Colloque international La création scénique contemporaine à l’heure de la mondialisation : circulations, influences, hybridations.
22-23-24 Mars 2017, Université Paul-Valéry Montpellier III (Laboratoires L.L.A.C.S et R.I.R.R.A. 21)
En partenariat avec hTh (CDN de Montpellier) et le Théâtre La Vignette (théâtre de l’université Paul-Valéry)
La circulation croissante des œuvres artistiques dans un monde globalisé, que ce soit à l’échelle européenne ou internationale, est un phénomène qui s’applique particulièrement au domaine des arts de la scène, comme en témoigne la part de plus en plus élevée de créations étrangères dans la programmation des différents festivals et théâtres, y compris au niveau régional. Nous nous intéresserons, dans le cadre de ce colloque, tant à la circulation de créations étrangères en France qu’à la diffusion de spectacles français à l’étranger, ainsi qu’aux collaborations internationales, à l’intérieur ou au-delà de nos frontières.
La porosité des frontières sur le plan géographique s’accompagnant d’une progressive disparition des frontières historiques entre les genres (théâtre, danse, perfomance, arts numériques, etc.) et de la généralisation de processus créatifs qui placent au centre l’expérimentation et l’hybridation, notre attention se portera plus particulièrement sur des œuvres s’inscrivant dans une logique résolument contemporaine et manifestant une volonté de rénover les langages scéniques et dramatiques et de créer de nouveaux modèles.
Un premier axe de réflexion concernera les conditions de production et de circulation des œuvres. Quels réseaux se sont constitués dans ce domaine ? Quelle est la part d’internationalisation au sein des institutions accueillant des spectacles vivants (programmation, résidences d’artistes, production, production déléguée, etc.) ? Des exemples de partenariats, collaborations, co-productions pourront être étudiés afin de montrer les liens qui se tissent, sur le plan international, entre les différents acteurs, institutionnels ou indépendants, de la diffusion des arts de la scène. L’expérience de professionnels du secteur sera la bienvenue pour comprendre quels problèmes se posent (en termes administratifs, juridiques, culturels, techniques, etc.) lorsque la création scénique dépasse les frontières politiques et quelle valeur ajoutée cela représente-t-il tant pour le public que pour les institutions.
Un deuxième axe sera constitué par les questionnements relatifs à l’interculturalité. L’expérience d’artistes travaillant à l’étranger – qui parfois y trouvent un écho que ne leur offre pas leur pays d’origine – sera privilégiée. Comment, et avec quelles difficultés, un dialogue interculturel s’établit-il ? Quelles influences s’exercent-elles et avec quelles conséquences, tant sur le plan de la forme que sur celui du contenu des spectacles ? Quelles thématiques communes se dégagent-elles, quels discours sur le monde globalisé se construisent-ils et quelles spécificités émergent-elles en fonction des différentes aires géographiques et culturelles, des contextes sociaux et politiques particuliers ? Une attention particulière sera portée aux aspects linguistiques, qu’il s’agisse du plurilinguisme au sein même des créations ou de la traduction et de l’adaptation de textes écrits en langue étrangère.
Le troisième et dernier axe sera consacré aux enjeux esthétiques, qu’il s’agisse de la progressive disparition des frontières génériques, de la consolidation des formes dites « postdramatiques » ou de la nouvelle répartition des fonctions artistiques dans les créations. Comment se mêlent les différentes modalités du spectacle vivant sur scène ? Quelle place y trouve la parole dramatique et/ou poétique ? Comment les nouvelles technologies et/ou les arts numériques permettent-ils de réinventer la scène et son rapport au texte ? Quels types de processus de création sont-ils mis en place par les artistes pour développer ces nouvelles esthétiques ? Il s’agira d’étudier l’interdisciplinarité ou l’intermédialité à l’œuvre dans la création scénique contemporaine et l’émergence de nouvelles formes esthétiques, configurant un nouveau rapport du spectateur à la scène et à la création.
Les propositions de communication (400 mots maximum), accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique (200 mots maximum), sont à envoyer avant le 30 septembre 2016 à l’adresse . La langue des communications sera prioritairement le français.
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