Mémoires dans la Caraïbe et l’Amérique Latine
Entre tradition, modernité et transmodernité
1920-2020 : Un siècle de capitalisme
Université des Antilles
Les mémoires et traditions dans la Caraïbe et dans l’Amérique Latine ont toujours fait l’objet de discussions houleuses, ont toujours déchainé des convulsions, tellement elles ont été affectées par des processus d’amnésies et d’assimilation, portés directement par le colonialisme, le positivisme, l’impérialisme, la globalisation, le néo-colonialisme.
2020, année cruciale pour les pays occidentaux ou occidentalisés, nous offre la possibilité de questionner le modèle capitaliste, soit l’apport de l’occidentalisation à l’édification sociale des peuples, à savoir s’il est l’unique système économique, le seul modèle politique obligé, permettant d’envisager le progrès, l’évolution, le modernisme dans nos régions.
Les révolutions, les insurrections, ou encore les guérillas, le contexte de la Guerre Froide sur tout le continent latino-américain, en passant par l’Arc antillais et la Caraïbe, témoignent des résistances singulières pour le maintien des mémoires oubliées ou occultées, la réhabilitation de mythes déchus, la relecture de l’Histoire, ou encore la réaffectation de symboles, éléments fondateurs nécessaires aux développements des peuples, des Nations. Néanmoins, la résistance n’est pas uniquement dans l’acte d’une défense légitime. Elle se situe aussi au travers d’un désir de reprise en main de son destin, la reformulation de l’histoire de manière institutionnelle ou pas, la nécessité impérieuse de réviser des séquences historiques, le besoin de saisir le sens profond de l’existence, restée, bien malgré elle, en suspens. Elle se situe dans la relecture horizontale de l’histoire qui s’étend en réseau ou en archipel, et non la relecture traditionnelle verticale, soit la Transhistoire pour reformuler la pensée d’Edouard Glissant dans son Traité du Tout-Monde, à travers l’art, la littérature, les discours, les sciences humaines et permettre ainsi pour nos Peuples, l’anamnèse comme véritable pierre de touche à la démarche de la reconquête identitaire.
La confusion de l’Etre ou l’inertie dans laquelle il se trouve, vient-elle de l’incompréhension des données qui lui sont apportées trop tôt ou trop tard où le besoin ne représente pas encore une étape nécessaire à son développement ? L’évolution de l’Etre répond-elle à un besoin collectif éveillé par une société génératrice du manque ? L’évolution, marquée par la transition entre le passé et le futur, constitue un ensemble de choix conscient ou pas de l’ancien vers le nouveau au caractère mal défini mais bien fini. Ce résultat, encore mal maîtrisé mais pourtant présent, fruit du mouvement est-il stable au point de devenir un nouvel ancien, ou, est-il condamné « à n’être » qu’en mouvement. Le mouvement, nécessaire à l’un, est chaotique à l’autre, reflète bien le mal et le bien des sociétés qui le crée. S’il est un mal défini, il vient des choix de ne reconnaître qu’un mouvement dans l’ensemble. Or le mouvement ne peut être unique en ce qu’il touche l’ensemble. Par conséquent, tout Etre répond au mouvement qui le percute et doit porter sa résonance sur l’ensemble pour devenir source du nouveau et produire sa propre connaissance.
Cette réflexion invite donc l’ensemble des domaines de recherche à chercher et à analyser ces sources non plus comme produits mais comme création afin de mieux comprendre l’évolution de nos sociétés colonisées et esclavagisées. L’idéologie centriste a-t-elle conquis ces territoires ou l’existentialisme aurait-il forcé l’ambition vers des directions imprévisibles ?
Indépendance, croisement culturel, inégalités, conscientisation, décolonialité, dans un jeu de miroirs pays rêvés, pays réels, l’Etre peut-il encore poursuivre sa propre conquête selon ses horizons d’attente ?
Il s’agira de dégager les enjeux socio-idéologiques des sociétés caribéennes et latino-américaines à partir des mémoires pour tracer les voies du dépassement.
Ce colloque invite à prendre en compte le contexte mondial afin de ramener aux réalités imaginées et imaginaires dans le contexte local. La critique porte sur la conceptualisation de la décolonialité en s’éclairant de l’œuvre de Walter Mignolo ou de Enrique Dussel encore mal connue en France afin d’ouvrir les perspectives de libération.
Les propositions de communications seront rédigées en espagnol, ou en français ou en anglais et compteront environ 300 mots et seront accompagnées d’une brève notice biobibliographique.
