Appel à contribution revue Elohi-Peuples indigènes et environnement, n°9, "Changement climatique" |
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Peuples indigènes et changement climatique Elohi n°9
Les spécialistes s’accordent tous sur le fait que les peuples indigènes n’ont guère voix au chapitre en ce qui concerne les catastrophes naturelles (analyse, prévention, solution, etc.) dont ils sont pourtant les premières victimes (Salick & Byg : 4 ; Ulloa : 370-371). De même, dans une déclaration du 17 septembre 2014 sur les inondations et glissements de terrain au Népal, l’IMADR (Mouvement international contre toutes formes de discrimination et de racisme) déplorait que les populations indigènes « ont été largement ignorées dans le processus » de législation visant à minimiser l’impact de ces catastrophes, alors qu’elles sont « parmi les groupes les plus vulnérables […] à cause de leur pauvreté, lieux de résidence (zones rurales et montagneuses reculées) et contexte social (exclusion historique du pouvoir d’état) » (IMADR : 1). En général, pour le MRG (Groupe pour les Droits des Minorités), l’impact du changement climatique sur les minorités et les groupes indigènes est rarement mentionné, « bien que ces derniers soient les plus affectés » (Baird : 1). En 2008, le Forum Permanent des Nations Unies sur les Questions Indigènes tentait déjà de « mettre un visage humain sur la question » (United Nations Permanent Forum on Indigenous Issues), expliquant que cette situation est due à « leur dépendance à et leur proximité avec l’environnement et ses ressources. Le changement climatique exacerbe les difficultés auxquelles sont déjà confrontées les communautés indigènes vulnérables, notamment la marginalisation politique et économique, la perte de terre et de ressources, les violations de droits humains, la discrimination et le chômage ». Cette absence notoire des peuples indigènes dans les discours est toujours d’actualité, alors que nombre de leurs représentants, issus de diverses régions du monde, étaient présents et ont tenté de se faire entendre lors de la COP 21 (Conférence des Nations Unis sur les Changements Climatiques), qui eut lieu à Paris en décembre 2015. En 2011, la chercheuse colombienne Astrid Ulloa considérait que « La production de la représentation du changement climatique est entre les mains des scientifiques des pays développés et leurs propositions sont destinées aux pays en voie de développement, en accord avec le Protocole de Kyoto. Mais on ne tient pas compte d’autres conceptions sur le climat ou d’autres logiques d’action » (Ulloa : 373). Le plus souvent, face au changement climatique, les peuples indigènes sont perçus comme étant, « au mieux, passifs et sans recours, au pire obstructionnistes et destructifs », une vision qui prend ses racines dans les passés coloniaux (Salick & Byg : 4). Alors que des demandes d’asile climatique voient le jour ça et là, surtout dans le Pacifique, les peuples indigènes menacés ne sont pas nécessairement fatalistes face aux modifications de leur environnement causées par le réchauffement climatique, comme en témoignent les rencontres intitulées « Peuples autochtones face aux changements climatiques », organisées les 26 et 27 novembre 2015 à l’UNESCO à Paris, en préambule à la COP21. Des savoir-faire spécifiques furent alors exposés dont d’aucuns pensent qu’ils pourraient bénéficier au plus grand nombre (Valo). Notons, également, qu’il y a des exceptions à ce relatif silence, comme les travaux promus par le RED (Réseau d’Etudes sociales sur la prévention des catastrophes naturelles en Amérique latine (Red de Estudios sociales en prevención de Desastres en América Latina, voir http://www.desenredando.org/). Citons l’exemple du recueil d’études, Estrategias sociales de prevención y adaptación / Social Strategies for Prevention and Adaptation (2012). L’objectif général déclaré en ouverture est de “Recuperar el conocimiento ancestral, culturalmente construido y asociado a la prevención de riesgos ante amenazas hidrometeorológicas recurrentes en México y Europa”[1] (García Acosta, Audefroy et Briones: 7). En fait, le recueil d’études contient également des travaux sur le Vietnam, les Philippines, le Costa Rica et l’Afrique de l’Ouest et, pour ce qui est du Mexique, propose des approches concernant les vertus des maisons traditionnelles, les savoirs climatiques des Ch’oles du Chiapas et les efforts d’adaptation aux sécheresses dans la culture Maya, entre autres. En vue de la publication de son 9ème numéro, Elohi propose aux chercheurs de s’interroger sur l’impact particulier du changement climatique sur les peuples indigènes, d’analyser les raisons pour lesquelles ces derniers sont spécifiquement concernés, et d’étudier les explications qu’ils proposent pour comprendre le phénomène ainsi que les solutions, spirituelles ou matérielles, qu’ils avancent pour tenter d’y remédier. Il est certainement utile de faire un état des lieux de la situation à laquelle sont confrontées les populations concernées, alors que leurs efforts pour se faire entendre sont déjà anciens. Il semblerait que la prise en compte des points de vue autres tende à se réduire à nouveau, dans le cadre d’une recherche d’ « action globale face au changement climatique » qui ramène vers des « stratégies de contrôle territorial et conceptuel » en articulant les territoires ancestraux indigènes aux « programmes et [des] connaissances globales ». Dans le même temps, des luttes sont menées, à différents niveaux, par les peuples eux-mêmes afin de se faire entendre, de faire entendre leurs « connaissances climatiques en relation avec des lieux spécifiques » (Ulloa : 373-374). Quelles sont les luttes les plus pressantes aujourd’hui ? Comment le changement climatique aggrave-t-il des situations déjà alarmantes ? Quelles sont les solutions (matérielles, spirituelles, politiques) proposées par les peuples indigènes pour permettre, non seulement aux populations menacées mais au monde entier de faire face au changement climatique ? Les propositions de contribution (en français, anglais, espagnol ou portugais) devront être envoyées à avant le 30 juin 2016. Elles feront l’objet d’une double évaluation à l’aveugle. La proposition devra être accompagnée d’un résumé (pas plus de 10 lignes), d’une série de mots-clefs (pas plus de 5 mots) et d’une notice biographique (pas plus de 5 lignes) dans la langue de l’article et dans l’une des autres langues de la revue. Des précisions concernant la mise en forme seront adressées aux contributeurs par mail.
