Colloque international et transdisciplinaire « Amérique latine transfrontalière » (Université Savoie Mont Blanc et Université du Littoral Côte d'Opale) |
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Appel à communication
Colloque international et transdisciplinaire « Amérique latine transfrontalière »
23 septembre 2021 (Université Savoie Mont Blanc, Chambéry)
15 novembre 2021 (Université du Littoral Côte d’Opale, Boulogne-sur-Mer)
Le transfrontalier est devenu un thème central dans les études littéraires et la réflexion historique qui témoignent d’une profusion et d’une diversité d’approches dépassant les limites disciplinaires, ce qui soulève, selon Tapia (2017), la question de la polysémie de concepts tels que frontalier ou transfrontalier. Selon Grégory Hamez, « nous parlerons de transfrontalier uniquement pour qualifier des relations entre acteurs situés de part et d’autre d’une frontière, poursuivant un objectif commun, et dont les retombées concernent les deux côtés de la frontière » (2004).
Après l’essor de l’ouverture des frontières et la globalisation, depuis quelques années, le retour au renforcement des frontières s’accentue ; il se traduit non seulement par le recours à la construction de murs, mais aussi par une augmentation du contrôle des flux. Bernal-Meza (2019) considère que le retour au protectionnisme et à l’unilatéralisme est le résultat de la crise de l’ordre libéral et de la globalisation, qui est bien exprimée par l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, aux États-Unis. En suivant Jessop (2001), Dilla et Breton définissent les Régions Transfrontalières (RTF) comme des systèmes spatio-temporels multidimensionnels et multiscalaires comprenant des territoires contigus sous juridictions nationales différentes.
Ces territoires, par leur configuration, constituent des zones franches d’échanges et d’activités commerciales de toutes sortes, légales et illégales. Dilla et Breton (2018) soulignent l’opposition entre desfronterización (associée au contact) et refronterización (relative à la séparation) qui caractérise les régions transfrontalières en Amérique latine, mais ils estiment que cette approche binaire est limitée. Ils affirment que les frontières latino-américaines éprouvent une augmentation du flux de personnes, de capital et de marchandises. Ces régions, pour Dilla et Breton « sont multidimensionnelles dans la mesure où dans leur formation et leur développement jouent des facteurs divers (culturels, géopolitiques, environnementaux, économiques) », dont les facteurs économiques, disent-ils, exercent une détermination de dernière instance.
Nous souhaiterions réfléchir lors de ce colloque sur l’Amérique latine transfrontalière autant du point de vue des échanges et des apports mutuels, littéraires et artistiques, que des enjeux concernant les différents facteurs (culturels, géopolitiques, environnementaux, économiques) ayant une incidence dans la construction-destruction de murs et le contrôle des flux (personnes, capital, marchandises).
Dans une optique transdisciplinaire et afin de croiser les approches, les littéraires, les spécialistes en arts visuels (peinture, cinéma, photographie, etc.) et en arts de la scène, les civilisationnistes, les spécialistes de communication, du droit, d’histoire, de sociologie, de sciences politiques, sont invités à proposer une communication. L’invitation est également ouverte aux étudiants de Master 2 souhaitant proposer une première communication afin d’encourager l’implication et la participation des étudiants de Master dans la recherche.
Ce projet est organisé conjointement par deux chercheurs des laboratoires UR H.L.L.I. 4030 et LLSETI, respectivement des universités du Littoral Côte d’Opale et Savoie Mont Blanc. Dans un souci de coopération et de cohérence, les travaux se tiendront sous la forme de deux journées d’étude prévues le 23 septembre 2021 à l’Université Savoie Mont Blanc (Chambéry) et le 15 novembre 2021 à l’Université du Littoral Côte d’Opale (Boulogne-sur-Mer).
La réflexion s’articulera autour de quelques thématiques concrètes.
Le 23 septembre 2021 se tiendra à Chambéry la journée :
Amérique latine transfrontalière : enjeux politiques et socioéconomiques
Nous nous proposons d’étudier depuis une perspective multidisciplinaire les relations transfrontalières – entre les pays d’Amérique latine et/ou avec l’Amérique du Nord ou l’Europe –, politiques, économiques, sociales et environnementales, dans la région sur la période contemporaine (XXe – XXIe).
