Description:
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Cet article s’intéresse à un paradoxe : alors que l’identité nationale uruguayenne s’est construite autour de l’auto-représentation des Uruguayens comme des descendants d’européens, les composantes amérindienne, africaine et extra-européennes ont façonné de façon non négligeable cette identité. En ce qui concerne la culture afro-uruguayenne, le paradoxe est d’autant plus grand que les noirs sont une population globalement méprisée et minorée mais leurs apports à l’identité culturelle sont fondamentaux et reconnus comme tels, comme le montre le cas du candombe, musique et danse uruguayenne par excellence.
La littérature a pu se saisir de ces paradoxes, les mettant en lumière ; elle a pu aussi parfois fournir quelques clés pour démonter des stéréotypes bien installés dans la langue et les pratiques culturelles des Uruguayens ; elle a pu enfin proposer quelques renversements féconds, comme nous tenterons de le montrer. |