Pueblos indígenas y cambio climático Elohi n°9
Los especialistas consideran que, en general, los pueblos indígenas no son escuchados cuando de desastres naturales se trata (análisis, prevención, solución, etc.), a pesar de que ellos sean los primeros impactados (Salick y Byg: 4, Ulloa: 370-371). Así, en una declaración del 17 de septiembre de 2014 acerca de las inundaciones y deslizamientos de tierra en Nepal, el IMADR (Movimiento internacional contra todas las formas de discriminación y de racismo) lamentaba el que el punto de vista de las poblaciones indígenas hubiera sido globalmente ignorado en el proceso de formación de ley que tenía como blanco limitar el impacto de dichos desastres, cuando aquellas forman parte de las poblaciones “más vulnerables […] por causa de la pobreza que las atañe, de los lugares en que viven (zonas rurales y en la sierra de difícil acceso) y del contexto social (exclusión histórica del poder estatal)” (IMADR: 1). En general, para el MRG (Grupo de defensa de los Derechos de Minorías), “el impacto [del cambio climático] en las minorías y los grupos indígenas escasas veces es señalado, aunque éstos resultan ser los más afectados” (Baird: 1). En el año 2008, el Foro Permanente de Naciones Unidas sobre Cuestiones Indígenas ya intentaba “encarnar y humanizar el tema” (United Nations Permanent Forum on Indigenous Issues), explicando que esta situación se debe a “su dependencia respecto a y su proximidad con el medio y sus recursos. El cambio climático exacerba las dificultades con que lidian las comunidades indígenas vulnerables, en particular la marginalización política y económica, la pérdida de tierras y de recursos, las violaciones de los derechos humanos, la discriminación y el paro.” Sigue vigente la comprobación de esta notable ausencia de los pueblos indígenas en los discursos, a pesar de que sus representantes, venidos del mundo entero, estuvieron presentes y trataron de ser escuchados durante la COP 21 (Conferencia de Naciones Unidas acerca del Cambio Climático), que se celebró en París en diciembre de 2015. En 2011, la investigadora colombiana Astrid Ulloa consideraba que “La producción de la representación del cambio climático está en manos de científicos de los países desarrollados y sus propuestas van dirigidas a los países en vías de desarrollo, en concordancia con el Protocolo de Kyoto. Mas no se toman en cuenta otras concepciones acerca del clima ni otras lógicas de acción” (Ulloa: 373). A menudo, frente al cambio climático, a los pueblos indígenas se les considera, en el mejor de los casos, como pasivos y sin recursos, en el peor como impedimentos y factores de destrucción, una visión que tiene su origen en los pasados coloniales (Salick y Byg: 4). Mientras que solicitudes de asilo y refugio climático aparecen en diversos lugares, sobre todo en la región del Pacífico, los pueblos indígenas amenazados no se muestran forzosamente fatalistas frente a las modificaciones del medio provocadas por el calentamiento global, como los demuestran los encuentros titulados “Pueblos autóctonos frente a los cambios climáticos”, organizados el 26 y 27 de noviembre de 2015 en la UNESCO (París), como preámbulo a la COP21. Conocimientos específicos fueron expuestos de los cuales se ha considerado que podría beneficiarse la mayoría (véase el artículo de Martine Valo en Le Monde). Es de notar, también, que existen excepciones a este silencio relativo, como los estudios promovidos por la RED (Red de Estudios sociales en prevención de Desastres en América Latina (véase http://www.desenredando.org/). Se puede citar la colección de artículos Estrategias sociales de prevención y adaptación / Social Strategies for Prevention and Adaptation (2012). El objetivo general declarado es “Recuperar el conocimiento ancestral, culturalmente construido y asociado a la prevención de riesgos ante amenazas hidrometeorológicas recurrentes en México y Europa” (García Acosta, Audefroy y Briones: 7). En realidad, el libro recoge artículos que también conciernen otras regiones del mundo, Vietnam, Filipinas, Costa Rica y el África occidental. En cuanto a México, se proponen estudios sobre las virtudes de las casas tradicionales, los conocimientos climáticos de los ch’oles de Chiapas y los esfuerzos de adaptación a la sequía por parte de poblaciones mayas, entre otras cosas. Con la