Voici quelques pistes sur lesquelles portera la réflexion de cette première journée :
De quelle manière s’établit la coopération des pays pour la protection sociale et environnementale de la forêt amazonienne ? Quelles politiques sont mises en place pour ou contre le développement des activités agroindustrielles, d’élevage et minières en Amazonie ? Comment résoudre les conflits entre pays à propos de l’exploitation des ressources naturelles, énergétiques ou autres, se trouvant dans des zones limitrophes ?
Comment les pays de la région font face aux différents enjeux migratoires ? Quel a été l’impact de la migration vénézuélienne et quelles ont été les réactions des pays voisins ? Quelle est la situation des caravanes migratoires d’Amérique Centrale et comment a évolué la politique migratoire mexicaine ? Quels types de liens existent entre la communauté hispano-américaine aux États-Unis et l’Amérique latine ?
Quels objectifs (circulation de personnes, capital, marchandises) se proposent d’atteindre ces accords ? Ont-ils jusqu’alors porté leurs fruits ? Comment se constituent les groupes et les alliances politiques, ainsi que les blocs économiques dans la région et quelle a été leur efficacité ? Quelles stratégies communes sont mises en place en matière de droits de l’homme, de lutte contre la violence ou le trafic de drogue ?
Le 15 novembre 2021 se tiendra à Boulogne-sur-Mer la journée :
Amérique latine transfrontalière : dialogues artistiques et échanges littéraires
Pour Joëlle Cauville, on parle de littérature transfrontalière pour désigner une littérature « dont les thèmes dépassent les barrières géographiques, culturelles ou linguistiques » (2013). Comment se manifestent donc dans le monde latino-américain ces échanges littéraires et, plus largement, ces dialogues artistiques ?
Les auteurs latino-américains, exilés aux États-Unis, contribuent à la création d’une littérature chicana au sujet de laquelle Roberto Sánchez Benítez a écrit que « Por ello, el concepto de ‘transfronterizo’ o ‘transfronterización’ pretende ir más allá de las estrechas limitaciones de nociones con fuerte carga nacionalista para incluir la movilidad, transformación y redefinición de zonas, espacios y comunidades a partir de la carga cultural, histórica, socioeconómica, de clase, raza y género » (2018). C’est le cas, par exemple, des représentations des mouvements migratoires contemporains, notamment ceux en provenance de l’Amérique Centrale et qui traversent le Mexique pour aller vers les États-Unis. Quelles sont les caractéristiques de cette littérature et quels en sont les auteurs les plus représentatifs ? Qu’en est-il par exemple de la production littéraire transfrontalière dans l’aire andine ?
Quel est l’objectif des créations artistiques nées de l’expérience transfrontalière et de la migration ? Pensons, par exemple, pour ce qui est des arts visuels transfrontaliers, aux fresques chicanas du sud des États-Unis ou aux fresques cubaines de Miami. En ce qui concerne le cinéma, le réalisateur mexicain Luis Váldez réfléchit pour sa part à la thématique du chicano dans son film de 1981 Fiebre latina, tandis que, du côté de la littérature, des anthologies mettent elles aussi en avant l’aspect transfrontalier : citons l’anthologie élaborée par Carmina Estrada, Transfronterizas (2020), qui compile des œuvres de 38 poétesses se mouvant d’un pays à un autre, comme des poétesses argentines au Paraguay, des Centraméricaines au Mexique ou des Caribéennes aux États-Unis. Quelles représentations sont données dans ces créations artistiques de l’expérience transfrontalière ?
L’élaboration d’une littérature dépassant le transfrontalier et se situant dans le cadre d’une littérature monde, selon le concept de Véronique Porra (2010), mérite également une réflexion. L’étude de la création littéraire de Haïtiens au Chili entrerait ainsi pleinement dans ce cadre, tout comme celle des auteurs latino-américains ayant séjourné ou vécu en France et ayant adopté la langue française comme langue de production littéraire, ainsi que la diffusion de la littérature latino-américaine par le biais de traductions. Comment les auteurs retracent-ils par l’écrit leur expérience transcontinentale ? Comment se met en place à travers ces écritures cette « poétique de la relation » comme la prône Édouard Glissant (1990) ?
