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Frontière et résistances en Péninsule Ibérique (Espagne-Portugal) La frontière luso-espagnole et les oppositions anti-salazariste et antifranquiste: Résistances, réseaux et solidarités (1926-1950) Télécharger au format iCal
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FRONTIÈRE ET RÉSISTANCES EN PÉNINSULE IBÉRIQUE

(Espagne-Portugal)

La frontière luso-espagnole et les oppositions anti-salazariste et antifranquiste:

Résistances, réseaux et solidarités (1926-1950)

Paris, 4 décembre 2015

9h30 - 18h00

Journée d’études organisée dans le cadre du projet UPL « Les espaces-temps de la contestation en Péninsule Ibérique » ( Universités de Paris 8 Vincennes Saint-Denis et Paris Ouest Nanterre La Défense), avec le soutien de la Fondation Calouste Gulbenkian et de l’Institut Universitaire de France

Si la frontière en tant que ligne séparatrice entre deux États souverains présuppose l’existence d’une zone de contact entre eux, et par conséquent des populations vivant en bordure, elle renvoie également à la relation centre/périphérie, dont le résultat inévitable de la distance géographique est la distension des liens de contrôle de l’État. Les opposition ibériques voient ainsi dans la zone frontalière, dont l’étendue peut être plus ou moins vaste, un espace d’action où elles peuvent mettre à profit la solidarité des populations et les réseaux préexistants, une surveillance policière plus lâche, et des connivences politiques ou même étatiques.

Les convulsions du XXe siècle portugais ont jeté sur le sol espagnol plusieurs vagues d’exil successives, d’abord monarchistes, ensuite républicaines. Dès février 1927 et jusqu’à la guerre civile espagnole, l’opposition portugaise se réfugie en Espagne et s’établit en zone frontalière au rythme des révoltes fomentées contre la dictature militaire d’abord et l’Estado Novo ensuite et de leur échec. Lors de la guerre civile espagnole, la rapide chute de la frontière luso-espagnole aux mains des insurgés et, postérieurement, la victoire des franquistes, la résistance en zone frontalière est contrainte de s’adapter à une nouvelle réalité : celle de l’existence simultanée d’un régime de dictature en Espagne et au Portugal. La résistance en zone frontalière développée par les oppositions aux deux dictatures reposera davantage sur la solidarité des populations transfrontalières.

La journée d’études se propose de réfléchir sur le rôle de la frontière dans la structuration des oppositions portugaise et espagnole et la place que la région frontalière a joué dans la résistance à Salazar et à Franco, tant à partir de l’espace espagnol que du territoire portugais. La résistance à la dictature assumant des formes multiples (armée, passive, quotidienne…), elle se traduit par des actions individuelles ou collectives et se croise avec des logiques locales, des réseaux familiaux ou villageois, qu’il importe de relever et d’étudier dans une approche multidisciplinaire.

Lieu Fondation Calouste Gulbenkian Délégation en France, Paris
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