Notre collègue Marie-Aline Barrachina a disparu le 25 avril 2012.

 Agrégée de l'Université en 1973, Docteur de IIIè cycle en 1979 et Docteur d'Etat en 1995, elle a enseigné successivement dans le secondaire (au Lycée Jean Rostand de Mantes la Jolie) jusqu'à 1985, puis à l'Université : Chargée de cours à Paris III entre 1975 et 1985, elle devient à cette date Maître de Conférences à l'Université de Poitiers.

C'est dans cette même université qu'elle est nommée Professeure en 1996 ; elle la quittera en 2000 pour l'Université de Nice-Sophia Antipolis; à la rentrée 2011, elle est élue Professeure à l'Université Paris IV-Sorbonne.

Ce parcours, aussi exemplaire soit-il, ne rend que partiellement compte des qualités et de la personnalité de Marie-Aline Barrachina, si ce n'est pour souligner sa profonde détermination. Rappelons que, dans le domaine de la recherche, elle a été précurseure en histoire de l'Espagne franquiste et en histoire des femmes et du genre. Ses deux thèses, sanctionnées par la plus haute mention, le disent clairement : première à étudier, tant en France qu'en Espagne, la Section féminine de la Phalange sur la longue durée (1933-1977), dans le cadre du IIIè cycle,  sous la direction conjointe de Jean Meyriat et de Paul Verdevoye, elle est ensuite un des premiers chercheurs à étudier, pour le Doctorat d'Etat,  Les ressorts de la propagande franquiste (1938-1945).Discours,mise en scène, supports culturels, fondement de  son ouvrage de référence : Propagande et culture dans l'Espagne franquiste (1936-1945), publié en 1998.

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