Disparition de Michel Ralle
Michel Ralle, professeur honoraire à l'Université Paris-Sorbonne, spécialiste d'histoire sociale de l'Espagne contemporaine, est décédé le 22 décembre dernier.
Ceux qui souhaitent lui dire au revoir peuvent se rendre demain lundi 31 décembre à 13h30 au crématorium du cimetière du Père Lachaise.
La Société des Hispanistes Français adresse un message de sympathie à sa famille et à ses proches.
Voici le texte d'hommage rédigé par Nancy Berthier et Miguel Rodriguez (CRIMIC) :
Le 22 décembre 2018, Michel Ralle nous a quittés. Professeur émérite depuis 2010, il revenait de temps à autre participer, en signe d’amitié, à quelques unes de nos activités.
Né en 1941, arrivé à l’Institut d’Etudes hispaniques comme Maître de conférences, devenu Professeur en 1999, il fait partie de ces hispanistes qui se sont orientés résolument vers l’histoire sociale, articulant dans leurs travaux une connaissance approfondie des sources, une curiosité pour les nouveaux courants qui ont renouvelé l’historiographie contemporaine, une fréquentation assidue et passionnée de l’Espagne.
Il a contribué, avec Antonio Elorza et aux côtés de Carlos Serrano, à une histoire solidaire et à la fois distancée des divers courants de la gauche espagnole -en particulier du PSOE.
Ses affinités électives l’ont amené à s’intéresser au Brésil, contribuant à orienter dans le cadre du CRIMIC -où il était fort actif- une de ses composantes, vers l’espace latino-américain. Le CEC (Centre sur l’Espagne contemporaine) est devenu ainsi IberHis. Sensible aux évolutions de notre époque, il a proposé à notre laboratoire son premier axe fédérateur autour de « la fin des Grands Récits », qui donna lieu au livre collectif Miroirs brisés.
Lors de son départ à la retraite, amis, collègues et disciples, nous avons participé à un grand colloque sur les conflits dans les mondes ibériques contemporains.
Il a refusé alors que le volume lui soit explicitement dédié: telles étaient sa modestie et sa discrétion.
Il nous tient à coeur de lui rendre maintenant le titre que cet ouvrage aurait dû avoir: hommage à Michel Ralle.
Nancy Berthier, directrice de l’UFR, Miguel Rodriguez, directeur du CRIMIC