle de l’Unité populaire en faveur des classes populaires a été étouffée par la censure.
Dans de telles circonstances, la presse et les milieux artistiques durent se plier à de nouvelles exigences tandis que la culture perdit son caractère de service public. Pour résister à cet « apagón cultural » et lutter contre l’encadrement idéologique imposé par le régime, les artistes et les intellectuels surent néanmoins élever des voix dissidentes et occuper, au péril de leurs vies, des espaces culturels informels, peu institutionnalisés, voire clandestins.
Nous nous proposons d’étudier les moyens mis en œuvre par la presse et les mouvements d’opposition et de défense des droits de l’homme pour dénoncer l’arbitraire de la dictature de Pinochet. Nous envisageons également d’étudier les formes d’expression artistiques (poésie, théâtre, arts visuels, chanson, etc.) qui s’engagèrent dans la lutte pour le retour à la démocratie. Trois axes de recherche pourront être abordés :
1. L’opinion publique et l’engagement politique sous Pinochet
2. La résistance à travers les arts (littérature, arts visuels, arts de la scène…)
3. Le référendum de 1988 et la victoire du « non » : vers de nouvelles expressions esthétiques et culturelles ?
Les propositions de communication (10 lignes maximum) sont à envoyer au plus tard le 30 octobre 2016 à Nathalie Fürstenberger () et Claire Latxague ().
Langue du colloque : français.
Frais d’inscription : 30 euros (les doctorants seront exonérés de ces frais).
Frais pris en charge pour les intervenants extérieurs : hébergement (1 nuit d’hôtel) et le repas de midi.
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