Art(iste)s en résistance, colloque trilingue du 3L.AM |
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Art(iste)s en résistance
Laboratoire 3L.AM (Le Mans et Angers)
De la littérature abolitionniste à la peinture anti-guerre, de la photographie documentaire au cinéma engagé, les arts sont des outils de résistance à l’idéologie dominante. Les pratiques artistiques permettent aux citoyens d’exprimer leur opposition dans les sociétés démocratiques et/ou autoritaires. Sous couvert de la métaphore visuelle ou poétique, les artistes imaginent des réalités alternatives qui peuvent être interprétées comme des arts de la résistance. Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, la prolifération de courants artistiques, la diversité des objets considérés comme de l’art, la multiplicité des expérimentations et des explorations, ainsi que la variété des médias utilisés amènent à s’interroger sur la nature des œuvres d’art contemporaines, sur les expériences esthétiques qu’elles procurent et les implications politiques qu’elles peuvent avoir. Une forme historique de « résistance » encourage à produire des œuvres censées transformer le monde ou qui résistent aux industries culturelles et à la publicité (notamment le ready-made, objet de résistance aux classifications artistiques traditionnelles sous l’apparence banale d’un objet usuel). Par ailleurs, la période postmoderne tout particulièrement a généré des théories et discours faisant état d’un engagement qui se veut indissociable des pratiques artistiques et qui s’en réfère souvent à une culture de la résistance. Arthur Danto, Jacques Rancière, Dominique Baqué, Guy Debord, Violaine Roussel, ont néanmoins souligné les difficultés que rencontrent les artistes souhaitant maintenir leur indépendance créatrice dans les sociétés capitalistes où la valeur marchande de leur art tend à limiter l’audace politique.
Ce colloque abordera les questions suivantes : comment définir un art politique ? Quel est le rôle du chercheur par rapport à l’art militant ? Certains modes de lectures et de réceptions offrent-ils des modèles de résistance politique ? Les actes individuels de résistance créative ou artistique participent-ils à la dynamique des mouvements sociaux collectifs ou de grande ampleur ? Comment des mouvements tels que Black Lives Matter et #MeToo se reflètent-t-ils dans les arts? Les œuvres des périodes historiques antérieures sont-elles pertinentes pour les combats politiques contemporains ? Ainsi, en Amérique latine, avec l’indépendance des colonies, certains mouvements ont pu émerger, suscités par le désir de questionner des valeurs esthétiques et éthiques, et de rompre avec le classicisme et l’hégémonie de la politique colonialiste. Dans ce contexte, comment se situent les mouvements artistiques comme le muralisme mexicain, le modernisme brésilien ou le groupe cubain Minorista ? Les organisateurs invitent les contributeurs à proposer des présentations de 20 minutes sur les arts de la résistance – toutes œuvres (littéraires, filmiques, musicales, théâtrales, artistiques) qui expriment ou soutiennent la résistance politique. Nous encourageons les participants à réfléchir sur les pratiques artistiques en tant que modes de résistance aux différentes formes d’oppression (politique, sociale, postcoloniale), y compris nos habitudes de consommation et de communication. Les propositions (env. 250 mots) et une courte biographie sont à déposer sur le site https://resarts.sciencesconf.org avant le 15 avril 2019. Il est nécessaire de créer un compte avant de pouvoir remplir le formulaire de dépôt.
Art(ista)es/Resistencia(s)
Desde la literatura abolicionista hasta la pintura antibélica, de la fotografía documental al cine comprometido, las artes pueden considerarse como herramientas de resistencia a la ideologías dominantes. Las prácticas artísticas permiten a los ciudadanos expresar su oposición en sociedades democráticas y / o autoritarias. Al amparo de la metáfora visual o poética, los artistas imaginan realidades alternativas que pueden interpretarse como artes de resistencia. Desde la segunda mitad del siglo XX, la proliferación de corrientes artísticas, la diversidad de objetos considerados como arte, la multiplicidad de experimentos y exploraciones, así como la variedad de los medios utilizados, llevan a cuestionar la naturaleza de las obras del arte contemporáneo, las experiencias estéticas que proporcionan y las implicaciones políticas que pueden tener. Una forma histórica de "resistencia" fomenta la producción de obras de las cuales se supone que transforman el mundo o que se oponen a las industrias culturales y publicitarias (especialmente las piezas prefabricadas, que resisten a las clasificaciones artísticas tradicionales bajo la apariencia banal de un objeto común). Además, el período posmoderno en particular ha generado teorías y discursos de un compromiso que es inseparable de las prácticas artísticas y que a menudo se refiere a una cultura de resistencia. No obstante, Arthur Danto, Jacques Rancière, Dominique Baqué, Guy Debord y Violaine Roussel destacaron las dificultades encontradas por los artistas que desean mantener su independencia creativa en las sociedades capitalistas, en las que el valor de mercado de su arte tiende a limitar la audacia política.
Este simposio abordará las siguientes preguntas: ¿cómo definir un arte político? ¿Cuál es el papel del investigador en relación con el arte militante? ¿Algunos modos de lecturas y recepciones ofrecen modelos de resistencia política? ¿Los actos individuales de resistencia creativa o artística participan en la dinámica de los movimientos sociales colectivos o en gran escala? ¿Cómo se reflejan los movimientos como Black Lives Matter y #MeToo en las artes? ¿Son las obras de períodos históricos anteriores relevantes para las luchas políticas contemporáneas? Así, en América Latina, un siglo después de la independencia de las colonias, pudieron surgir ciertos movimientos, motivados por el deseo de cuestionar los valores estéticos y éticos, y de romper con el clasicismo y la hegemonía de la política colonialista. En este contexto, ¿cómo son los movimientos artísticos como el muralismo mexicano, el modernismo brasileño o el grupo cubano minorista? Los organizadores invitan a los colaboradores a presentar presentaciones de 20 minutos sobre las artes de la resistencia: se considerará toda clase de obras (literarias, cinematográficas, musicales, teatrales, artísticas) que expresen o apoyen la resistencia política. Alentamos a los participantes a reflexionar sobre las prácticas artísticas como modos de resistencia a diferentes formas de opresión (política, social, poscolonial), incluidos nuestros hábitos de consumo y comunicación. Las propuestas (aprox. 250 palabras) acompañadas de una breve semblanza curricular se han de subir a la web del simposio https://resarts.sciencesconf.org antes del 15 de abril del 2019. Es preciso sacarse una cuenta scienceconf para dejar los documentos. Comité d’organisation:
Andrea Cabezas Vargas (3L.AM, Angers), Kristen Case (U. Farmington), Eliane Elmaleh (3L.AM, Le Mans), William Gleeson (3L.AM, Le Mans), Delphine Letort (3L.AM, Le Mans), Manuelle Peloille (3L.AM, Angers)
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Lieu Universités du Mans (6-7 novembre 2019) et d'Angers (8 novembre 2019) | ||||||
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