Les nombreuses chansons quechuas qui figurent dans la chronique de Guaman Poma de Ayala sont composées selon un procédé poétique appelé parallélisme sémantique. Très répandu dans le monde (Russie, Chine, cultures amérindiennes préhispaniques), il repose sur l'existence de couples de séquences. D'une séquence à l'autre, les termes qui diffèrent forment des doublets. Ils ont pour caractéristique de conserver un lien sémantique.
Dans une première partie, sont étudiés divers poèmes de petite dimension. Ils appartiennent à des catégories très diverses et sont composés dans des dialectes quechuas également très dissemblables.
La seconde partie rassemble les poèmes religieux. Leurs textes sont assortis de commentaires du chroniqueur. Si ces derniers portent souvent les traces de ses conceptions chrétiennes, les premiers sont en grande partie fidèles à la réalité.
Enfin, la troisième partie est consacrée aux harahuis ou yaravis qui exprimaient les valeurs de l'élite impériale. Ce sont les poèmes les plus réussis. Ils sont l'objet d'une double analyse, la première permettant d'étudier les procédés poétiques qu'ils recèlent, la seconde ayant pour but de rechercher leurs liens avec les mythes et traditions de la région de Cuzco.
La conclusion cherche à établir ce qui s'est conservé de cette tradition poétique jusqu'à nos jours.