Description:
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Cas particulier de par la présence d'une frontière intérieure indienne, le Río de la Plata fit partie de ces territoires en marge de la Conquête hispanique, semblant au départ sans grand intérêt pour les conquérants. La vie s'organisa jusqu'à l'Indépendance de part et d'autre de cette ligne théorique, faite à la fois de conflits et de contacts inter-ethniques. Cet article se propose d'étudier comment, impliqué dans l'écheveau complexe des alliances et des conflits socio-politiques internes du jeune Etat-Nation, l'Indien se retrouva au XIX e siècle face à la convergence de puissants intérêts économiques et politiques et à un futur créole où sa place était de moins en moins prévue, excepté en tant que travailleur soumis. Ainsi, du « possible citoyen » de 1810 et de l'allié contre les adversaires à l'ennemi responsable de tous les maux, des « grignotages » de terres aux pas de géant des grandes campagnes militaires, l'Amérindien perdra peu à peu ses territoires si convoités d'habitat, de chasse, d'élevage. Jusqu'au dernières campagnes qui mettront alors un point final à la Frontière et au problème indien. |