Une étude d’autres types d’échanges culturels et artistiques transcontinentaux pourrait également être envisagée : comment cela se manifeste-t-il dans la création musicale latino-américaine ? Quelles grandes figures du monde latino-américain ont favorisé la reconnaissance de genres musicaux latino-américains en Europe ?
Si le Quechua est utilisé de nos jours comme langue d’écriture comme, par exemple, dans la poésie du Bolivien Jesús Lara ou dans le roman du Péruvien Pablo Landeo Muñoz intitulé Aqupampa (2016), qu’en est-il de façon plus large des langues indiennes transfrontalières adoptées comme langue d’écriture littéraire en Amérique latine ? Dans quelle mesure l’écriture en langue indienne est-elle particulièrement adaptée à la revendication et à la défense d’idéaux et valeurs ? Quels objectifs poursuivent les auteurs défendant les langues indiennes comme langues d’expression littéraire ?
Ces quelques pistes ne sont pas limitatives et d’autres sont envisageables.
Les propositions de communication prendront en compte les rapports entre différents pays de l’Amérique latine et/ou les États-Unis et l’Europe à partir des problématiques indiquées dans le présent appel.
Nous vous demandons d’envoyer vos propositions de communication obligatoirement aux deux adresses mél suivantes : et en précisant :
1) Titre de la communication
2) Résumé (10 lignes environ) et 5 mots-clés
3) Nom et prénom de l’auteur
4) Grade et université de rattachement
5) Fiche académique de l’auteur (5-10 lignes)
Date limite d’envoi de propositions de participation : 10 décembre 2020.
Évaluation des propositions et réponse du Comité organisateur : 20 décembre 2020.
Langues de communication : français et espagnol
La publication d’un ouvrage collectif suite au colloque est prévue.
Organisateurs :
Benoît Santini, UR H.L.L.I. 4030, Université du Littoral Côte d’Opale
Julio Zárate, LLSETI, Université Savoie Mont Blanc
Comité scientifique :
Dante Barrientos Tecún, Aix-Marseille Université
Emma Bell, Université Savoie Mont Blanc
Karim Benmiloud, Université Paul Valéry Montpellier
Raúl Caplán, Université Grenoble Alpes
Alvar de la Llosa, Université Lyon 2
Erich Fisbach, Université d’Angers
José García-Romeu, Université de Toulon
Paul-Henri Giraud, Université Lille 3
Gérard Gómez, Aix-Marseille Université
Elsa Guardiola, Université Sorbonne Nouvelle
Sandra Hernández, Université Lyon 2
Fernando Moreno, Université de Poitiers
Michael Murphy, Université du Littoral Côte d’Opale
Jean-Louis Podvin, Université du Littoral Côte d’Opale
Cécile Quintana, Université de Poitiers
Marc Rolland, Université du Littoral Côte d’Opale
Eric Roulet, Université du Littoral Côte d’Opale
Jean-Marie Ruiz, Université Savoie Mont Blanc
Magda Sepúlveda, Pontificia Universidad Católica de Chile
Modesta Suárez, Université Toulouse-Jean Jaurès
Marta Inés Waldegaray, Université de Reims Champagne-Ardenne
Bibliographie indicative :
AUGÉ, M. Non-lieux introduction à une anthropologie de la surmodernité. Paris : Seuil, 1992.
BERNAL-MEZA, R. “América Latina frente a un cambio de época”. Si Somos Americanos. Revista de Estudios Transfronterizos, n° 19 (1), 2019, pp. 85-109.
CARROUE, L. Géographie de la mondialisation. Paris : Armand Colin, 2002.
