Congrès, colloques et journées

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"Figures de 36". L'exil espagnol et ses acteurs de l'ombre: les réseaux dans l'émergence d'une nouvelle culture transnationale Télécharger au format iCal
 

"Figures de 36". L'exil espagnol et ses acteurs de l'ombre: les réseaux dans l'émergence d'une nouvelle culture transnationale

 

Ce seminaire est organisé par les Programmes ANR-CHispa (CHISPA) et ECOS Sur-Chispa (Cofecub) en lien avec les activités du Réseau NEOS/NEWS et en collaboration avec le Grupo de Estudios del Exilio Literario (GEXEL), l’Institut de Llengua i Cultura Catalanes (ILCC – Universidad de Girona), le Departamento de investigaciones literarias de la Biblioteca Nacional del Uruguay (BIBNA), et le Centro de Estudios Interdisciplinarios Uruguayos (CEIU – Facultad de Humanidades y Ciencias de la educación - Universidad de la República)

 

Quatre-vingt années se sont écoulées depuis le soulèvement militaire de juillet 1936. Les trois années de guerre civile qui ont suivi, ont marqué une rupture dans l’histoire espagnole et mondiale en freinant le processus de construction de la démocratie espagnole et en déclenchant, en Europe, une série de violences et de crises qui sévirent jusque 1945 et impliquèrent le reste du monde. Telle une onde de choc, la guerre d’Espagne a propagé ses victimes (des civils, des soldats, des politiques) et provoqué un exode sans précédent dans l’histoire du pays (près de quatre-cents cinquante mille personnes, surtout à partir de 1939, suite à la chute de le Catalogne –Javier Tusell, 1999; Aróstegui Sánchez, 2012).

 

Le conflit qui dévia l’histoire de l’Espagne vers une autre voie affecta la société espagnole comme jamais et plus particulièrement sa vie intellectuelle, culturelle et artistique, tant par la disparition tragique de ses figures emblématiques (Federico García Lorca, Manuel Fernández Montesinos, Constantino Ruiz Carnero, Miguel Hernández, etc.) que par l’exil massif qu’il engendra. Certains allers furent « sans retour » (Concha Zardoya, 1982) comme ceux de Max Aub, de Luis Buñuel, Pau Casals, Luis Cernuda, Manuel de Falla, León Felipe, José Gaos, Pedro Garfias, Antonio Machado, Pedro Salinas, Juan Ramón Jiménez, etc., des noms auxquels viennent s’ajouter ceux des artistes et intellectuels surpris par le conflit alors qu’ils résidaient, depuis quelques années, hors du pays comme Pablo Picasso, en France.

La critique a largement étudié la vaste production artistique et intellectuelle de l'époque ainsi que les processus de transculturation, d’acculturation et de transferts qui y sont liés ; mais l’accent a surtout été mis sur les figures qui ont occupé les devants de la scène, celles qui ont donné lieu à la construction d’imaginaires collectifs fondés sur les idées de liberté, de justice, de déracinement, et qui ont réactivé des symboles (comme dans le cas de la colombe de la Paix de Picasso) ou des mythes et des lieux de mémoire (liés aux drames de Guernica ou à Grenade). La manière dont ont été sauvés des idées et des projets qui purent fructifier dans les nouveaux contextes de l’exil, nouveaux lieux d’action et de travail, a été plus particulièrement analysée. Ainsi, dans le cadre de programme, nous avons souhaité compléter ces corpus littéraires et critiques en étudiant les productions moins connues des figures de « second rang ».

En effet, l’œuvre et l’action de ces acteurs de l’ombre nous paraissent essentiels pour comprendre les réseaux et relations qui se sont formés entre les deux continents. L'action de ces discrètes personnalités n'est que trop rarement évoquée alors qu'elle a souvent été capitale dans la mutation du paysage culturel des deux continents. Par cette perspective critique originale, nous voulons relire l’histoire des productions culturelles européennes et américaines entre les années 1936 et 1959 depuis un nouveau regard, celui de ces « satellites » (Fatiha Idmhand, 2015) qui furent des chaînons essentiels entre deux cultures ou plus et qui ont agi dans la clandestinité ou dans l’anonymat.

Après deux rencontres organisées à Gérone et Barcelone (Espagne) les 4 et 5 mai 2016, à Lille (France) les 23 et 24 juin 2016, le séminaire organise sa dernière séance à Montevideo (Uruguay) les 25 et 26 octobre 2016. Le programme est en ligne sur le site de la MESHS et téléchargeable ici. Vous pourrez suivre la manifestation à distance grâce au fil twitter #Figuras36, lire la prise de note collective sur le pad: https://annuel.framapad.org/p/Figurasdel36 et consulter les dernières actualités de la manifestation sur la page Facebook : https://www.facebook.com/ANR.CHispa et sur le carnet de recherche du projet CHispa.

Lieu Montevideo, 25-26 octobre 2016
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