Appels à communication

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Colloque Post-pornographie féministe Télécharger au format iCal
 
Colloque Dé-Possession/Coloquio Des-posesión
Post-pornographie féministe en Amérique Latine et en Espagne/ Pospornografía feminista en América latina y España
5-6 décembre/diciembre 2019
CHISPA (AMERIBER EA 3656)
(org. Laurence Mullaly & Amélie Florenchie)
Université Bordeaux-Montaigne
 
Identification, rejet, fascination, trouble, libération, les explorations féministes contemporaines ne laissent pas de place à l’indifférence. Au sein de l’hispanisme français et depuis CHISPA, centre de recherche sur les cultures hispaniques actuelles et les contre-discours, nous souhaitons ouvrir un espace de réflexion sur les créations post-pornographiques d’Amérique Latine et d’Espagne qui se réapproprient les corps et les sexualités, comme autant de dé-possessions vis-à-vis du patriarcat, en ce début de XXIème siècle. L’objectif de notre colloque est de faire connaître des objets culturels marginalisés qui dialoguent avec et se nourrissent de théories, critiques et pratiques, le plus souvent militantes, afin de contribuer à enrichir un champ d’études indisciplinées en pleine expansion.
Sans prétendre définir une fois pour toutes la post-pornographie féministe, mouvante, plurielle et située, on peut se référer à l’anthropologue et militante féministe étatsunienne Gayle Rubin qui, en 1984, affirmait la nécessité, d’une part de parler du sexe, c’est-à-dire du travail, des orientations et des pratiques sexuelles, et donc de reconnaître la place qu’occupe l’industrie du sexe, et d’autre part d’étudier la pornographie dominante et ses discours tout en déployant une créativité post-pornographique promouvant des expériences corporelles hors normes. C’est également aux États-Unis, à partir des années 80, en lien avec l’expansion des cultural studies et des women, puis des gender, subaltern, LGBTIQ studies, que les porn studies ont institutionnalisé à l’université le mouvement post-pornographique, dans un contexte conflictuel entre féministes pro-sexe et féministes en guerre contre l’industrie du sexe (The Feminist porn book, TAORMINO et al., 2013 ; PAVEAU, 2014). La lutte contre le « porno », courroie de transmission sociale et d’éducation sexuelle des jeunes générations et la lutte pour l’abolition de la prostitution sont souvent couplées et divisent les féministes aujourd’hui encore. En France, l’essor fulgurant de la technosphère dans les années 2000 (LANDAIS, 2014) a contribué à la diffusion des interventions post-pornographiques queer et transféministes (BOURCIER, 2001, 2006, 2011) ainsi qu’au déploiement des savoirs les concernant, grâce, notamment, à l’adoption de ces nouvelles postures universitaires (LAUGIER et MARZANO, 2003 ; BORGHI, 2013).
Dans les territoires hispaniques, la post-pornographie féministe donne lieu à des créations et des conceptualisations subversives sur le plan épistémologique et politique et se trouvent, de ce fait, encore largement marginalisées.
Au Mexique par exemple, les performances des pionnières Maris Bustamante et Mónica Mayer ont ouvert la voie dès la fin des années 70, suivies par plusieurs vagues de performeuses -dont Lorena Wolffer ou Emma Villanueva- qui privilégient désormais les interventions dans l’espace public : Katia Tirado, Elvira Santamaría, Lorena Orozco, Katrina Bello, Yolanda Segura, Minerva Cuevas, Lorena Méndez, La congelada de uva, Niña Yhared, Pilar Villela, Andrea Ferreyra, Laura García, etc. (ALCÁZAR, 2001).
En Espagne, des collectifs féministes ont vu le jour à la fin des années 70 à l’occasion de la transition à la démocratie. Les premières réflexions/créations post-pornographiques sont apparues dans les années 90 (girslwholikeporno, la eskalera karakola, LSD, etc.) mais sont restées invisibilisées dans une société où les élites au pouvoir affichaient un féminisme institutionnel -le « mujerismo » dénoncé par Lidia Falcón (2011)- et une liberté sexuelle de façade, ne remettant pas profondément en question le système patriarcal, comme le prouvent aujourd’hui encore les résistances contre le droit à l’avortement, par exemple. Avec l’entrée dans le XXIe siècle, on assiste à un renouveau post-porno, parallèlement au développement des études féministes, de genre et queer (VALCÁRCEL, 2012 ; GIL, 2011 ; TORRAS, 2007). L’œuvre de Paul B. Preciado, philosophe « trans in between non opéré », construite depuis la théorie (Manifiesto contrasexual. Políticas subversivas de identidad sexual (2002) et Testo Yonkie (2008)) et la pratique (ses séminaires Pornografía, pospornografía: estéticas y políticas de representación sexual (2003), Identidades minoritarias y sus representaciones críticas (2004), etc.), ainsi que plusieurs événements sur la scène barcelonaise (la Maratón posporno en 2003, la Queeruption en 2008) ont