CAUVILLE, J. « Jean-Marie-Gustave Le Clézio : ‘Le schizophrène intercontinental’ ou ‘Le nomade au service de l’imaginaire’ ? », in : W. FRANCIS, C. et VIAU, R. Trajectoires et dérives de la littérature-monde: Poétiques de la relation et du divers dans les espaces francophones. Amsterdam, New York : Éditions Rodopi, 2013, pp. 302-317.
CLAVAL, P. « Limites et barrières culturelles » in : CARROUE, L. et al. Limites et discontinuités en géographie. Paris : SEDES, 2003, pp. 82-94.
DILLA, H., BRETON, I. « Las regiones transfronterizas en América Latina », Polis, n° 51, 2018. URL : http://journals.openedition.org/polis/16089
FOUCHER, M. L'obsession des frontières. Paris : Perrin, 2012.
FOUCHER, M. Les frontières. Paris : CNRS, 2020.
GLISSANT, É. Poétique de la relation. Poétique III. Paris : Gallimard, 1990.
GUICHONNET, P., RAFFESTIN, C. Géographie des frontières. Paris : PUF, 1974
HAMEZ, G. Du transfrontalier au transnational : Approche géographique. L’exemple de la frontière franco-belge. Thèse de Doctorat de l’Université Panthéon-Sorbonne - Paris I, 2004.
PORRA, V. « Malaise dans la littérature-monde (en français) : de la reprise des discours aux paradoxes de l’énonciation », Recherches & Travaux, n° 76, 2010, pp. 109-129.
RAFFESTIN, C. « Autour de la fonction sociale de la frontière ». Espace et sociétés, n° 70-71, 1993, pp. 157-164.
RAFFESTIN, C. « Éléments pour une théorie de la frontière ». Diogène, n° 134, 1986, pp. 3-21.
SÁNCHEZ BENÍTEZ, R. Cruxi-ficciones Siete escrituras transfronterizas. México: Universidad Autónoma de Ciudad Juárez, 2018.
TAPIA, M. “Las fronteras, la movilidad y lo transfronterizo: Reflexiones para un debate”. Estudios Fronterizos, n° 18 (37), 2017, pp. 61-80.
Convocatoria
Coloquio internacional y transdisciplinario “América latina transfronteriza”
23 de septiembre de 2021 (Universidad Savoie Mont Blanc, Chambéry)
15 de noviembre de 2021 (Universidad del Littoral Côte d’Opale, Boulogne-sur-Mer)
Lo transfronterizo se ha vuelto tema central en los estudios literarios y en la reflexión histórica; prueba de esto es la profusión y la diversidad de enfoques que rebasan los límites disciplinarios, lo que subraya, según Tapia (2017), la cuestión de la polisemia de conceptos tales como fronterizo o transfronterizo. Según Grégory Hamez, “hablaremos de transfronterizo únicamente para calificar las relaciones entre actores situados a ambos lados de la frontera, que persiguen un objetivo común, y cuyos efectos conciernen los dos lados de la frontera” (2004).
Después del auge de la apertura de fronteras y la globalización, desde hace algunos años, el retorno a un fortalecimiento de las fronteras se acentúa; esto se traduce no sólo por el recurso a la construcción de muros, sino también por un aumento del control de flujos. Bernal-Meza (2019) considera que la vuelta al proteccionismo y al unilateralismo es el resultado de la crisis del orden liberal y de la globalización, que se expresa claramente con la llegada al poder de Donald Trump en los Estados Unidos. Siguiendo a Jessop (2001), Dilla y Breton definen las Regiones Transfronterizas (RTF) como sistemas espacio-temporales multidimensionales y multiescalares que comprenden territorios contiguos bajo jurisdicciones nacionales diferentes.
Dichos territorios, por su configuración, constituyen zonas francas de intercambio y de actividades comerciales de todo tipo, legales e ilegales. Dilla y Breton (2018) subrayan la oposición entre desfronterización (asociada al contacto) y refronterización (relativa a la separación) que caracteriza las regiones transfronterizas en América latina, pero estiman que este enfoque binario es limitado. Ambos afirman que las fronteras latinoamericanas experimentan un aumento de los flujos de personas, de capital y de mercancías. Estas regiones, para Dilla y Breton “son multidimensionales, en la medida que en su formación y desarrollo inciden factores diversos (culturales, geopolíticos, ambientales, económicos)”, de los cuales, los factores económicos, precisan, ejercen una determinación de última instancia.
