Appels à communication

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Colloque international : L'écrivain à l'oeuvre dans le récit de fiction espagnol (XIX-XX-XXIè siècles): genèse et projection Télécharger au format iCal
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Élargissement d’une réflexion engagée depuis un an déjà au sein de la NEC+ et que les écrivains Luis Mateo Díez et José María Merino sont venus nourrir de leur précieux témoignage lors d’une conférence à deux voix donnée le 14 mars 2015 au Colegio de España (Paris), le colloque de mars 2016 s’appuiera sur le récit de fiction espagnol contemporain dans toute sa diversité générique (roman, nouvelle, conte, micro-récit,…) pour y rechercher les visages et les différentes formes de manifestation de l’écrivain à l’œuvre.

Cette recherche portera, en effet, non pas sur la figure de l’auteur (M. Couturier) avec tout ce que celle-ci peut revêtir d’autorité ne serait-ce que par la reconnaissance que lui accorde l’institution littéraire (A. Compagnon), mais sur celle de l’écrivain en tant que « persona que escribe materialmente »(M. Moliner). Non pas sur l’auctorautores, los que escriven libros y los titulan con sus nombres »), mais bien plutôt sur le scriptor, écrivain-compositeur d’œuvres, voire simple copiste (Covarrubias), copiste des autres certes, mais pourquoi pas aussi de lui-même ? Plus encore, elle portera sur l’artiste-artisan de l’écriture, un homme tant et si bien « habile dans l’art d’écrire » (Littré) que d’aucuns considèrent ainsi Cervantès, eu égard à la place primordiale qu’il accorde dans le Quichotte au travail sur le langage, « plus qu’un auteur, un écrivain, sans doute le premier écrivain au sens moderne du terme » (A. Tenaguillo). Au demeurant, Luis Mateo Diez ne définit-il pas l’écrivain comme celui qui sait se forger un style…

Ce sont donc, d’une part, les modalités de représentation du processus d’écriture de l’œuvre, et plus largement de création de celle-ci, la marque du « frayage de l’œuvre en train de se faire » (A. Tenaguillo), l’expression de sa genèse, que l’on s’emploiera à rechercher. Sans doute pourra-t-on analyser, à travers les récits, les aspects et les étapes du travail de l’écrivain, ainsi que les procédés narratifs leur conférant une portée métafictionnelle plus ou moins affichée. Le cas échéant, on pourra notamment s’interroger sur les métaphores que déploie l’exercice de la plume et, plus largement, de la création littéraire ; sur la possible présence de références à d’autres écrivains écrivant et œuvres en devenir ; mais également sur l’éventuelle implication du lecteur. Cet exercice apparaîtra-t-il comme un tout délimité à chaque récit, ou bien comme un continuum, une élaboration incessante, au point de suggérer que l’écriture et la vie vont de pair, que l’écriture est la vie (J. Semprun), allant peut-être même au-delà de celle-ci ? Dans quelle mesure pourra-t-on parler aussi de la genèse de l’écrivain ?

Que l’œuvre soit entendue dans sa globalité ou à l’échelle d’un seul récit, ce sont, d’autre part, toutes les formes et manifestations de projection de l’écrivain dans l’univers fictionnel et la lettre même des textes explorés que l’on cherchera à mettre en lumière. Quelle(s) autre(s) fonction(s) l’écrivain dans l’œuvre peut-il exercer ? Est-il parfois voix narratrice, personnage, lecteur, instance « blanche » ou de l’ombre, double de l’auteur ? Quelles forces ou faiblesses, quelles facultés ou dimensions, quel pouvoir, l’écrivain incarne-t-il dans ces récits dès lors qu’il s’y projette ? Qu’en est-il, par ailleurs, dans cette représentation, de son contexte d’écriture, de son atelier au sens premier ou figuré du terme ?

Enfin, et pour en revenir à la personne réelle de l’écrivain, on pourra chercher à lire dans ces textes les motivations secrètes du geste ou de l’acte d’écrire. Plaisir de l’écriture sans doute. Mais n’y a-t-il pas toujours aussi une volonté de s’adresser à « l’interlocuteur rêvé ou réel » (C. Martín Gaite), comme pour lui délivrer quelque message ou vérité essentielle ? L’œuvre littéraire est-elle simple jeu de l’esprit, seulement le jeu d’un Je avec lui-même, ou induit-elle des formes d’engagement de l’écrivain dans le monde et envers le monde ?

 

Lieu Colegio de España, Cité Universitaire, Paris XIVème
Contact  et
Les communications pourront se faire en espagnol ou français. Les propositions, comportant un résumé d’une quinzaine de lignes maximum, sont à envoyer avant le 15 septembre 2015 à : et

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