considérablement contribué à la diffusion d’une pensée queer et d’une création post-porno contemporaine. Les artivistes Lucía Egaña, organisatrice du festival « Muestra marrana », réalisatrice du documentaire Mi sexualidad es una creación artística (2011) et co-rédactrice de Enciclopedia del amor en los tiempos del porno avec Josefa Ruiz-Tagle (2014), Diana Torres (Pornoterrorismo, 2011, Coño potens, 2011), María Llopis (El posporno era eso, 2010), le collectif Post-op, la formation musicale De La Puríssima, etc., ont en commun de contrevenir à l’ordre établi et de partager leurs approches et leurs expériences critiques déconstructivistes, plus ou moins radicales, de la sexualité dominante, depuis des espaces plus ou moins marginaux ; toutes ne sont pas universitaires et beaucoup sont précaires, comme Itziar Ziga (Devenir perra, 2009), membre de la plateforme Post op et chroniqueuse à Parole de queer.  
En Argentine, la cinéaste Albertina Carri a réalisé plusieurs œuvres post-porno, des court-métrages (Barbie también puede eStar triste, 2002, Pets, 2012) et un long métrage, Las hijas del fuego, sélectionné par le BAFICI en 2018, tout en assurant la direction artistique du festival Asterisco* (Festival internacional de cine sobre diversidad sexual). Elle fait partie d’une mouvance artiviste héritière de la génération disparue par la dernière dictature et des premières vagues féministes qui, depuis le tournant queer et trans des années 2000, et dans un contexte politique favorable aux questions de mémoires et d’identités (2003-2015), ajoute à la dimension politique critique vis-à-vis du porno mainstream, l’expression de désirs et la représentation de sexualités dissidentes.
Cet élan post-pornographique féministe traverse les territoires du Mexique à l’Argentine, du Brésil à l’Espagne, en passant par le Pérou (Gabriela Wiener, artiviste, journaliste gonzo vivant en Espagne, est l’une de ses figures les plus connues), l’Equateur, la Colombie etc.  Des travaux très récents, dont USINA PORNO : Disidencia sexual, arte y autogestión en la pospornografía (MILANO, 2014) commencent à cartographier cette révolution multiforme qui rompt avec les dichotomies exclusives et hiérarchiques (BORGHI, 2013). Parmi les axes, parfois convergents mais pas toujours, de la post-pornographie, on trouve : la lutte contre la censure et la critique de l’exploitation et l’aliénation des corps par l’industrie pornographique dominante, la production de représentations contre-hégémoniques porteuses de désir, de plaisir, de réflexion et de pratiques situées jusqu’alors invisibilisées, la contribution à la prise de conscience et au développement de l’agentivité sexuelle des sujets féminins, lesbiens, trans, queer, bref non blancs non hétérosexuels, et des valeurs et pratiques subversives et respectueuses, une dissidence créative, la transgression des vérités sur le sexe, etc. Il ne s’agit plus de revendiquer une identité mais d’adopter un positionnement critique et politique situé (HARAWAY, 2012 [1992] ; FEMENÍAS y ROSSI SOZA, 2011), incorporé, excédant les dichotomies imposées par un ordre sexuel hétéronormé au sein de nos sociétés néolibérales globalisées qui ont « entrepris de privatiser le social et de reprivatiser le sexuel dans toutes ses dimensions » (BOURCIER, 2017).  
Parmi les entrées, les questionnements et les trajectoires possibles :
  1. Quelles sont ces œuvres qui se donnent et nous donnent « le droit de mettre en images la diversité des expériences vécues dans l'ordre patriarcal contemporain, retourne[nt] le stigmate et renverse[nt] l'assujettissement à cet ordre, resignifie[nt] l'interpellation pornographique : « salope », « chienne », « pornê », et participe[nt] de la fabrique d'une « agentivité » ou d'une puissance d'agir féministe. » (SORIANO, 2017) ?
  2. Quelles sont les modalités de production et de circulation de ces œuvres ? Dans quelle mesure contaminent-elles les savoirs et les pratiques, et constituent-elles, éventuellement, une contre–archive décoloniale ?
  3. Comment s’imbriquent les liens entre sexualités, classes, races et nations, dans des espaces géographiques unis par l’usage de la langue espagnole mais traversés par des tensions idéologiques propres ?
  4. Comment accueillir, notamment à l’université, ces formes insurrectionnelles qui parient sur un « nous » incarné, résistant et créateur ?
Le colloque se déroulera les 5 et 6 décembre 2019 à l’Université Bordeaux-Montaigne, à Bordeaux, en France. La langue de communication est l’espagnol.
Nous vous invitons à nous adresser vos propositions (3000 signes), en indiquant un titre, l’approche méthodologique choisie, le corpus utilisé – un lien vers les supports audio-visuels permettant le partage des objets retenus est chaleureusement recommandé –, les axes principaux de la réflexion envisagée, une bibliographie sélective et 3 à 5 mots-clés.

