APPEL À COMMUNICATION
Colloque International
Sortir de la confusion des savoirs et des valeurs par la différenciation des domaines du symbolique et des textes :
Enjeux pour l’enseignement, l’éducation, et la formation
organisé par
Le groupe de recherche VIITTEF (Valeurs, Idées, Identités, Textes, Textualités, en Education et en Formation) du laboratoire CIVIIC et les laboratoires ERIAC et DYSOLA de l’université de Rouen, en partenariat avec l’ESPE de l’Académie de Rouen et l’UFR SHS
les 19, 20 et 21 mai 2016
Amphi 250
ESPE de l’Académie de Rouen
2 rue du Tronquet
76130 Mont-Saint-Aignan.
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Problématique et objectifs du colloque :
Que se passe-t-il quand les domaines sont confondus, quand le techno-économico-financier impose ses règles et ses valeurs à l’éthique, au politique, aux disciplines académiques ? Quelles conséquences quand le religieux impose ses catégories (blasphème, salut, jihad, etc.) aux pratiques artistiques, journalistiques, qu’il se confond avec le juridique, l’éthique, le politique ? Quelles dérives quand la spécificité du texte philosophique, de l’éthique, voire du politique est noyée dans une rationalité techno-scientifique ? Il est urgent d’affronter les difficultés présentées par cette indifférenciation des domaines et des valeurs dans la culture et l’éducation.
La réflexion se propose, en lien avec le tournant textuel en philosophie et sciences du langage et de la communication, en sciences humaines et sociales, de questionner les notions et les entités que sont, au-delà des discours, les textualités et les domaines textuels, les systèmes symboliques, les ordres de la culture dans leurs conditions et leurs effets. Après les impasses du structuralisme et d’une compréhension très (trop ?) différenciatrice des systèmes symboliques, considérés dans une altérité incommunicationnelle ou segmentée, il semble que l’unité autour d’un « objet des sciences humaines (…) conforme au paradigme du texte » (Ricœur, 1986, 1990) que divers anthropologues, philosophes, sémanticiens, sociologues, appellent de leur vœu depuis longtemps, soit aujourd’hui un peu mieux repérable et réalisable. Il semble désormais possible, autour de la relecture de la philosophie des formes symboliques d’Ernst Cassirer (entre 1923 et 1945), et surtout de l’appui décisif d’une philosophie du texte initiée par Francis Jacques (2002, 2007, 2013), de faire la jonction avec l’anthropologie du symbolique (issue de Durkheim et Mauss et mise en lumière par Camille Tarot, 1999, 2008) et la sémiologie des textes (François Rastier).
L’appel à communication suscitera des propositions qui s’orienteront vers l’un des quatre axes suivants :
Atelier 1 : Quelles incidences du déploiement d’une économie de la connaissance sur les pratiques, les valeurs et les identités professionnelles des enseignants chercheurs et autres personnels de l’Université ?
Atelier 2 : Comment repérer les confusions et dérives textuelles quand le religieux, le politique ou l’économique sortent de leurs domaines de pertinence. Quels impacts, éducatif, éthique, pédagogique et didactique, de ces débordements dans les pratiques et les situations ? Quels enjeux pour la recherche quand les disciplines et les sous-disciplines contributives sont confondues ou évacuées ?
Atelier 3 : Analyse de discours et analyses textuelles, enjeux théoriques et méthodologiques des dimensions de la signifiance qui redonnent leur place aux visées pragmatiques et interlocutives ?
Atelier 4 : Quelle place pour les utilisateurs et les textes dans les environnements numériques de travail ?
Consignes pour proposer une communication
Un court texte présentant le projet, avec 3 ou 4 titres bibliographiques, devra être envoyé au comité scientifique. Les propositions devront indiquer :
1. La nature de la communication, présentation d’une recherche (préciser la discipline), d’une réflexion ou d’une expérimentation professionnelle.
2. L’un des 4 axes visés
3. Nom, prénom, fonction/statut, laboratoire et institution d’attache du ou des auteur(s).
Les propositions de communication n’excèderont pas 5000 signes (espaces compris), devront être rédigées en français et devront parvenir au plus tard le 1er mars 2016, sous format texte (.doc ou .odt), à l’adresse :
Les communications s’appuyant sur des pratiques, des expériences concrètes, et leurs analyses seront privilégiées.
Les avis du comité scientifique seront transmis aux auteurs le 31 mars 2016.
Le résumé final de la communication devra être transmis avant le 20 avril 2016.
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