En este coloquio nos proponemos reflexionar sobre la América latina transfronteriza, tanto desde una perspectiva de los intercambios y aportes mutuos, literarios y artísticos, como de los desafíos que conciernen los diferentes factores (culturales, geopolíticos, ambientales, económicos) que tienen una incidencia en la construcción-destrucción de muros y el control de flujos (de personas, de capital, de mercancías).
Bajo una perspectiva transdisciplinaria y con el fin de cruzar diferentes enfoques, los especialistas de la literatura, de las artes visuales (pintura, cine, fotografía, etc.) y de las artes escénicas, los especialistas de la civilización, de la comunicación, del derecho, de la historia, de la sociología, de las ciencias políticas, son invitados a presentar una ponencia. La invitación está igualmente abierta a los estudiantes de Master 2 que deseen proponer una primera ponencia, con la intención de apoyar la implicación y la participación en la investigación de los estudiantes de Master.
Este proyecto es organizado de manera conjunta por dos investigadores de los laboratorios UR H.L.L.I. 4030 et LLSETI, respectivamente de las universidades del Littoral Côte d’Opale y Savoie Mont Blanc. En una dinámica de cooperación y coherencia, los trabajos se realizarán bajo la forma de dos jornadas de estudio, previstas el 23 de septiembre de 2021 en la Universidad Savoie Mont Blanc (Chambéry) y el 15 de noviembre de 2021 en la Universidad del Littoral Côte d’Opale (Boulogne-sur-Mer).
La reflexión se articulará alrededor de algunas temáticas concretas.
El 23 de septiembre de 2021 tendrá lugar en Chambéry la jornada:
América latina transfronteriza: desafíos políticos y socioeconómicos
Nos proponemos estudiar desde una perspectiva multidisciplinaria las relaciones transfronterizas –entre los países de América Latina y/o con América del Norte o Europa–, políticas, económicas, sociales y medioambientales en la región en el periodo contemporáneo (siglos XX y XXI).
A continuación, algunas pistas para abordar la reflexión de esta primera jornada:
¿De qué manera se establece la cooperación entre países para la protección social y ambiental de la selva amazónica? ¿Qué tipo de políticas son aplicadas a favor o en contra del desarrollo de actividades agroindustriales, de ganadería o de minería en la Amazonía? ¿Cómo resolver los conflictos entre países en torno a la explotación de recursos naturales, energéticos u otros, que se encuentran en zonas limítrofes?
¿Cómo enfrentan los países de la región los diferentes desafíos migratorios? ¿Cuál ha sido el impacto de la migración venezolana y cuáles han sido las reacciones de los países vecinos? ¿Cuál es la situación de las caravanas migratorias de América Central y cómo ha evolucionado la política migratoria mexicana? ¿Qué tipo de vínculos existen entre la comunidad hispanoamericana de los Estados Unidos y América Latina?
¿Qué objetivos (circulación de personas, capital, mercancías) pretenden alcanzar estos acuerdos? ¿Han sido productivos? ¿Cómo se constituyen los grupos y las alianzas políticas, así como los bloques económicos en la región y cuál ha sido su eficacia? ¿Qué estrategias comunes son aplicadas en materia de derechos humanos, de lucha contra la violencia o contra el tráfico de droga?
El 15 de noviembre de 2021 tendrá lugar en Boulogne-sur-Mer la jornada:
América latina transfronteriza: diálogos artísticos e intercambios literarios
Para Joëlle Cauville, se habla de literatura transfronteriza para designar una literatura “cuyos temas superan las barreras geográficas, culturales o lingüísticas” (2013). ¿Cómo se manifiestan entonces en el mundo latinoamericano estos intercambios literarios y, más ampliamente, estos diálogos artísticos?