La date limite d’envoi est fixée au 10 novembre 2018 à l’adresse .

 

Identificación, fascinación, turbación, liberación, rechazo, las exploraciones feministas contemporáneas no dejan lugar a la indiferencia. Desde el hispanismo francés y CHISPA (centro de investigación sobre las culturas hispánicas actuales y los contradiscursos), deseamos abrir un espacio de reflexión sobre las creaciones pospornográficas actuales como reapropriaciones de los cuerpos y las sexualidades y des-posesiones con respeto al patriarcado, en América latina y España. El objetivo de nuestro coloquio es dar a conocer objetos culturales marginados que dialogan con y se nutren de teorías, críticas y prácticas militantes, para contribuir a enriquecer un área científica “indisciplinada” en pleno auge.
Para entender la pospornografía sin pretender definirla, se puede acudir al trabajo de la antropóloga y militante feminista estadounidense Gayle Rubin, quien afirmaba en 1984 la necesidad de hablar del sexo, es decir del trabajo, de las orientaciones y de las prácticas sexuales, dando así cuenta del lugar ocupado por la industria del sexo. Manifestaba asimismo la necesidad de estudiar la pornografía dominante y sus discursos y de desarrollar, al mismo tiempo, una creación que promoviera unas experiencias sexuales fuera de las normas. También es importante recordar que fue en los EEUU y a partir de los 80, en relación con la expansión académica de los Cultural Studies, de los Women, Gender, Subaltern, y LGBTIQ Studies, donde y cuando los Porn Studies institucionalizaron el movimiento pospornográfico en un contexto de oposición entre feministas “prosexo”, a favor de una pornografía feminista, y feministas “antisexo”, en guerra contra la industria del sexo (The Feminist porn book, TAORMINO et al., 2013; PAVEAU, 2014). En Francia, el auge de la tecnosfera en los años 2000 (LANDAIS, 2014) contribuyó a difundir las creaciones pospornográficas así como los discursos teóricos que las acompañan (BOURCIER, 2011, 2006, 2001), gracias a esos nuevos planteamientos dentro del mundo académico (LAUGIER et MARZANO, 2003; BORGHI, 2013).
En los territorios hispánicos, la pospornografía feminista ha conocido un desarrollo insospechado, dando lugar a creaciones y conceptualizaciones subversivas tanto en el plano epistemológico como político, que se encuentran, por ello, marginadas.
En México, en los 70, por ejemplo, las performances de las pioneras Maris Bustamante y Mónica Mayer abrieron el paso a varias olas de performadoras –entre ellas Lorena Wolffer, Emma Villanueva, Katia Tirado, Elvira Santamaría, Lorena Orozco, Katrina Bello, Yolanda Segura, Minerva Cuevas, Lorena Méndez, La congelada de uva, Niña Yhared, Pilar Villela, Andrea Ferreyra, Laura García, etc. (ALCÁZAR, 2001)- que siguen explorando los mismos temas que sus predecesoras, pero bajo nuevas formas, privilegiando en especial las intervenciones en el espacio público.
En España, aparecieron colectivos feministas a finales de los 70 con motivo de la transición a la democracia y las primeras reflexiones/creaciones pospornográficas se desarrollaron a partir de los 90 (girslwholikeporno, la eskalera karakola, LSD, etc.). Estas permanecieron invisibilizadas en una sociedad donde las élites en el poder promovieron un feminismo institucional –el “mujerismo” denunciado por Lidia Falcón (2011)- y una libertad sexual de fachada, que no ponían en cuestión los mecanismos sexistas del patriarcado, algo que se puede observar hoy todavía a través de las persistentes resistencias contra el derecho al aborto, por ejemplo. A partir del 2000, vuelven a desarrollarse los estudios feministas, con la expansión de los estudios de género y queer (VALCÁRCEL, 2012; GIL, 2011, TORRAS, 2007), así como la creación artística en torno al posporno. En particular, la obra de Paul B. Preciado, filósofo “trans in between no operado”, a la vez práctica (seminarios Pornografía, pospornografía: estéticas y políticas de representación sexual (2003), Identidades minoritarias y sus representaciones críticas (2004)) y teórica (Manifiesto