Événements

Dans le cadre du sempiternel débat sur l’arbitraire et la motivation du signe, ces dernières années, les tenants d’un signe motivé en ont renouvelé l’approche en tentant de pousser plus loin l’analyse sémiologique et morphologique pour dégager des invariants – qui peuvent être de simples traits articulatoires – censés permettre de reconstituer, fédérer (et par là d’expliquer) des paradigmes morpho-sémantiques, invariants qui reçoivent différents noms selon les approches (cognèmes, notions, matrices…).

Or, d’un point de vue méthodologique et heuristique, il semble opportun d’explorer ces marqueurs sub-lexicaux d’un point de vue dynamique et historique. En effet, une approche diachronique constitue sans doute une méthode d’observation et d’analyse pertinente pour rendre compte de la submorphologie par rapport à la question de la motivation du signe d’autant qu’en diachronie on observe d’ordinaire que les évolutions linguistiques s’accompagnent d’un renforcement des modalités de l’iconicité ce qui pose néanmoins la question de savoir si l’on peut concevoir le mécanisme de la motivation du signe comme un simple continuum.

Au cours de cette journée d’étude, qui sera l’occasion de mutualiser nos recherches, nos questionnements et nos réflexions, à partir de différents exemples d’analyse – préférentiellement appliqués aux langues romanes mais sans exclusive –, il s’agira donc d’étudier et d’explorer la motivation du signe à travers une approche submorphologique conçue en diachronie afin de mettre en lumière et théoriser les processus d’adaptation sémiologique qui font l’évolution d’une langue et qui fondent une langue.

 L'axe Licolar (Linguistique Comparée des Langues Romanes) du CAER (Centre Aixois d'Etudes Romanes) organisera le 9 mai 2016 à la Maison de la Recherche (Aix-en-Provence)une journée d'Etude intitulée "Submorphologie en diachronie
dans les langues romanes" (voir présentation en pièce jointe). La date limite d'envoi des propositions est fixée au 1er février 2016 et elles sont à envoyer à :