Noir Caraïbe. 2ème Journée d'étude sur l'écriture policière dans la zone caribéenne |
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Noir Caraïbe
2ème journée d’étude sur l’écriture policière dans la zone caribéenne
Productions policières en langue espagnole, française et anglaise
28 & 29 mai 2020
Aix Marseille Université (AMU), Aix-en-Provence
Organisation et contacts :
Centre Aixois d’Etudes Romanes (CAER EA854), Axe roman policier : http://caer.univ-amu.fr/recherche/axe-5/
L’axe « Roman Policier » du Centre Aixois d’Etudes Romanes (CAER) développe depuis 2012 un programme de recherche intitulé « Les territoires hétérogènes du policier ». Ce programme est centré sur l’étude des transformations qu’a connues le genre au fil des dernières décennies dans les littératures européennes – italienne, espagnole – et latino-américaines. En effet, si le roman policier s’est construit dès ses origines comme genre très codé, son évolution s’est caractérisée par une constante remise en question de ses formes conventionnelles ; transformations que l’on peut interpréter comme une réponse aux défis sociopolitiques du monde contemporain.
Devenu globalisé et multimédial (en se déployant dans la bande dessinée, le roman graphique, les séries télé, le cinéma), le genre policier s’appuie souvent sur des représentations de la violence et des dysfonctionnements des sociétés et systèmes politiques actuels, devenant support de la mémoire refoulée et vecteur de multiples interrogations sociétales et politiques.
La globalisation que connaît le polar donne lieu à une déclinaison des récits dans presque toutes les traditions littéraires et culturelles nationales, avec leurs spécificités, mais entre aussi dans le champ plus vaste des littératures transnationales ou migrantes.
Dans les dernières décennies du XXe siècle, les écritures policières ont connu une véritable éclosion dans l’ensemble des littératures latino-américaines, en particulier avec le développement du « néo-polar ». A partir de cette période, les littératures possédant une tradition propre du policier (Argentine, Mexique, Cuba, Chili) ont continué l’exploration de nouvelles stratégies d’écriture, tandis que les pays jusqu’alors dépourvus d’une telle tradition ont connu une émergence du policier. C’est justement le cas des littératures caribéennes insulaires, tant hispanophones (hormis Cuba, donc) qu’anglophones ou francophones.
Cette journée d’études est le troisième volet d’un projet plus ample portant sur les nouvelles productions policières dans les différents systèmes littéraires et culturels de l’Amérique latine (Mexique et Amérique centrale, les Caraïbes, la Colombie et le Venezuela, le Cône Sud), à travers l’organisation de plusieurs manifestations consacrées à chaque région[1]. Centrée cette fois sur le bassin caribéen, elle fait suite à une première journée d’études « Écriture policière dans la zone caribéenne » (23 mars 2018) qui a proposé de partir de la tradition cubaine bien connue dans le domaine du roman policier pour explorer les nouvelles formes du polar qui émergent dans des systèmes littéraires insulaires restés relativement en marge de la critique, et qui présentent des traditions et des évolutions qui leur sont propres en raison de leurs conditions géographiques, historiques et socioculturelles.
Dans la continuité de la première journée, cette manifestation « Noir Caraïbe. 2ème Journée d’études sur l’écriture policière dans la zone caribéenne » propose de confronter et de comparer les écritures policières des différentes zones culturelles et linguistiques de la Caraïbe (productions en langue espagnole, française et anglaise, voire néerlandaise), afin de préciser les spécificités du genre policier dans ce bassin très marqué par des caractéristiques communes : l’insularité et le rapport à la mer, l’héritage colonial récent et le mélange culturel, le peuplement africain et la mémoire de l’esclavage, notamment. Elle se propose d’approfondir nos recherches et d’explorer les pistes qui ont émergé à l’issue de la précédente manifestation : l’imaginaire caribéen produit-il une écriture policière spécifique en termes de contenus, de construction des histoires, de caractéristiques linguistiques ? La diversité et le métissage propres au bassin caribéen se traduisent-ils concrètement dans une hybridité générique ou linguistique des œuvres produites ?
Les communications pourront s’articuler autour des thématiques suivantes :
Dates : jeudi 28 et vendredi 29 mai 2020
Lieu : Université d’Aix Marseille, Maison de la Recherche du campus ALLSH Schuman, Aix-en-Provence.
Les propositions en langue française et en espagnol sont à adresser par mail aux organisateurs de la journée : titre et résumé de la communication, accompagnés de quelques lignes de présentation de l’auteur (une demi-page maximum), avant le 30 septembre 2019.
Réponse le 30 octobre 2019.
La publication des actes est prévue dans les Cahiers d’études romanes courant 2022 (https://journals.openedition.org/etudesromanes/ )
[1] Dans le cadre de ce projet deux journées du CAER ont déjà eu lieu à la Maison de la Recherche d’AMU à Aix-en-Provence : la première, centrée sur l’Argentine, autour de l’écrivain Mempo Giardinelli, le 24 mars 2014, et la seconde, intitulée « Les territoires hétérogènes du polar : écritures policières en Argentine et la zone andine aujourd’hui », le 28 septembre 2015. |
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Lieu Aix Marseille Université, Aix-en-Provence | ||||||
Contact , | ||||||