contrasexual. Políticas subversivas de identidad sexual (2002), Testo Yonkie (2008)) así como varios acontecimientos del escenario cultural barcelonés (la Maratón posporno de 2003, la Queeruption de 2008) han contribuido a difundir ampliamente un pensamiento queer y una creación posporno contemporánea. Hoy en día, las artivistas Lucía Egaña -organizadora del festival « Muestra marrana », realizadora del documental Mi sexualidad es una creación artística (2011) y corredactora de la Enciclopedia del amor en los tiempos del porno con Josefa Ruiz-Tagle (2014)-, Diana Torres (Pornoterrorismo, 2011, Coño potens, 2011), María Llopis (El posporno era eso, 2010), el colectivo Post op, la banda De la Puríssima, etc., reivindican aproximaciones descontructivistas de la sexualidad dominante más o menos radicales, desde espacios más o menos marginales -muchas de ellas son también precarias, como Itziar Ziga (Devenir perra, 2009), miembrx de Post op y columnista de Parole de queer.
En la Argentina, la cineasta Albertina Carri, directora artística del festival Asterisco* (Festival internacional de cine sobre diversidad sexual), ha realizado varios cortos (Barbie también puede eStar triste, 2002, Pets, 2012) y un largometraje (Las hijas del fuego, seleccionado por el BAFICI en 2018) pospornos. Forma parte de una corriente artivista heredera de la generación desaparecida por la última dictadura y las primeras olas feministas que, desde el giro queer y trans de los años 2000 y en un contexto político favorable a las cuestiones de memoria e identidad (2003-2015), agregó a la mirada crítica hacia el porno mainstream la expresión de deseos y la representación de sexualidades disidentes.
Esta corriente recorre los territorios hispánicos desde la Argentina hasta España pasando por México, el Perú (Gabriela, Wiener, artivista, periodista gonzo afincada en España es una de sus representantes más conocidas), Chile, el Ecuador o Colombia. Estudios muy recientes como USINA PORNO: Disidencia sexual, arte y autogestión en la pospornografía (MILANO, 2014) empiezan a cartografiar esta revolución multiforme que rompe con las dicotomías exclusivas y jerárquicas. Entre los ejes que estructuran la pospornografía, no siempre convergentes, se encuentran: la lucha contra la censura y, al mismo tiempo, la crítica de la explotación de los cuerpos por la industria del porno, la producción de representaciones del deseo y del placer no hegemónicas, de reflexiones y prácticas hasta entonces invisibilizadas, la contribución al desarrollo de la agencia sexual de los sujetos femeninos, lesbianos, trans, queer -es decir ni blancos ni heterosexuales-, la trasgresión de las “verdades sobre el sexo”, etc. Ya no se trata de reivindicar una identidad sino de adoptar una posición política crítica y situada, incorporada, encarnada, más allá de los códigos impuestos por la heteronormatividad, dentro de sociedades neoliberales globalizadas que “han puesto en marcha la privatización de lo social y lo sexual en todas sus dimensiones” (BOURCIER, 2017).
Dentro de este contexto hispánico y desde la actualidad (principios del s. XXI), os proponemos las pistas de reflexión siguientes:
  1. ¿Cuáles son estas obras que nos dan “el derecho de poner en imágenes la diversidad de las experiencias sexuales vividas dentro del sistema patriarcal contemporáneo, invierte[n] el estigma y la sujeción a este orden, contribuye[n] a redefinir la interpelación pornográfica: “guarra”, “zorra”, “porne” y forjar una agentividad o potencia de actuar feminista” (SORIANO, 2017)[1]?
  2. ¿Cuáles son sus modalidades de producción, difusión y recepción? ¿En qué medida contaminan teorías y prácticas situadas y constituyen, eventualmente, un contrarchivo decolonial?
  3. ¿Cómo se imbrican las sexualidades, las clases, las razas y las naciones en espacios geográficos unidos por un mismo idioma, pero atravesados por tensiones ideológicas, realidades políticas e historias distintas?
  4. ¿Cómo acoger, en el ámbito académico, esas formas insurrectas que apuestan por un “nosotros” encarnado, resistente y creador?
 