Los autores latinoamericanos, exiliados en Estados Unidos, contribuyen a la creación de una literatura chicana acerca de la cual Roberto Sánchez Benítez escribió que “Por ello, el concepto de ‘transfronterizo’ o ‘transfronterización’ pretende ir más allá de las estrechas limitaciones de nociones con fuerte carga nacionalista para incluir la movilidad, transformación y redefinición de zonas, espacios y comunidades a partir de la carga cultural, histórica, socioeconómica, de clase, raza y género” (2018). Tal es el caso, por ejemplo, de las representaciones de los movimientos migratorios contemporáneos, en especial los que proceden de América central y que cruzan México para ir a Estados Unidos. ¿Cuáles son las características de esta literatura y quiénes son sus autores más representativos? ¿Qué pasa por ejemplo con la producción literaria transfronteriza en el área andina?
¿Cuál es el objetivo de las creaciones artísticas nacidas de la experiencia transfronteriza y de la migración? Pensemos, por ejemplo, por lo que se refiere a las artes visuales transfronterizas, en los murales chicanos del sur de Estados Unidos o en los murales cubanos de Miami. En cuanto al cine, el director mexicano Luis Valdez reflexiona, por su parte, sobre la temática del chicano en su película de 1981 Fiebre latina, mientras que, en la literatura, antologías ponen de realce el aspecto transfronterizo: citemos la antología elaborada por Carmina Estrada, Transfronterizas (2020), en la cual se recopilan las obras de 38 poetisas que se desplazan de un país a otro, como lo vemos con poetisas argentinas en Paraguay, centroamericanas en México, caribeñas en Estados Unidos. ¿Qué representaciones se dan en estas creaciones artísticas de la experiencia transfronteriza?
También se puede reflexionar sobre la elaboración de una literatura que supere lo transfronterizo y se enmarque en una “literatura mundo”, según el concepto de Véronique Porra (2010). El estudio de la creación literaria de haitianos en Chile encajaría en este marco, así como la de autores latinoamericanos que vivieron en Francia y adoptaron la lengua francesa como idioma de producción literaria, sin olvidar la difusión de la literatura latinoamericana mediante traducciones. ¿Cómo transcriben los autores su experiencia transcontinental? ¿Cómo se pone en marcha a través de estas escrituras una “poética de la relación” defendida por Édouard Glissant (1990)?
También se podrían analizar otros tipos de intercambios culturales y artísticos transcontinentales: ¿cómo se manifiestan éstos en la creación musical latinoamericana? ¿Qué grandes figuras del mundo latinoamericano favorecieron el reconocimiento de géneros musicales latinoamericanos en Europa?
Si el Quechua es lengua de escritura como, por ejemplo, en la poesía del boliviano Jesús Lara o en la novela del peruano Pablo Landeo Muñoz titulada Aqupampa (2016), ¿cuál es la situación de manera más amplia de las lenguas indígenas transfronterizas adoptadas como lengua de escritura literaria en América latina? ¿En qué medida la escritura en idioma indígena es particularmente apta para la reivindicación y la defensa de ideales y valores? ¿Qué objetivos prosiguen sus autores al defender los idiomas indígenas como lenguas de expresión literaria?
Estas pistas no son limitativas y se pueden estudiar otras.
Las propuestas de ponencia tendrán en cuenta las relaciones entre diferentes países de América latina y/o los Estados Unidos o Europa a partir de las problemáticas señaladas en esta convocatoria.
Les rogamos nos envíen sus propuestas de ponencia obligatoriamente a las dos direcciones de email siguientes: y precisando:
1) Título de la ponencia
2) Resumen (10 líneas aproximadamente) y 5 palabras clave
3) Nombre y apellido del/de la autor/a
4) Grado y afiliación académica
5) Ficha académica del/de la autor/a (5-10 líneas)
Fecha límite de envío de las propuestas de participación: 10 de diciembre de 2020.
Evaluación de las propuestas y respuesta del comité organizador: 20 de diciembre de 2020.
Lenguas de comunicación: español y francés
Se prevé la publicación de un volumen colectivo después del coloquio.
