Appels à communication

Appels à communication

Famille(s) dans le monde hispanique contemporain Télécharger au format iCal
 

FAMILLE(S)

dans le monde hispanique contemporain

(Colloque Hispanística XX 16-17 novembre 2017) 

Sainte Famille ou Famille Addams ? Nid douillet ou cellule pathogène ? Exemple de transmission des valeurs ou lieu où laver son linge sale ? Les modèles de représentation de la famille abondent dans l’histoire tout court et aussi, bien sûr, dans l’histoire culturelle (langue, civilisation, arts, littérature). Voici quelques pistes de réflexion :

Langue. Depuis bien longtemps, le vocabulaire de la famille a investi la sphère publique : on parle de « familles politiques », de « familles de produits » dans les supermarchés, de « familles de mots » en linguistique, mais aussi de la « mère patrie », du dictateur « père de peuple » ou « patriarche », de « paternalisme », de « népotisme », de « luttes fratricides », sans oublier le domaine religieux où Dieu le Père envoie son fils au casse-pipe tandis que le Saint Père à Rome règne sur la Sainte Mère Eglise et que les couvents sont peuplés de pères et frères ou de mères et sœurs. Mais qu’en est-il aujourd’hui, à l’heure des familles éclatées, recomposées, monoparentales, homoparentales ? Même si la langue espagnole est inventive (pensons aux « consuegros » que l’on ne peut rendre en français que par une périphrase), comment désigner, par exemple, le fils du compagnon de la mère, qui n’est ni un frère ni un demi-frère mais qui en possède néanmoins les caractéristiques ? Comment peut-on encore dire « Madre solo hay una » quand une mère peut être biologique, porteuse, adoptive, de substitution ?

Civilisation/Image/Communication. Alors que la famille était l’un des piliers du franquisme, alors qu’à Cuba par exemple Batista exhibait sa famille nombreuse comme un modèle pour le peuple, comment lire aujourd’hui la façon dont s’auto-représente la famille royale d’Espagne (une comparaison entre les photos de famille de Juan Carlos au début de son règne et celles de Felipe en dit déjà long) ou la manière dont les dirigeants politiques choisissent (ou pas) de mettre en scène leur vie familiale, à l’instar des people ? Et le citoyen lambda qui exhibe à qui mieux mieux sa vie familiale (son « identité familiale numérique », témoignage de sa réussite) sur les réseaux sociaux ?

La publicité est, dit-on, le reflet de son temps : selon Luis BASSAT, auteur du Libro rojo de la publicidad, elle pourrait même en être le moteur. D’après lui, la campagne réalisée par ses soins pour la marque Prénatal au début des années 80, montrant un papa en train de donner le biberon à son bébé ou de le promener dans un sac ventral, aurait fait faire un bond en avant à la société espagnole en termes de « représentation des genres ». Comment la publicité représente-t-elle aujourd’hui la famille dans ses nombreuses modalités ? Valeur refuge ou objet de satire ? Cocon ou pétaudière ?

La famille est-elle un refuge en temps de crise, comme on le lit souvent dans la presse, ou cède-t-elle du terrain à la famille de cœur, celle que l’on se choisit, la tribu ? Quand Felipe VI affirme, dans son discours de 24 décembre 2016 « He comprobado, una vez más, el valor que tiene en nuestra sociedad la familia, porque su ayuda ha permitido a muchos sobrellevar los peores momentos », ne s'agit-il pas d'un aveu d'impuissance des pouvoirs publics qui délèguent à la famille le soin de panser les plaies de la crise ? Comment expliquer l’engouement pour la généalogie, pour les « cousinades » géantes qui regroupent parfois des familles dispersées sur plusieurs continents ? Pourquoi à la mort de Fidel Castro le reproche le plus fréquemment entendu dans la bouche de ceux qui ne le pleuraient pas était « il a séparé nos familles » ? Les dictatures, les guerres civiles, la misère n'ont-elles pas tout au long du XX ème siècle et encore aujourd'hui « séparé des familles » ?