perspectiva de la publicación de su novena entrega, la revista Elohi-Pueblos indígenas y medio ambiente propone a los investigadores interrogarse sobre el impacto particular del cambio climático en los pueblos indígenas, analizar las razones por las cuales éstos resultan específicamente concernidos, y estudiar las explicaciones que proponen para comprender el fenómeno así como las soluciones, espirituales o materiales, que ellos proponen. Con certeza, resultaría útil elaborar un balance acerca de la situación en la que se encuentran, al respecto, las poblaciones concernidas, sobre todo considerando la antigüedad de sus esfuerzos por ser oídos. A lo que parece, va retrocediendo de nuevo la tendencia a tomar en cuenta los puntos de vista que encarnan la alteridad, en el marco de un esfuerzo por alcanzar una “acción global frente al cambio climático” que retrotrae a “estrategias de control territorial y conceptual”, articulando para ello los territorios ancestrales indígenas y los “programas y conocimientos globales”. Al mismo tiempo, luchas siguen dándose, a diferentes niveles, protagonizadas por los mismos pueblos con el fin de hacerse escuchar, de hacer audibles sus “conocimientos climáticos relacionados con lugares específicos” (Ulloa: 373-374). ¿Cuáles son las luchas más urgentes, hoy? ¿Cómo empeora situaciones ya muy deterioradas el cambio climático? ¿Qué soluciones (materiales, espirituales, políticas) proponen los pueblos indígenas para permitir que no sólo poblaciones amenazadas sino el mundo entero enfrenten en mejores condiciones el cambio climático? Las propuestas (en español, francés, inglés o portugués) habrán de ser enviadas antes del 30 de junio de 2016 a para ser evaluadas por dos lectores. Sírvanse adjuntar un resumen (de 10 líneas como máximo), una lista de palabras clave y un breve currículo (5 líneas como máximo) en la lengua del artículo y en otra de las lenguas de la revista.
Povos indígenas e mudanças climáticas Elohi n° 9
Os especialistas são unânimes ao afirmar que os povos indígenas não têm voz no debate sobre as catástrofes naturais embora sejam suas primeiras vítimas. Por exemplo, em 2007, Jan Salick e Anja Byg lembravam que “os povos indígenas [...] são muito raramente levados em consideração nos discursos acadêmico, político e público relativos à mudança climática ao passo que serão diretamente atingidos pelas transformações iminentes” (Salick & Byg 4). A mesma constatação figura numa declaração do IMADR (Movimento Internacional contra todas as formas Discriminação e Racismo) de 17 de setembro de 2014 sobre as inundações e osdesmoronamentos no Nepal, na qual o movimento declara que as populações indígenas “têm sido amplamente ignoradas ao longo do processo de legislação, visando a minimizar o impacto dessas catástrofes, ao passo que são os grupos mais vulneráveis [...] devido à pobreza, ao local de residência (zonas rurais e montanhosas afastadas) e ao contexto social (exclusão histórica do poder estatal)” (IMADR 1). Em geral, para o MRG (Grupo pelos Direitos das Minorias), “o impacto [da mudança climática] sobre as minorias e os grupos indígenas é raramente mencionado, embora esses últimos sejam os mais afetados” (Baird 1). Essa ausência notória nos discursos ainda é uma realidade nos dias de hoje, ao passo que os povos indígenas de todo o mundo marcaram presença e tentaram ser ouvidos durante a COP 21 (Conferência das Nações Unidas sobre as Mudanças Climáticas) em dezembro de 2015. Em vista da publicação do seu 9° número, Elohi propõe que os pesquisadores se questionem sobre o impacto particular da mudança climática para os povos indígenas, que analisem as razões pelas quais esses últimos são especificamente afetados e estudem as explicações que esses próprios povos apresentam para compreender o fenômeno bem como as soluções, espirituais ou materiais, que propõem para tentar atenuar suas consequências. Na maioria das vezes, face à mudança climática, os povos indígenas são vistos como sendo “na melhor das hipóteses, passivos e sem recursos, na pior das hipóteses, obstrucionistas e desconstrutivos”, uma visão cujas origens remontam ao passado colonial (Salick & Byg 4). Se pedidos de asilo climático são registrados em diversos lugares, sobretudo no Pacífico, isso não significa que os povos indígenas ameaçados sejam necessariamente fatalistas diante das modificações