L’usage des cartes. Cartographier en Amérique latine (XIXème – XXIème siècles) / El uso de los mapas. Cartografiar en América latina (siglos XIX-XXI) |
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L’usage des cartes. Cartographier en Amérique latine
(XIXème – XXIème siècles)
XVII Colloque international du CRICCAL
11 - 12 - 13 mars 2021
Le colloque se tiendra en présentiel et en ligne.
Réception des propositions jusqu'au lundi 14 décembre 2020
En posant la question des espaces, depuis la complexité des discours, comme mode d’inscription et de configuration de ceux-ci dans et par les champs sociaux, politiques, historiques et culturels, la réflexion sur les cartes, la cartographie et la topographie se situe dans la continuité des réflexions du CRICCAL sur l’espace et la spatialité.
Le colloque L’usage des cartes. Cartographier en Amérique latine (XIXème – XXIème siècles) s’inscrit dans un souci de convergence de nos pratiques disciplinaires. Littéraires et historiens peuvent collaborer à cette réflexion : les premiers comme praticiens de la lecture et du déchiffrement, les historiens dans leur approche des cartes comme productions sociales, discursives et épistémiques.
Un ouvrage récent (2019) de Julien Nègre L'arpenteur vagabond. Cartes et cartographies dans l'œuvre de Henry David Thoreau montre, par exemple, des modes d’intervention concrets, scientifiques, à partir et sur des cartes de la part d’un formidable narrateur et d’un des grands précurseurs de la pensée écologique contemporaine. Une toute aussi récente exposition « Nous les arbres » (Fondation Cartier pour l’art contemporain, 12 juillet 2019- 5 janvier 2020) donnait encore à voir les fascinantes cartes de la forêt établies par le botaniste-voyageur Francis Hallé. Ces cartes sont exemplaires d’une construction de l’espace forestier comme écosystème, c’est-à-dire non comme représentation « réaliste », iconique, de l’espace, mais comme construction holistique d’un espace d’interactions, dans le sillage du Humboldt de Cosmos : essais d’une description physique du monde (1845).
Particulièrement intéressants sont encore des textes au statut ambigu : pensons par exemple aux annotations d’un José de Caldas, qui conjuguent relevés scientifiques précis (altimétriques, orographiques, botaniques, etc.) et considérations plus « littéraires », ou tout au moins liées aux populations, à leur façon d’habiter un lieu au cours de l’histoire, comme un relevé des traces par lesquelles s’inscrit la profondeur historique sous-jacente à toute élaboration cartographique.
La question de la carte, de son établissement à sa lecture, nous semble donc non seulement propice à un dialogue entre disciplines, mais bien rendre ce dialogue indispensable pour saisir le phénomène dans toute sa complexité.
On se posera la question de ce que signifie ouvrir une carte, la déployer, la lire, y voyager et « faire retour » dans l’espace qu’elle modélise. Doit-on lire la carte comme une grille, comme un configuration contraignante et/ou comme l’imposition d’un savoir-pouvoir ? La carte doit-elle être envisagée comme un « point de départ », comme « tracé des vecteurs d’une prise de possession » ou comme le « début d’un voyage sans fin » ?
El uso de los mapas. Cartografiar en América latina
(siglos XIX-XXI)
XVII Coloquio internacional del CRICCAL
11 - 12 - 13 de marzo de 2021
Coloquio en presencia y en línea
Enviar propuestas hasta el lunes 14 de diciembre de 2020
Convocatoria
Al interrogar los espacios desde la complejidad de los discursos, como forma de inscripción y de configuración de los mismos en y por los campos sociales, políticos, históricos y culturales, la reflexión sobre los mapas, la cartografía y la topografía prolonga los análisis del CRICCAL sobre el espacio y la espacialidad, llevados a cabo tanto en el último coloquio sobre los espacios públicos como en el seminario sobre la frontera.
El coloquio El uso de los mapas. Cartografiar en América latina (siglos XIX-XXI) corresponde a nuestro afán de convergencia entre prácticas disciplinarias diversas. Así, tanto los estudiosos de la literatura como los historiadores y por supuesto los geógrafos pueden participar en la reflexión: los primeros con sus prácticas de lectura y desciframiento, los historiadores por su aproximación a los mapas en tanto productos sociales, discursivos y epistémicos.
Un libro reciente de Julien Nègre L'arpenteur vagabond. Cartes et cartographies dans l'œuvre de Henry David Thoreau (2019) multiplica, para tomar un ejemplo, los modos concretos de intervención a partir de y sobre los mapas por parte de un extraordinario narrador que es uno de los precursores del pensamiento ecológico actual. Una exposición, también reciente, « Nous les arbres/Nosotros los árboles » en la parisina Fondation Cartier pour l’art contemporain (12 juillet 2019- 5 janvier 2020), brindaba la ocasión de ver los fascinantes “mapas de la selva” dibujados por el botánico Francis Hallé. Esos mapas son paradigmáticos de una construcción del espacio selvático como ecosistema, es decir no en tanto representación “realista”, icónica o mimética, del espacio sino como construcción holística de un espacio de interacciones que recuerda los mapas fenotípicos de Alejandro de Humboldt (Cosmos. Ensayo de una descripción física del mundo, 1845).
Muy interesantes también nos parecen algunos textos genéricamente ambiguos: pensemos, por ejemplo, en los apuntes de un José de Caldas, que amalgaman consignaciones científicas precisas (altimétricas, orográficas, botánicas…) y consideraciones más “literarias” o, por lo menos, en relación con las poblaciones y su hábitat a lo largo de la Historia, como la observación de unas huellas por las que se inscribe la profundidad histórica subyacente en la elaboración cartográfica.
El problema del mapa, que va de su elaboración a su lectura, nos parece pues no solo propiciar un diálogo interdisciplinario: lo hace indispensable para abarcar el fenómeno en toda su complejidad.
Los interrogantes girarán en torno a lo que significa abrir un mapa, desplegarlo, leerlo, viajar por él, antes de “reintegrar” el espacio que el mapa modeliza. ¿Debemos tomar el mapa como una grilla de lectura, como algo que constriñe y/o como la imposición de un saber-poder? ¿Debemos considerarlo como un “punto de partida”, como el “trazado de vectores en el marco de una toma de posesión” o como el principio de un viaje infinito? |
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Lieu Université Sorbonne Nouvelle – Maison de la Recherche - Salle Claude Simon - 4 rue des Irlandais - 75005 Paris | ||||||
Contact | ||||||
Le colloque se tiendra en présentiel et en ligne. |
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