La violence au féminin en Espagne (1808-1918)
Journée d'étude co-organisée par Sylvie Turc-Zinopoulos (CRIIA, EA 369 "Études romanes", Université Paris Ouest Nanterre la Défense) et Marie-Linda Ortega (CREC, EA 2292, Université Sorbonne Nouvelle Paris-III).
De la Guerre de l'Indépendance à la boucherie de 14-18 de terribles conflits ébranlèrent le XIXe siècle. Que le théâtre des opérations où s'engagèrent les Espagnols se situe dans la Péninsule ibérique, en Amérique latine ou au Maroc, la violence ne cessa de faire rage.
Face à la fureur des hommes, l' Espagne valorise l'image de la femme, "ange du foyer", qui veille au bien-être des siens. Elle ne différencie bien évidemment pas les auteures de leurs semblables. Aussi attend-t-elle tout naturellement que celles-ci produisent des oeuvres pleines de bons sentiments conformes à leur douce et tendre nature étrangère à toute passion.
Ce stéréotype lénifiant suscite de nombreuses interrogations. Ainsi face à la violence des guerres qui se succédèrent de 1808 à 1918, quelles positions adoptent les femmes : choisissent-elles sa défense, s'y engagent-elles? Ou au contraire, la rejettent-elles? Au nom de quelles valeurs? S'en désintéressent-elles considérant que c'est l'affaire des hommes?
Parfois, la violence est tapie dans l'ombre : l' "ange" jette le masque et se déchaîne alors la fureur des criminelles, des guerrières, des vengeresses, des héroïnes de toutes sortes, réelles ou fictives. Sans atteindre une telle frénésie, qu'est-ce qu'une femme violente pour la société du XIXe siècle. A quelle aune la mesure-t-on?
En considérant la question sous un angle différent, qu'est-il dit des femmes victimes de la violence et de quelle violence s'agit-il : physique, psychique? Où s'exerce-t-elle : dans la sphère privée, dans la sphère publique? Quelles représentations littéraires ou iconographiques en propose-t-on?
A partir des oeuvres produites entre 1808 et 1918 en Espagne, nous organiserons notre réflexion autour des axes suivants :
les femmes et la guerre
les femmes qui écrivent la violence
les femmes violentes
les femmes victimes de la violence
Que juge-t-on violent chez une femme?
La violencia en femenino en España (1808-1918)
De la Guerra de la Independencia a la carnicería de la primera guerra mundial (1914-1918) terribles conflictos sacudieron el siglo XIX. Que el campo de batalla donde pelearon los españoles se situara en la península ibérica, América Latina o Marruecos, la violencia no dejó de desencadenarse.
Frente al furor de los hombres, España valora la imagen de la mujer, « ángel del hogar », que vela por el bienestar de los suyos. Por supuesto no diferencia a las autoras de sus semejantes. Por eso se imagina que éstas producen obras llenas de buenos sentimientos conformes con su « naturaleza » dulce y tierna, ajena a toda pasión.
Tal estereotipo lenitivo suscita numerosas interrogaciones. Así frente a la violencia de la guerras que se suceden de 1808 a 1918, ¿qué posiciones adoptan las mujeres: eligen su defensa, se involucran en ella? O por lo contrario, ¿la rechazan? ¿En nombre de qué valores? ¿Se desinteresan de ella considerando que es un asunto varonil?
A veces, la violencia acecha en la sombra: el « ángel » se quita la máscara y entonces se desenfrena el furor de las criminales, las guerreras, las vengadoras, las heroínas de toda clase, reales o ficticias. Sin llegar a tal frenesí, ¿qué es una mujer violenta para la sociedad del siglo XIX? ¿En función de qué se la juzga como tal?
Si se considera la cuestión desde otro prisma, ¿qué se dice de las mujeres víctimas de la violencia y de qué violencia se trata : física, psíquica? ¿Dónde se ejerce: en la esfera privada, en la esfera pública? ¿Qué representaciones literarias o iconográficas se propone de ella?
A partir de las obras producidas entre 1808 y 1918 en España, organizaremos nuestra reflexión en torno a los ejes siguientes:
las mujeres y la guerra
las mujeres que escriben la violencia
las mujeres violentas
las mujeres víctimas de la violencia
¿Qué se juzga violento en una mujer?
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