El coloquio tendrá lugar los jueves 5 y viernes 6 de diciembre de 2019 en la Universidad Bordeaux-Montaigne, en Burdeos (Francia). El idioma del coloquio es el español.
Las propuestas contarán con un máximo de 3000 signos, un título, el corpus –si se trata de objetos audiovisuales, se apreciarán los enlaces-, los principales ejes de la reflexión, la metodología privilegiada, una bibliografía selectiva y 3-5 palabras clave.
Le fecha límite de entrega es el 10 de noviembre de 2018. Gracias por mandar vuestras propuestas a la dirección electrónica: .
 
                                                                               Laurence Mullaly et/y Amélie Florenchie pour/para CHISPA
 
 
Bibliographie indicative/Bibliografía selectiva
ALCÁZAR, J. y FUENTES, F. Performance y arte-acción en América Latina. Ciudad de México: Museo Ex Teresa, Ediciones sin nombre, 2005
ALCÁZAR, Josefina. Performance. Un arte del yo. Ciudad de México: Siglo XXI Editores, 2014
ANTIVILO PEÑA, Julia, Entre lo sagrado y lo profano se tejen rebeldías. Arte feminista latinoamericano, Feminismos Nuestroamericanos, Ediciones desdeabajo, Bógota, 2015
BORGHI, Rachel « Post-Porn » Pour une autre pornographie, Revue Rue Descartes, Collège international de Philosophie, 79, (3), p. 29-41
BOURCIER, Marie-Hélène, Queer Zones Identités, cultures et politique, 1,2,3, Paris, Editions Amsterdam, 2001 – 2006 - 2011
CERVULLE, Maxime, REES-ROBERTS, Nick, Homo Exoticus: Race, classe et critique queer, Paris, Armand Collin, 2010
CÓRDOBA, David, SÁEZ, Javier et VIDARTE, Francisco Javier (éd.). Teoría queer: políticas bolleras, maricas, trans, mestizas. Barcelona : Egales, 2005.
DESPENTES, Virginie. King Kong théorie [en ligne]. Paris, Librairie générale française, 2007.
DORLIN, Elsa. Sexe, genre et sexualités : introduction à la théorie féministe. Paris, Presses universitaires de France, 2008
DUBOIS, François-Ronan. Introduction aux porn studies. Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, 2014.
EGAÑA, Lucía, “Una categoría imposible: el postporno ha muerto, Latinoamérica no existe”. Errata, 12, 242-249, 2014
FEMENÍAS, Maria Luisa y ROSSI SOZA, Paula, Saberes situados, teorías trashumantes, La Plata, Editorial CINIG-IdIHCS, 2011
FOUCAULT, Michel, Histoire de la sexualité, Paris : Gallimard, 1975.
GIL, Silvia, Nuevos feminismos: sentidos comunes en la dispersión, Madrid, Traficantes de sueño, 2011
HARAWAY, Donna, Manifeste cyborg et autres essais. Sciences-Fictions-Féminismes. Anthologie établie par Laurence Allard, Delphine Gardey et Nathalie Magnan, Paris, Exils, Essais, 2007. 
KOSOFSKY SEDGWICK, Eve, Epistémologie du placard, Paris : Editions Amsterdam, 2008.
LANDAIS, Émilie, « Porn Studies et études de la pornographie dans les sciences humaines et sociales », Questions de communication. n° 26, p. 17‑37, 2014 
LAUGIER Sandra et MARZANO, Michela, « Présentation. La pornographie à la croisée des savoirs », Cités, 2003/3 (n° 15), p. 9-15.
LLOPIS, María, El posporno era eso, Barcelona, Melusina, 2010
LÓPEZ PENEDO, Susana, El laberinto queer: la identidad en tiempos de neoliberalismo. Barcelona : Egales Editorial, 2008.
