Appel à contribution Líneas n° 9: Filiation, imaginaires et sociétés |
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Filiation, imaginaires et sociétés Líneas n° 9 Toute l’ontologie occidentale est marquée par l’idée de filiation du moment où nous pensons, depuis Aristote, en termes de genre et d’espèces. A chaque fois que nous nous demandons ce qu’est une chose, nous sommes en train de nous demander à quelle « famille » elle appartient: nous nous posons donc la question de son origine (generis, gens, genèses...). La question de l’« être » est, pour nous, la question de la « filiation », de la « généalogie », de l’« ascendance », de la « branche » de la famille, du « lignage », de la « lignée », de l’« extraction », de la « souche », voire de la « maison ». Or, étant donné que la question de la filiation est une question ontologique, elle est la plus générale des questions: du moment où nous voulons définir quelque chose (une œuvre littéraire, un régime politique, un phénomène social, etc.), nous évoquons le genre, la famille ou la filiation. Ainsi la filiation définit-elle une forme de lien biologique, social, juridique et culturel, historique, mais aussi symbolique ou spirituel, projeté, tantôt accepté, parfois rejeté, et qui définit, à travers un processus de continuité, l'identité d'un individu, d'un personnage imaginaire, d’un groupe social, etc. La filiation peut être interne, personnelle, propre à une famille, à l’économie propre d’une œuvre de fiction ; mais elle peut également œuvrer de façon plus transversale. Le lien social de la filiation, qu'il ait une fonction d'intégration des individus, ou de régulation des tensions sociales, réelles ou potentielles, quelle que soit la diversité des phénomènes dont il est issu, quelles que soient ses stratégies de pérennisation, est avant tout un révélateur de l'identité de la société dont il émane. Se plonger dans l'étude du lien social, sous l'angle de la filiation, à travers les témoignages et les traditions orales, les textes juridiques, historiques, les représentations littéraires et artistiques revient donc à affiner nos connaissances sur la complexité de sociétés en perpétuelle évolution : la filiation et ses représentations témoignent-t-elles d’un désir de reproduction à l’identique ou engagent-elles des dynamiques de transformation venant créer des brèches dans l’ordre sociopolitique institué, visant parfois à le révolutionner ? Ce numéro 9 de Líneas, « Filiation, imaginaires et sociétés », s’intéressera aux formes et aux représentations de la filiation, en Espagne et en Amérique latine, dans une perspective diachronique. Seront particulièrement appréciées les contributions faisant dialoguer représentations sociales (sociologie, anthropologie, histoire, études culturelles…) et représentations esthétiques (littérature, cinéma, photographie…), qui pourront se développer à partir des thématiques suivantes :
Procédure de soumission 1. Les propositions (titre de la contribution et résumé́ de quinze à trente lignes) sont à envoyer à la revue Líneas () avant le 15 juin 2016. Elles seront soumises au comité́ de rédaction, qui évaluera l’adéquation entre l’appel à contribution et les propositions envoyées. 2. Les contributions définitives seront à remettre avant le 30 septembre 2016. Elles seront alors anonymement soumises à la double expertise de membres du comité́ scientifique de la revue, pour une publication à l’hiver 2016. 3. Les textes pourront être rédigés en langue française ou espagnole. Les articles ne dépasseront pas les 10000 mots (format Word.doc sans stylage exclusivement), notes et bibliographie incluses. Ils devront suivre impérativement les normes éditoriales de Líneas (document de « consignes aux auteurs » en ligne : http://revues.univ-pau.fr/lineas/401). |
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Lieu Pau, université de Pau et des Pays de l'Adour | ||||||
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