Arts, Littérature. Des motifs tels que la saga familiale, le secret de famille, les conflits familiaux, les crises familiales et autres scènes de ménage sont source d’inspiration quasi inépuisable pour les créateurs. Sous quelles formes les retrouve-t-on aujourd’hui, et aux côtés de quels autres motifs ? Depuis La familia de Pascual Duarte jusqu’à Amado monstruo, on a beaucoup vu défiler de familles tératogènes, au cinéma aussi (l’Almodóvar de Todo sobre mi madre ou Volver , Michel Franco avec Después de Lucía, etc…). La famille refuge, la famille cocon dont on a déjà parlé du point de vue sociologique, se reflète-t-elle aussi dans la fiction et si oui, selon quelles modalités ? Le mouvement d'éclatement et de multiplicité des modèles familiaux, qui pointe du doigt une reconfiguration de la famille, donne-t-il lieu à de nouvelles formes d'expression artistique ? Il faut dire que l’éventail est large, depuis la Sagrada Familia jusqu’à la famille de Chica Vampiro…

 

Les propositions de communication (environ 300 mots) devront parvenir à et à avant le 12 mai 2017. Les réponses seront communiquées courant mai 2017. La langue de rédaction pourra être le français ou l’espagnol.
Il sera demandé aux auteurs des contributions de devenir membres de l’Association s’ils ne le sont pas déjà.
Pour toute demande d'information, contacter

 

FAMILIA(S)

en el mundo hispánico contemporáneo

(Coloquio Hispanística XX 16-17 de noviembre de 2017)

 

     ¿Santa Familia o Familia Addams?  ¿Nido delicado o celda patógena? ¿Ejemplo de transmisión de valores o lugar en el que se lava la ropa sucia? Los modelos de representación de la familia abundan en la historia a secas y también, claro, en la histoira cultural (lengua, civilización, artes, literatura). He aquí algunas pistas de reflexión:

   Lengua. Hace mucho tiempo que el vocabulario de la familia ha invadido el espacio público: se habla de “familias políticas”, de “familias de productos” en los supermercados, de “familias de palabras” en lingüística, pero también de la “madre patria”, del dictador “padre del pueblo” o “patriarca”, de “paternalismo”, de “nepotismo”, de “luchas fratricidas”,  sin olvidar el ámbito religioso en el que Dios Padre envía al hijo a la trifulca mientras que el Santo Padre en Roma reina sobre la Santa Madre Iglesia , y están poblados los conventos por padres y hermanos o por madres y hermanas. Pero ¿qué pasa hoy a la hora de las familias disgregadas, reconstituidas, monoparentales, homoparentales? Por muy inventiva que sea la lengua española (pensemos en los “consuegros” que solo se puede trasladar al francés con una perífrasis ), ¿cómo nombrar por ejemplo al hijo del compañero de la madre, que no es hermano ni hermanastro a pesar de poseer sus características? ¿Cómo se puede seguir diciendo “Madre solo hay una” cuando una madre puede ser biológica, subrogada, adoptiva o de sustitución?

Civilización/Imagen/Comunicación

   Cuando era la familia uno de los pilares del franquismo, cuando en Cuba por ejemplo, Batista exhibía a su familia numerosa como un modelo para el pueblo, ¿cómo se puede interpretar hoy día la manera en que se auto-representa la familia real española (una comparación entre los retratos de familia de Juan Carlos al principio de su reinado y los de Felipe ya es elocuente) o la elección (o no) por los dirigentes políticos de escenificar su vida familiar al igual que los famosos? ¿Y el ciudadano de a pie que exhibe, cuanto más mejor, su vida familiar ( su “identidad familiar digital”, testimonio de su éxito) en las redes sociales?

