Appels à communication

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Littérature et Révolution: Octobre dans les lettres espagnoles 1917-2017 Télécharger au format iCal
 

APPEL À COMMUNICATION

LITTÉRATURE ET RÉVOLUTION

OCTOBRE DANS LES LETTRES ESPAGNOLES (1917-2017)

 

Lieu : Université Paris Nanterre, 19 et 20 octobre 2017.

Organisateurs : Zoraida Carandell et José Ramón López García

Comité scientifique : Manuel Aznar Soler, Zoraida Carandell, José Ramón López García, Mercedes Yusta Rodrigo

Le centenaire de la Révolution d’Octobre est l’occasion de faire le bilan de la littérature inspirée par les événements de 1917 et par le régime qui s’ensuivit. Recenser la littérature révolutionnaire en Espagne, d’octobre 1917 à  la fin de la « révolution espagnole » en avril 1939, et de la Seconde Guerre mondiale à nos jours, conduit à revoir un processus idéologique  qui a remis en question les fondements éthiques et esthétiques de la littérature dans un contexte chaque fois plus international, voire mondial. De part et d’autre de l’Atlantique, la littérature en langue espagnole s’est fait l’écho de la Révolution et du régime soviétique aussi bien dans ses thématiques (récits de voyage en URSS, stéréotypes qu’elle génère) que dans ses aspects formels :  une déroute éthique et esthétique, puis l’émergence d’un nouvel ordre social s’expriment à travers le renouvellement des formes littéraires. La révolution influe sur le théâtre, la poésie, le roman, ainsi que sur des manifestes, essais,  préfaces ou autres textes à caractère théorique ou doctrinal, signés par les partisans de la révolution, ses observateurs critiques, ses adeptes désabusés et ses détracteurs.

Dans l’Espagne de l’Âge d’argent, la conception fragmentaire du monde exprimée par les avant-gardes, la porosité des genres et la croyance en la portée libératrice de la littérature, l’émergence de personnages collectifs, la « rébellion des masses » analysée par Ortega y Gasset, le formalisme suivi du retour à l’humain, la déchristianisation du théâtre et de la poésie, tout cela  entretient un lien indirect avec le renouvellement formel induit par la révolution d’octobre et les bouleversements qu’elle implique.

Durant la Deuxième République et la guerre d’Espagne, l’Union soviétique devient une référence politique et culturelle de premier plan, de même que l’Espagne devient, pour les écrivains communistes de par le monde, une utopie majeure de la Révolution. Les contacts directs des écrivains Espagnols avec l’Union soviétique, dont la correspondance et les égo documents constituent la trace visible et souvent inexplorée, servent de laboratoire à de nouvelles créations. Les espaces politiques et culturels : congrès internationaux, compagnies de théâtre, lecture de poésie, revues et autres moyens de communication, se font l’écho de la pensée révolutionnaire et contribuent à lui donner ses lettres de noblesse littéraire.

Au delà de la période historique qui prend fin avec la guerre d’Espagne, les aspirations, conquêtes et défaites de la révolution sont demeurées une source d’inspiration durant les décades suivantes. Ce fut notamment le cas dans les cultures de l’exil républicain de 39, qui ont nourri des révisions critiques en tout genre sur les possibles applications de l’idéal révolutionnaire. De même, dans une Espagne où Franco faisait de l’anticommunisme un des principaux mots d’ordre du régime, une partie importante de la résistance antifranquiste se réclame de l’héritage révolutionnaire dans ses débats esthétiques et politiques et dans ses créations littéraires. En définitive, aussi bien sous la Seconde Guerre mondiale que durant la guerre froide ou à l’époque qui suit la chute du mur de Berlin en novembre 1989, la présence d’Octobre dans les lettres espagnoles est une constante qui allie, remet en question, ou rejette le binôme littérature et révolution.

 

CONVOCATORIA

LITERATURA Y REVOLUCIÓN

OCTUBRE EN LAS LETRAS ESPAÑOLAS  1917-2017

 

Lugar: Universidad de Paris Nanterre, 19 y 20 de octubre de 2017.

