Les Cahiers ALHIM (Amérique Latine Histoire et Mémoire) n°34 Les peurs collectives en Amérique latine |
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800x600 Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE MicrosoftInternetExplorer4 /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-priority:99; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman","serif";} Les Cahiers ALHIM (Amérique Latine Histoire et Mémoire), de l’Université de Paris 8, Vincennes Saint-Denis, consacrent un de leurs prochains dossiers (2017 deuxième semestre, numéro n°34) au thème suivant : Les peurs collectives en Amérique latine (https://alhim.revues.org/5635) 800x600 Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE MicrosoftInternetExplorer4 st1:*{behavior:url(#ieooui) } /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-priority:99; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman","serif";} « Notre société est malade du risque », écrit D. Heiderich dans un article récent (2017). Cette affirmation peut caractériser non seulement l’Europe mais aussi l’Amérique latine. Les risques et par conséquent les peurs ont de multiples origines: catastrophes naturelles (inondations, séismes, épidémies, réchauffement climatique) ou épisodes de violence et/ou d’exclusion sociale (guerres, terrorisme, dictatures, conflits inter-ethniques, inter-religieux, délinquance, répression politique, catastrophes nucléaires, exil, pauvreté, chômage, maltraitance, émigration économique, etc.). Ces menaces réelles sont démultipliées à l'échelle de la mondialisation. Dans ce contexte, le sentiment de vulnérabilité des sociétés est renforcé par la dérégulation économique, dont le contrôle échappe au politique. La peur naît de cette confrontation entre la faiblesse politique locale et la capacité de nuisance du pouvoir global. Face à l'État-nation qui n'est plus protecteur, et face aux institutions collectives en perte de vitesse (syndicats, sécurité sociale), le repli sur soi ou le recours à des solutions individuelles, prennent le pas sur la solidarité sociale. Par ailleurs, les peurs sociales trouvent certes leur source dans des faits réels mais aussi dans l’imaginaire, qui sécrète des peurs sans fondements, construites sur des risques hypothétiques. Dans ce sens, la peur est un instrument politique, idéologique et donc de pouvoir. Les peurs imaginaires sont généralement induites par des entités (partis politiques, intérêts financiers, ONG, institutions religieuses, médias) qui véhiculent des idéologies propres à certains crédos politiques. Comme l'affirme Bauman, le "capital-peur est susceptible de produire n'importe quel type de profit, commercial ou politique" (Bauman, 2007: 22). Le mythe de la peur, construit depuis le pouvoir politique, le plus fréquent, est un instrument de domination sans pareil (Camus, 1948) : une société qui a peur est une société vulnérable, fragile, et donc soumise au pouvoir, politique, économique. Les mythes manipulés par des intérêts politiques, partisans, réactivent l’image d’ « ennemi national héréditaire » : l’étranger, le migrant, le délinquant, l’arabe, le juif, l’intellectuel, les groupes minoritaires, en définitif, l’ « autre ». Les institutions religieuses échafaudent, à leur tour, des mythes dotés d’un fort pouvoir d’aliénation. L’angoisse provoquée par la Fin du Monde ou l’Apocalypse peut entraîner des adhésions inconditionnelles (Jodelet, 2011: 245). Convoquons ici les théories du complot et le rôle des réseaux sociaux, propres à développer ce nouveau genre appelé fake news (fausses informations, faits alternatifs) à l'ère de la post-vérité et donc à créer un sentiment d'inquiétude, de doute, d'incertitude. Les entités culturelles de masse (radio, TV, presse) contribuent aussi à la manipulation de la peur, en élaborant une culture de la peur. Soumis à des objectifs économiques, les médias utilisent l'instrument de la peur qui pervertit l'information en cherchant à privilégier la quête d'audience. Quant aux acteurs culturels (cinéastes, peintres, photographes, écrivains, philosophes, sociologues…), selon leur ligne idéologique, ils contribuent également à alimenter ou à atténuer les peurs collectives.
Dans ce numéro nous proposons donc une réflexion sur les peurs collectives autour des axes suivants: - Circonstances socio-historiques propices à l'apparition et à la représentation des peurs collectives. - Origine réelle ou imaginaire des peurs collectives. Répercussions et conséquences. - Intervention du pouvoir politique, économique, religieux et des médias dans la création des peurs collectives. - Rôle des acteurs culturels dans la construction et la déconstruction des peurs collectives. - Théories du complot et rôle des réseaux sociaux.
Bibliographie: -Bauman, Zygmunt, Le présent liquide. Peurs sociales et obsession sécuritaire, Seuil, 2007, 141 p. - camus, albert, L'état de siège, Paris, gallimard, 1948. -Heiderich, Didier : « Peur contre peurs dans la société du risque », Magazine de la communication de crise et sensible, vol 11, 2017; http://www.communication-sensible.com/articles/article0122.php -Jodelet Denise, « Dynamiques sociales et formes de la peur », Nouvelle revue de psychosociologie, 2/2011 (n° 12), p. 239-256. -REGO, Ximene & Fernandes Luis, "As falas do mêdo Convergências entre as ciudades do Porto e Rio do janeiro", Revista Brasileira de Ciencias Sociais, issn-print: 01026909 01/02/2012, Vol 27, n° 78, pp. 51, 16p.; http://www.scielo.br/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0102-69092012000100004&lng=pt&nrm=iso&tlng=en -santos sanchez, Cristina, " La seguridad subjetiva y los espacios del miedo desde la perspectiva del urbanismo inclusivo", Territorios en Formación, 01/01/2014, n° 7, pp. 74, 12p.; http://polired.upm.es/index.php/territoriosenformacion/article/view/2989
Langues utilisées : anglais, espagnol, français, portugais. Un résumé de 500 mots environ devra nous être adressé avant le 30 juin 2017. Merci de mentionner vos coordonnées professionnelles et de joindre un CV succinct (liste de vos publications des 5 dernières années). Contacts : Nathalie LUDEC (Université Rennes 2) , Perla Petrich (Université de Paris 8) Les articles définitifs (30 000 signes au maximum) seront à remettre avant le 1er octobre 2017. Après acceptation de la proposition, l'article sera soumis au comité de lecture, qui décidera de sa publication sans avoir à justifier de sa décision. Si l’article ne respecte pas la feuille de style, celui-ci sera renvoyé à l’auteur pour faire les modifications nécessaires. Les auteurs s'engagent à réserver à la revue l'exclusivité de l'article et à autoriser sa publication en ligne. En cas de plagiat, les auteurs seront tenus pour seuls responsables. Dans le respect des droits d’auteur, l’intégration de photos ou de photogrammes doit s’accompagner de la demande d'autorisation à l’ayant droit. NORMES DE PUBLICATION : http://alhim.revues.org/2861 CALENDRIER : · 30 juin 2017: réception de propositions · 5 juillet 2017 : acceptation de propositions · 1 octobre 2017: réception des articles selon les normes de publication transmises / évaluation et correction des articles · 10 novembre 2017 : réception définitive des articles
Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-priority:99; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Calibri","sans-serif";}
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Lieu Paris | ||||||
Contact Nathalie Ludec : | ||||||
Site: https://alhim.revues.org/5635 |
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