Une publication est prévue, sous forme d’articles et suivant les conditions en vigueur pour les publications scientifiques.
Mots-clefs : Tradition-besoin collectif-source-produit-mouvement-identités
Veuillez adresser votre résumé + mots-clés à Malissa Conseil , accompagnés d’une brève notice biobibliographique précisant votre affiliation institutionnelle. Les contributions pourront prendre la forme d’une communication universitaire de 20 minutes suivie d’un débat d’une quinzaine de minutes.
Date limite des propositions : 15 janvier 2020
Réponse du Comité scientifique : 15 février 202
Comité d’Organisation :
Malissa CONSEIL, PRCE Université des Antilles
Gérald DESERT, PRCE Université des Antilles
Anne PENE-ANNETTE, MCF Université des Antilles
Jaime ARAGON FALOMIR, ATER Université des Antilles
Comité scientifique :
Nestor PONCE, Pr Université de Rennes
Elissa Loraine LISTER BRUGAL, Pr Université Nationale de Colombie et de Brasilia
Dominique BERTHET, Pr Université des Antilles
Raphaël CONFIANT, Pr Université des Antilles
Faisel IGLESIAS, Avocat et professeur à l’Université Humacao
Angel G. QUINTERO, Pr Universidad de Puerto Rico
Silvia VALERO, Pr Université de Carthagène
Corinne MENCE-CASTER, Pr Université de la Sorbonne
Gerry LETANG, MCF-HDR, Université des Antilles
Jean-Louis JOACHIM, MCF Université des Antilles
Anne PENE-ANNETTE, MCF Université des Antilles
Jaime ARAGON FALOMIR, ATER Université des Antilles
Roxana VILLEGAS, MCF Université des Antilles
Memorias en el Caribe y América Latina
Entre tradición, modernidad y transmodernidad
1920-2020: Un siglo de capitalismo
Las memorias y tradiciones en el Caribe y en América latina siempre han sido objeto de debates acalorados, siempre han desatado convulsiones, han sido afectadas por procesos de amnesia y asimilación, influenciados directamente por el colonialismo, el positivismo, el imperialismo, la globalización, el neocolonialismo.
2020, se presenta como un año crucial para los países occidentales u occidentalizados, y nos ofrece la posibilidad de cuestionar el modelo capitalista, o el aporte de la occidentalización a la edificación social de los pueblos, es decir, preguntarse si es el único sistema económico, el único y obligado modelo político, que permite contemplar el progreso, la evolución y el modernismo en nuestras regiones.
Las revoluciones, las insurrecciones, o incluso las guerrillas, en el contexto de la Guerra Fría en todo el continente latinoamericano, pasando por el Arco antillano y el Caribe, son testigos de las singulares resistencias para mantener las memorias olvidadas u ocultas, la rehabilitación de mitos desposeídos, la relectura de la historia, o la reasignación de símbolos como elementos fundacionales necesarios para el desarrollo de los pueblos, de las naciones.
Sin embargo, la resistencia no es sólo un acto de legítima defensa. Se sitúa también a través de un deseo de hacerse cargo de su destino, la reformulación de la historia de manera institucional o no, la necesidad imperiosa de revisar secuencias históricas, de captar el sentido profundo de su existencia que perdura, a pesar de ella misma, en suspenso. Se sitúa en la relectura horizontal de la historia que se extiende en red o en archipiélago, y no la relectura tradicional vertical, es decir, la Transhistoria para reformular el pensamiento de Edouard Glissant en su Traité du Tout-Monde, mediante el arte, la literatura, los discursos, las ciencias humanas y permitir así para nuestros pueblos, la anamnesis como verdadera piedra angular en el camino de la reconquista de la identidad.
¿La confusión del Ser o la inercia en la que se encuentra, proviene de la incomprensión de los datos que se aportan ya sea muy temprano o demasiado tarde, donde la necesidad todavía no representa una etapa necesaria para su desarrollo? ¿La evolución del Ser acaso responde a una necesidad colectiva avivada por una sociedad generadora de la carencia? La evolución, marcada por la transición entre el pasado y el futuro, constituye un conjunto de opciones conscientes o no conscientes de lo Antiguo hacia lo Nuevo, de carácter mal definido más bien finalizado.