   Se dice que la publicidad es el reflejo de su época: según Luis BASSAT, autor del Libro rojo de la publicidad, incluso podría llegar a ser su motor. Según él, la campaña que lanzó para la marca Prenatal a principios de los 80 y en la que se mostraba cómo un papá le daba el biberón a su bebé o cómo lo paseaba en un bolso ventral, habría significado un salto en la sociedad española en cuanto a la “representación de géneros”. ¿Cómo representa hoy día la publicidad a la familia en sus numerosas modalidades? ¿Cómo valor refugio u objeto de sátira?   ¿Cómo un nido o una casa de locos?

   ¿Es la familia un refugio en tiempos de crisis, como se suele leer en la prensa, o está cediendo terreno con respecto a la familia del corazón, aquélla que uno escoge, la tribu? Cuando afirma Felipe Vl, en su discurso del 24 de diciembre de 2016: “He comprobado, una vez más, el valor que tiene en nuestra sociedad la familia, porque su ayuda ha permitido a muchos sobrellevar los peores momentos”¿no se trata de reconocer la impotencia de los poderes públicos que delegan en las familias el cuidado de curar las heridas de la crisis? ¿Cómo se puede explicar la afición a la genealogía, a las reuniones gigantes de descendientes, que juntan a veces a familias esparcidas por varios continentes? ¿Por qué, a la muerte de Fidel Castro, ha sido el reproche más habitual, en boca de aquellos que no lloraban por él, que “había separado  a las familias”?

Artes, Literatura

   Motivos tales como la saga familiar, el secreto de familia, los conflictos familiares y otras riñas domésticas son una fuente de inspiración casi inagotable para los creadores. ¿Qué forma toman hoy día,  y con qué otros motivos se asocian ? Desde La familia de Pascual Duarte hasta Amado monstruo, hemos visto desfilar a muchas familias teratogénicas, y también en el cine, (el Almodóvar de Todo sobre mi madre o de Volver, Michel Franco con Después de Lucía, etc. . . ) La familia refugio, la familia nido que ya ha sido evocada desde el punto de vista sociológico, ¿se refleja también en la ficción y, de ser así, según qué modalidades? ¿El movimiento de estallido y multiplicación de los modelos familiares que señala una reconfiguración de la familia, se traduce en nuevas formas de expresión artística? Hay que reconocer que el abanico es amplio, desde la Sagrada Familia a la familia de Chica Vampiro. . .

 

Las propuestas (unas 300 palabras) deberán enviarse a y antes del 12 de mayo de 2017. Contestaremos durante el mes de mayo de 2017. Se admitirán ponencias en francés y en español.
Los autores de las contribuciones deberán hacerse socios de la asociación si no lo son ya.

Para más información, pueden dirigirse a

 

Lieu Université de Bourgogne
Contact 

En ligne

Nous avons aucun invité et aucun membre en ligne

Agenda

Novembre 2024
L Ma Me J V S D
28 29 30 31 1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30 1

Séminaires

Aucun évènement

Bureau de la SoFHIA

Caroline Lepage

Présidente de la SoFHIA

Thomas FAYE

Vice-président aire hispanique

Graça DOS SANTOS

Vice-Présidente aire lusophone

Marion GAUTEAU

Vice-Présidente aire latino-américaine

Immaculada FÀBREGAS

Vice-Présidente aire catalanophone

Carole FILLIÈRE

Vice-Présidente Bourses SoFHIA

Xavier ESCUDERO

Trésorier

Davy DESMAS-LOUBARESSE

Secrétaire général

Diane BRACCO

Secrétaire générale

Eva TOUBOUL

Vice-Présidente en charge des relations avec l’enseignement secondaire

Anne PUECH

Responsable du site

Marta LÓPEZ IZQUIERDO

Co-rédactrice en chef HispanismeS

Fabrice CORRONS

Responsable Correspondant·e·s et réseaux

hispanismes-btn

galet-groupement-des-associations-de-langues-etrangeres

REAH (Réseau Européen d'Associations d'Hispanistes)