Le Mépris de la cour : L’inspiration anti-aulique en Europe (XVIe – XVIIe siècles) |
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Colloque international organisé par Nathalie Peyrebonne (Sorbonne nouvelle - LECEMO), Alexandre Tarrête (Paris-Sorbonne, Centre V.L. Saulnier, CELLF), Marie-Claire Thomine (Lille 3, ALITHILA)
La publication de l’ouvrage d’Antonio de Guevara, Le mespris de la cour et l’éloge de la vie rustique (Libro LLamado Menosprecio de corte y alabanza de aldea, 1539) puis sa traduction en France (par Antoine Alaigre, en 1542) a cristallisé un thème déjà très vivant dans la littérature antique puis médiévale, celui de la satire du milieu urbain et plus spécifiquement des sphères du pouvoir et de la cour, conjuguée à l’éloge d’une vie simple, « médiocre » et rustique. Ce débat traverse toute l’Europe de la Renaissance, comme en témoigne le succès de l’ouvrage de Guevara, qui connaît de nombreuses éditions et traductions. En France par exemple, bien des écrivains s’en nourrissent explicitement, de Jean de La Taille à Noël Du Fail. Son influence exacte reste à mesurer chez bien d’autres auteurs, comme La Boétie, Montaigne, D’Aubigné ou D’Urfé. Face à l’émergence de la société de cour, telle que Norbert Élias l’a analysée, les écrivains hésitent entre fascination et dénonciation. La poésie, les narrations, le théâtre dépeignent à la fois les attraits et les dangers de la vie curiale. Face aux traités qui enseignent comment réussir dans le monde, de Castiglione à Gracian, fleurit aussi une littérature du refus ou de la satire, qui vilipende les valeurs de la cour et fait l’éloge de la retraite ou appelle à la révolte. Bien des œuvres sont traversées par ces deux postulations contradictoires, hésitant entre la recherche d’une morale adaptée aux contraintes sociales et la tentation de la fuite loin des cours corrompues et corruptrices. Pauline M. Smith avait proposé en 1966 un précieux état des lieux sur la sphère française dans son ouvrage The anti-courtier trend in sixteenth century french literature (Genève, Droz, 1966). Cinquante après, il nous a semblé opportun de rouvrir le dossier et d’aborder cette problématique en privilégiant pour l’heure les sphères espagnoles et françaises et les échanges culturels qui les relient, au XVIe et dans la première moitié du XVIIe siècle. |
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Lieu Université Paris-Sorbonne, entrée par le 54 rue Saint-Jacques, Paris. Le 24 mars 2017, salle J 636, escalier G, 3ème éta | ||||||
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