Este resultado, todavía mal controlado pero presente, fruto del movimiento, es estable hasta el punto de convertirse en un nuevo Antiguo, o está condenado «a no ser más que en movimiento». El movimiento, necesario para uno y caótico para el otro, refleja claro el mal y el bien de las sociedades que lo crean. Si es un mal definido, viene de las opciones de reconocer sólo un movimiento en el conjunto. Ahora bien, el movimiento no puede ser único en tanto cuanto afecta al conjunto. Por lo tanto, todo Ser responde al movimiento que lo golpea y debe llevar su resonancia sobre el conjunto para convertirse en fuente de lo Nuevo y producir su propio conocimiento.
Esta reflexión invita al conjunto de los ámbitos de investigación a buscar y analizar estas fuentes no como productos, sino como creación para comprender mejor la evolución de nuestras sociedades colonizadas y esclavizadas. ¿Ha conquistado la ideología centrista estos territorios o el existencialismo ha forzado la ambición hacia direcciones imprevisibles?
Independencia, cruce cultural, desigualdad, concientización, descolonización, en un juego de espejos de países soñados, países reales ¿puede el Ser continuar su propia conquista según sus horizontes de expectativa? Para eso, se tratará de identificar los retos socio-ideológicos de las sociedades caribeñas y latinoamericanas a partir de las memorias para trazar las vías de la superación.
Este simposio invita a tener en cuenta el contexto mundial para volver a las realidades imaginadas e imaginarias en el contexto local. La crítica se refiere a la conceptualización de la descolonización nutriéndose de la obra de Walter Mignolo o de Enrique Dussel, deficitariamente conocida en Francia en aras de abrir las perspectivas de liberación.
Se redactarán las propuestas de comunicaciones en español o francés o inglés, las cuales incluirán unas 300 palabras e irán acompañadas de una breve reseña biobibliográfica. Está prevista una publicación, en forma de artículos, según las condiciones vigentes para las publicaciones científicas.
Favor de enviar su resumen + palabras clave + reseña biobibliográfica a Malissa Conseil , detallando su afiliación institucional. Las contribuciones podrán adoptar la forma de una comunicación académica de 20 minutos seguida de un debate de unos 15 minutos.
Fecha límite de las propuestas: 15 de enero de 2020
Respuesta del Comité Científico: 15 de febrero de 2020
Comité de Organización:
Malissa CONSEIL, Profesora Asistente, Universidad de las Antillas
Gérald DESERT, Profesor Asistente, Universidad de las Antillas
Anne PENE-ANNETTE, Profesor Titular de Universidad, Universidad de las Antillas
Jaime ARAGON FALOMIR, Profesor Contratado Doctor, Universidad de las Antillas
Comité Científico :
Nestor PONCE, Catedrático, Universidad de Rennes
Elissa Loraine LISTER BRUGAL, Profesora Asociada, Universidad Nacional de Colombia y de Brasilia
Dominique BERTHET, Catedrático, Universidad de las Antillas
Raphaël CONFIANT, Catedrático, Universidad de las Antillas
Faisel IGLESIAS, Abogado y profesor asociado, Universidad Humacao
Angel G. QUINTERO, Catedrático, Universidad de Puerto Rico
Silvia VALERO, Catedrática, Universidad de Cartagena
Gloria BONILLA VELEZ, Profesora Titular de Universidad, Universidad de Cartagena
Corinne MENCE-CASTER, Catedrática, Universidad de Sorbonne
Gerry LETANG, Catedrático, Universidad de las Antillas
Jean-Louis JOACHIM, Profesor Titular de Universidad, Universidad de las Antillas
Anne PENE-ANNETTE, Profesor Titular de Universidad, Universidad de las Antillas
Jaime ARAGON FALOMIR, Profesor Contratado Doctor, Universidad de las Antillas
Roxana VILLEGAS, Profesor Titular de Universidad, Universidad de las Antillas
Memories in the Caribbean and Latin American Areas
Between Tradition, Modernity and Transmodernity
1920-2020 : a century of capitalism
In the Caribbean and Latin American areas, memories and traditions have always been at the heart of stormy discussions and have always provoked convulsions, because they were affected by two processes : amnesia and assimilation, that were directly influenced by colonialism, positivism, imperialism, globalization and neo colonialism.
2020 is no doubt a vital year for western and westernized countries as it offers to anyone the opportunity to consider capitalism, namely the impact of occidentalization on the social edification of peoples, to ask if capitalism is the only economic system and the only forced political model which allows any of us to make our areas enter progress, evolution and modernism.