de seu meio-ambiente causadas pelo aquecimento global, como testemunham os encontros “Povos indígenas diante das mudanças climáticas”, organizados em 26 e 27 de novembro de 2015 na Unesco em Paris, em preâmbulo à COP 21. Saberes específicos foram compartilhados na ocasião para que outros povos também pudessem tirar proveito dessas práticas (Valo). Certamente é útil fazer um balanço da situação das populações afetadas, já que seus esforços para serem ouvidas não datam de hoje. Em 2008, o Fórum Permanente sobre Questões Indígenas das Nações Unidas tentou “dar um rosto humano à questão” (United Nations Permanent Forum on Indigenous Issues). Segundo o Fórum, “os povos indígenas estão entre os primeiros a sofrer as consequências diretas da mudança climática devido à dependência e à proximidade com o meio-ambiente e seus recursos. A mudança climática exacerba as dificuldades já enfrentadas pelas comunidades indígenas, sobretudo a marginalização política e econômica, a perda das terras e de recursos, as violações dos direitos humanos, a discriminação e o desemprego”. Quais são as lutas mais urgentes hoje? Como a mudança climática agrava situações já alarmantes? Quais são as soluções (materiais, espirituais, políticas) apresentadas pelos povos indígenas para permitir, não apenas às populações ameaçadas, mas ao mundo todo, enfrentar a mudança climática? Os artigos devem ser enviados (em francês, inglês, espanhol ou português) a até 30 de junho de 2016. Eles serão avaliados por dois pareceristas. Favor entregar o texto juntamente com um resumo (10 linhas no máximo), uma lista de palavraschave e uma biografia (5 linhas no máximo) em duas línguas (a língua do artigo e uma das três outras línguas da revista). As indicações para a formatação do texto serão enviadas por e-mail aos interessados.
Baird, Rachel. The Impact of Climate Change on Minorities and Indigenous Peoples. Minority Rights Group International, April 2008.http://www.ohchr.org/Documents/Issues/ClimateChange/Submissions/Minority_Rights_Group_International.pdf. Consulté le 27 décembre 2015. Delmotte, Natacha. « COP21 : les peuples indigènes aussi veulent sauver le climat ». LeMonde.fr. 11/12/2015. Consulté le 27 décembre 2015. García Acosta Virginia, Audefroy Joel Francis & Briones Fernando (sous la dir. de). Estrategias sociales de prevención y adaptación Social Strategies for Prevention and Adaptation, México : Centro de Investigaciones y Estudios Superiores en Antropología Social, 2012 (en ligne: http://www.desenredando.org/public/2013/2013_estrategias_sociales_CIESAS.pdf. Consulté le 15 février 2016. IMADR (International MovementAgainst All Forms of Discrimination and Racism). IMADR Oral Statement : 27th session of the HumanRights Council. 17 September 2014. http://imadr.org/wordpress/wp-content/uploads/2014/09/Joint-Oral-Statement_IMADR-NCARD_HRC-27th_Half-day-Discussion-on-the-Rights-of-Indigenous-Peoples_17SEP2014.pdf. Consulté le 27 décembre 2015. RED, Red de estudios sociales en Prevención de desastres en América Latina (http://www.desenredando.org/. Consulté le 16 février 2016. Salick, Jan & Anja Byg. Indigenous Peoples and Climate Change. Oxford: Tyndall Centre for Climate Change Research, 2007. Ulloa Astrid. Autonomie indigène et politiques globales du changement climatique: repenser la relation avec la nature dans la Sierra Nevada de Santa Marta, Colombie. Le multiculturalisme. Un modèle latino-américain « au concret ». Chrstian Gros, David Dumoulin Kervran (sous la dir. de). Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2011, 361-375. United Nations Permanent Forum on Indigenous Issues. Indigenous Peoples IndigenousVoicesBackgrounder. Climate Change and Indigenous Peoples. http://www.un.org/esa/socdev/unpfii/documents/backgrounder%20climate%20change_FINAL.pdf. Consulté le 27 décembre 2015. Valo, Martine. Comment la COP21 peut s’inspirer des peuples du Pacifique. LeMonde.fr. 04/12/2015. Consulté le 27 décembre 2015.
[1] « Récupérer les connaissances ancestrales, culturellement construites et associées à la prévention des risques face à des menaces hydrométéorologiques récurrentes au Mexique et en Europe » (trad. des éds.). |
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Lieu Université Bordeaux Montaigne, Presses Universitaires de Bordeaux | ||||||
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