 

Organizan: Zoraida Carandell (Univ. Paris Nanterre) y José Ramón López García (Univ. Autònoma de Barcelona).

Comité científico : Manuel Aznar Soler, Zoraida Carandell, José Ramón López García, Mercedes Yusta Rodrigo

 

El centenario de la Revolución de octubre invita a valorar la herencia de la literatura inspirada por el régimen instaurado en 1917. Periodizar la influencia de la revolución en las letras españolas, de octubre al final de la guerra civil, y de la segunda guerra mundial hasta nuestros días, supone hacer la necesaria revisión de un proceso ideológico que ha puesto en entredicho los fundamentos éticos y estéticos de la literatura en un ámbito cada vez más internacional y mundializado.  De una parte a otra del océano atlántico, la literatura en lengua española se politiza y se ve afectada por el régimen soviético tanto en los temas tratados (relatos de viajes a la URSS, visiones tópicas que engendra) como en sus aspectos formales: de las colecciones populares a la literatura de masas; de la pérdida de principios éticos y estéticos a un nuevo orden del arte y de la sociedad.  Esta huella se advierte tanto en teatro, poesía y novela, como en manifiestos, ensayos, prólogos u otros textos de carácter teórico y programático, escritos de mano de los adeptos de la revolución, de sus observadores críticos, de sus defraudados adeptos y de sus detractores.

En la España de la Edad de Plata, el fragmentarismo de las vanguardias, la pérdida de normas y de autoridad en los principios que rigen la literatura,  considerada como vía de acceso a la libertad, la porosidad de los géneros y el surgimiento de nuevas formas, la aparición de protagonistas colectivos, la “rebelión de las masas” orteguiana, el formalismo y el posterior retorno a lo humano, la descristianización del teatro y de la poesía, guardan relación indirecta con la renovación formal y temática propiciada por la revolución de octubre.

Durante la Segunda República y la guerra, La Unión soviética se convierte en referencia política y cultural de primer plano al tiempo que la “Revolución española” pasa a ser, para los comunistas del mundo entero, una utopía de primera magnitud. Los contactos directos de escritores españoles con la Unión soviética, patentes en la correspondencia, o en los egodocumentos, sirven de laboratorio para nuevas formas de literatura. Los nuevos espacios políticos y culturales: congresos internacionales, compañías de teatro, lecturas de poesía, medios de comunicación, se hacen eco del pensamiento revolucionario.

Más allá del periodo histórico que se cierra con el fin de la guerra civil, las aspiraciones, conquistas y fracasos de la revolución rusa seguirían siendo objeto de un interés central en las décadas siguientes. Así sucedió de modo muy marcado en las culturas del exilio republicano de 1939, que desarrollaron todo tipo de revisiones críticas sobre las condiciones de posibilidad de cuanto había supuesto el ideario revolucionario. También en el interior de una España franquista que haría del anticomunismo una de sus principales consignas propagandísticas mientras que una parte importante de la resistencia antifranquista remitiría al legado revolucionario en sus debates estético-políticos y sus creaciones literarias. En definitiva, tanto durante la segunda guerra mundial como en la posterior guerra fría o en la época abierta tras la caída del muro de Berlín en noviembre de 1989, la presencia de octubre en las letras españolas termina revelándose como una constante que hermana, problematiza o rechaza el binomio literatura y revolución.

Lieu Université Paris Nanterre, 19 et 20 octobre 2017
Contact , Zoraida Carandell, Univ. Paris Nanterre, EA-369, UPL
Ce colloque se tiendra à l'Université de Paris Nanterre les 19 et 20 octobre 2017. Il est organisé par le projet Université Paris Lumières "Les non lus de la contestation en Péninsule Ibérique", avec l'appui de l'EA-369 CRIIA et le GEXEL CEFID. Les propositions sont à envoyer à avant le 15 mai. Les communications sont limitées à 20mn et seront en espagnol et en français. Une réponse sera donnée aux participants le 1 juin.

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