Organizadores:
Benoît Santini, UR H.L.L.I. 4030, Université du Littoral Côte d’Opale
Julio Zárate, LLSETI, Université Savoie Mont Blanc
Comité científico:
Dante Barrientos Tecún, Aix-Marseille Université
Emma Bell, Université Savoie Mont Blanc
Karim Benmiloud, Université Paul Valéry Montpellier
Raúl Caplán, Université Grenoble Alpes
Alvar de la Llosa, Université Lyon 2
Erich Fisbach, Université d’Angers
José García-Romeu, Université de Toulon
Paul-Henri Giraud, Université Lille 3
Gérard Gómez, Aix-Marseille Université
Elsa Guardiola, Université Sorbonne Nouvelle
Sandra Hernández, Université Lyon 2
Fernando Moreno, Université de Poitiers
Michael Murphy, Université du Littoral Côte d’Opale
Jean-Louis Podvin, Université du Littoral Côte d’Opale
Cécile Quintana, Université de Poitiers
Marc Rolland, Université du Littoral Côte d’Opale
Eric Roulet, Université du Littoral Côte d’Opale
Jean-Marie Ruiz, Université Savoie Mont Blanc
Magda Sepúlveda, Pontificia Universidad Católica de Chile
Modesta Suárez, Université Toulouse-Jean Jaurès
Marta Inés Waldegaray, Université de Reims Champagne-Ardenne
Bibliografía indicativa:
AUGÉ, M. Non-lieux introduction à une anthropologie de la surmodernité. París: Seuil, 1992.
BERNAL-MEZA, R. “América Latina frente a un cambio de época”. Si Somos Americanos. Revista de Estudios Transfronterizos, n° 19 (1), 2019, pp. 85-109.
CARROUE, L. Géographie de la mondialisation. París: Armand Colin, 2002.
CAUVILLE, J. «Jean-Marie-Gustave Le Clézio : ‘Le schizophrène intercontinental’ ou ‘Le nomade au service de l’imaginaire’ ?», en: W. FRANCIS, C. et VIAU, R. Trajectoires et dérives de la littérature-monde: Poétiques de la relation et du divers dans les espaces francophones. Amsterdam, Nueva York: Éditions Rodopi, 2013, pp. 302-317.
CLAVAL, P. «Limites et barrières culturelles», en: CARROUE, L. et al. Limites et discontinuités en géographie. París: SEDES, 2003, pp. 82-94.
DILLA, H., BRETON, I. «Las regiones transfronterizas en América Latina», Polis, n° 51, 2018. URL : http://journals.openedition.org/polis/16089
FOUCHER, M. L'obsession des frontières. París: Perrin, 2012.
FOUCHER, M. Les frontières. París: CNRS, 2020.
GLISSANT, É. Poétique de la relation. Poétique III. París: Gallimard, 1990.
GUICHONNET, P., RAFFESTIN, C. Géographie des frontières. París: PUF, 1974
HAMEZ, G. Du transfrontalier au transnational : Approche géographique. L’exemple de la frontière franco-belge. Tesis de Doctorado de la Universidad Panthéon-Sorbonne - Paris I, 2004.
PORRA, V. «Malaise dans la littérature-monde (en français) : de la reprise des discours aux paradoxes de l’énonciation», Recherches & Travaux, n° 76, 2010, pp. 109-129.
RAFFESTIN, C. «Autour de la fonction sociale de la frontière». Espace et sociétés, n° 70-71, 1993, pp. 157-164.
RAFFESTIN, C. «Éléments pour une théorie de la frontière». Diogène, n° 134, 1986, pp. 3-21.
SÁNCHEZ BENÍTEZ, R. Cruxi-ficciones Siete escrituras transfronterizas. México: Universidad Autónoma de Ciudad Juárez, 2018.
TAPIA, M. “Las fronteras, la movilidad y lo transfronterizo: Reflexiones para un debate”. Estudios Fronterizos, n° 18 (37), 2017, pp. 61-80.
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Lieu 23 septembre 2021 (Université Savoie Mont Blanc, Chambéry) / 15 novembre 2021 (ULCO, Boulogne/Mer) | ||||||
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