Revolutions, insurrections, including guerillas, the Cold War context surrounding the whole Latin American continent, the West Indies and the Caribbean areas, show that local resistances want to keep forgotten or hidden memories alive, to bring fallen myths back, to give a brand new interpretation of History or to give a new meaning to symbols, all of them being necessary foundations of peoples and nations’ development.
Nevertheless, resistance is not only an act of self-defense but also a desire to control our destiny again, a new institutional way of viewing history or not, an urgent obligation to reexamine historical sequences and the need to understand the deep meaning of an existence which was reluctantly kept meaningless.
Resistance lies in the new horizontal interpretation of history which largely develops into nets and archipelagos, and not in the traditional vertical view, that is to say Transhistory, in order to give a new interpretation of Edouard Glissant’s reflection in his Traité du Tout-Monde, and through art, literature, speeches, human sciences so that our peoples can achieve anamnesis, the true cornerstone to planning a new identity (con) quest.
Where does the Being’s confusion or passivity come from ? Is it from the Being’s misunderstanding of information that were given too late or too early ? Or is it because the need is not a necessary step to its development ? Is its evolution an answer to a common need which is awakened by a shortcoming society ? Evolution, which is marked by the transition between past and future, is made with many choices - conscious or not -, to go from past to present times, even though these choices are blurred but completed.
Though being out of control, coming out of movement, the result is yet still visible. It is essentially movement but it comes in a new shape or it is doomed to be pure movement. Movement is both necessity and chaos and clearly reflects the bad and good sides of the societies that feed it. The bad side, when it is clearly identified, derives from the choices to admit an only movement in the whole. Now the movement is unique only if it affects the whole. As a consequence, any Being is an answer to any movement that hits it and makes it resound over the whole to become the source of novelties and the base of its self-knowledge.
Through this reflexion, all researchers are invited to look for and to analyse these sources not as products anymore but as creation, so that we can have a better knowledge of the evolution of our colonized and enslaved societies. So one can ask : has the main ideology conquered these areas or had existentialism forced ambition to go to unpredictable directions ?
As Independence, cultural crossing, unequalities, consciousness, deolonization exist in this mirror-game of fantasy lands-real lands, how can the BEING keep on conquering itself, according to its own expectations ?
So our reflection will be about identifying the socio-ideological stakes of caribbean and Latin American societies thanks to memories, in order to establish the ways to transcendence.
The objectives of this conference are to take into account the global context, to return to imagined and imaginary realities in a local context.
Any critic refers to the conceptualisation of decolonization, as it is based on Walter Mignolo’s or Enrique Dussel’s works – though they are still unknown in France -, so that one can openly outlook liberation.
Any copy of lecture will be written into Spanish, French or English, will be about 300-word long and completed with a brief biobibliographical note. Some publishing is planned, including articles, along with respect of current conditions applied to scientific publishing.
Key words : tradition – collective need – source – product – movement – identities
Please send your summary and key words to Malissa Conseil , completed with a brief biobibliography including your institutional identification. Contributions will have the shape of a 20-minute universitary communication followed by a 15-minute debate.
Copy deposit deadline : 15th January 2020
Scientific Council reply : 15th february 2020
Organization Commitee :
Malissa CONSEIL, Assistant Professor, French West Indies University Martinique
Gérald DESERT, Assistant Professor, French West Indies University, Martinique
Anne PENE-ANNETTE, Associate Professor French West Indies University, Martinique
Jaime ARAGON FALOMIR, Tenure-Track Assistant Professor
French West Indies University Martinique
Scientific Council :
Nestor PONCE, Professor Rennes University
Elissa Loraine LISTER BRUGAL, Associate Professor National University Colombia and Brasilia University
Dominique BERTHET, Professor French West Indies University
Raphaël CONFIANT, Professor French West Indies University
Faisel IGLESIAS, Lawyer and Associate Professor, Humacao University
Angel G. QUINTERO, Professor Puerto Rico University
Silvia VALERO, Professor Carthagena University
Gloria BONILLA VELEZ, Tenure Associate Professor, Carthagena University
Corinne MENCE-CASTER, Professor Sorbonne University
Gerry LETANG, Tenure Associate Professor, French West Indies University
Anne PENE-ANNETTE, Associate Professor, French West Indies University
Jean-Louis JOACHIM, Associate Professor, French West Indies University
Jaime ARAGON FALOMIR, Tenure-Track Assistant Professor French West Indies University
Roxana VILLEGAS, Associate Professor, French West Indies University
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