MILANO, Laura, Usina posporno. Disidencia sexual, arte y autogestión en la pospornografía,
Buenos Aires, Editorial Títulos – Blatt & Ríos, 2014.
PAVEAU, Marie-Anne, Le discours pornographique, Éditions de La Musardine, collection « L’attrape-corps », Paris, 2014.
PRECIADO, Paul B. Manifiesto contra-sexual. Madrid : Opera Prima, 2002.
-------------------------, Pornotopie: Playboy et l’invention de la sexualité multimédia, Paris, Climats, 2011.
-------------------------, Testo junkie : sexe, drogue et biopolitique, Paris, Grasset, 2008.
RIVAS SAN MARTIN, F. “Post-Pornografía y contrasexualidad”. MUMS Chile. URL: http://www.mums.cl/sitio/contenidos/articulos/28sep06.htm
RODRIGUEZ, A. “Arte, políticas y sexualidades. Tribuna de Querétaro”. URL: http://www.tribunadequeretaro.com/index.php/informacion/5574-arte-politicas-y-sexualidades
RUBIN, Gayle, “El tráfico de mujeres: notas sobre la “economía política” del sexo”, El género: la construcción cultural de la diferencia sexual, Marta Lamas (comp.), México: PUEG-UNAM, pp. 35-96, 1996
-----------------, Surveiller et jouir. Anthropologie politique du sexe, Epel, coll. « Les classiques de l'érotologie », Paris, 2011 [1984].
SABSAY, Laeticia, Fronteras sexuales. Espacio urbano, cuerpos y ciudadanía. Buenos Aires, Argentina: Paidós, 2011.
SORIANO, Michèle, « Post-pornographie : tours et détours de la jouissance », Genre et jouissance, Catherine Flepp et Nadia Mékouar-Hertzberg (dir.), L’Harmattan, Paris, 2017.
-----------------------, « Repenser la sexualité, repenser le sexe : Pets (2012) d’Albertina Carri », Revue Líneas,   
TAORMINO, Tristan, PENLEY, Constance, PARRENAS SHIMIZU, Celine y MILLER-YOUNG, Mireille, traducción a cargo de Begoña Martínez, Porno feminista. Las políticas de producir placer, Barcelona, Melusina, 2013.
TORRAS, Meri (ed.), Cuerpo e identidad, I, Barcelona, Ediciones UAB, 2007.
------------------------- et al, El cuerpo en juego: cartografía conceptual y representaciones en las producciones culturales latinoamericanas, Paris, Mare & Martin, 2014.
TORRES, Diana J., Coño Potens, Tafalla : Txalaparta, 2015.
-----------------------, Pornoterrorismo. Tafalla : Txalaparta, 2011.
VALENCIA, Sayak. “Interferencias transfeministas y pospornográficas a la colonialidad del ver”. e-misférica, 11(1), 2014, pp. 1-23
VELLARINO ALBUERA, Susana, Políticas de la representación (post) pornográfica: del mainstream a la Queer-action, director de la tesis: Alfonso del Río Almagro, Editorial de la Universidad de Granada, 2012.
WIENER, Gabriela, Sexografias, Barcelona, UHF, 2008.
WITTIG, Monique, La pensée straight, Paris, Editions Amsterdam, 2013.
WILLIAMS, Linda, Porn Studies, Durham/London, Duke University Press, 2004.  
  

[1] « le droit de mettre en images la diversité des expériences vécues dans l'ordre patriarcal contemporain, retourne[nt] le stigmate et renverse[nt] l'assujettissement à cet ordre, resignifie[nt] l'interpellation pornographique : « salope », « chienne », « pornê », et participe[nt] de la fabrique d'une « agentivité » ou d'une puissance d'agir féministe. » ? La traducción es nuestra.

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